Les Cases: dérapages en série et enlisement de la situation

Après le phénomène du drapeau Kanak et du drapeau commun c’est au tour des cases de “la tribu dans la ville” d’alimenter la polémique en Nouvelle-Calédonie. On ne parle plus que de çà, c’est le thème central de bon nombre de discussions. Encore une fois, ce sont deux communautés qui s’affrontent sur ce thème identitaire, il y a ceux qui sont POUR et ceux qui sont CONTRE. A ce jour les cases ne sont toujours pas démontées ce qui envenime d’une manière claire des débats qui commencent à ne pas sentir bon du tout.

Pour ma part, je conçois que la parole donnée doit-être respectée car constater qu’au lendemain de la signature du protocole pour la mise en place des cases, les organisateurs aient fait circuler une pétition pour ne pas les démonter, j’appelle ça une grossière provocation. Comme-ci en fait tout était prévu d’avance, comme si l’histoire avait été écrite et réfléchie bien avant cette fête de la citoyenneté. Aujourd’hui, tout le monde est d’accord pour dire que ce village doit-être déplacé avant qu’il ne soit rasé par l’Etat car si rien ne bouge c’est bien ce qui va se passer si tout le monde reste campé sur ses positions. Ce serait dommage d’en arriver là et bien regrettable car l’initiative à la base est très respectable.

Par contre, je tiens à dénoncer ici les dérapages en série observables sur le net, plus particulièrement sur Facebook. Le dernier exemple en date a été capturé sur le mur d’un responsable irresponsable politique. Faire dire ce qu’on veut à des images est un jeu d’enfant (qui connait en effet les raisons exactes de la posture de cet homme ?). Cette image publiée ci-dessous et partagée par des centaines de personnes sur Facebook en dit long sur les motivations qu’ont certains pour manipuler encore un peu plus l’opinion publique. Jeter de l’huile sur le feu sur un sujet aussi complexe que celui-ci est un jeu très dangereux dont personne ne connait encore l’issue, je trouve donc bien cavalier de vouloir en jouer.

SIMON LOUECKHOTE via Facebook: Super pour le tourisme. Cette photo résume à elle seule la Calédonie antique que recherchent les tourisss. Il y a les 4X4, au fond, à droite et à gauche de la case Kanak des îles (Ouvéa), le drapeau FLNKS, et un rastaman en position repos à l’ombre des cabines téléphoniques accrochées aux célèbres poteaux téléphoniques OPT. Notez, pour ceux qui connaissent les lieux que vue les ombres, il est environ 13H00.

Les provocations ne vont pas que dans un sens je vous rassure tout de suite… les indépendantistes y vont de leur musique aussi ! dernier exemple en date, le communiqué de Marie-Pierre Goyetche qui n’y va pas de main morte non plus:

Pour les sceptiques ou utopiques ! Vous avez dit destin “Komin” !
“””Le 24 septembre 2012 sera placé sous le signe de l’affirmation du nom du pays : KANAKY. 159 ans après… la prise de possession unilatérale du Pays Kanak par la France, notre organisation syndicale se joint au ” Comité 150 après …” pour affirmer que ” dans le cadre du processus de décolonisation voulu par les Accords de Nouméa “, l’USTKE réitère son appel à la mobilisation autour de ce projet innovant de ” La tribu dans la ville ” de Nouméa.

Pour le Bureau Confédéral
La présidente, Marie-Pierre Goyetche”””

Moralité, on préfère de loin jouer le jeu de la provocation plutôt que de privilégier le dialogue dans cette histoire. Et dire que dans 2 ans il va falloir commencer engager des discussions pour la sortie de l’Accord de Nouméa pour connaitre le sort qui va être réservé à la Nouvelle-Calédonie. Franchement, ça commence à faire flipper bon nombre de personnes et je les comprends. Rien ne s’arrange sur le Caillou, tout se détériore et plus rien ne va dans le bon sens, qu’est ce qui s’est passé bon sang !. Comment inverser la tendance, comment faire changer les mentalités, je ne vois pas beaucoup d’issues pour l’heure… Si vous avez des suggestions autres que les provocations incessantes je suis preneur car pour ma part, je ne vois pas d’un bon oeil l’épilogue de cette histoire car une chose est sure, épilogue il y aura, quoi qu’on en pense !