Les indépendantistes n’ont renoncé à rien, le Rump non plus hélas !

Pierre Frogier ne pourrait-il s’en tenir une bonne fois pour toutes qu’à quelques idées simples, plutôt que de tournebouler sans cesse ?

Avouez qu’il est assommant avec ses virements lof pour lof qui font qu’après les rodomontades sur la purge servies en 2009, il nous livre cette nouvelle ineptie selon laquelle les indépendantistes auraient renoncé à l’indépendance dès 1998 ! Tu m’étonnes qu’ensuite, de l’UC au RDO, du Parti Travailliste au LKS, l’on moque les déclarations à l’emporte-pièce de ce pauvre cher Pierre !

Non seulement les indépendantistes n’ont renoncé à rien, et seuls les gogos du Rump se l’imaginent encore, mais à l’approche de 2014, ils se radicalisent. Il y a des voix à moissonner dans le sud se disent-ils, et le meilleur moyen pour mobiliser leur électorat traditionnellement abstentionniste est de proclamer à tue-tête qu’on va régler l’affaire en 2014. C’est à qui sera le plus fanfaron, même le placide Tutugoro y va de son couplet guerrier !

C’est très dérangeant, car simultanément et avec un entêtement coupable, le Rump poursuit une stratégie suicidaire. Elle consiste à œuvrer pour que les indépendantistes acceptent une solution consensuelle au contenu improbable, vide comme un bénitier mort, mais qui aura inévitablement le bon goût de l’indépendance-association ! Croyant ainsi entrer en gloire dans les manuels d’histoire, le patron du Rump est prêt à toutes les compromissions. Il prévoit en gage de sa bonne volonté de renvoyer Wamytan à la présidence du congrès, en attendant l’an prochain de faire élire un indépendantiste comme président du gouvernement ! Si c’est le prix à payer pour permettre à un Rump décati et à un Frogier dévalué de se maintenir aux affaires, alors topons là !

En attendant les gars, c’est la Calédonie qui trinque !

Emporté vers le fond dans un naufrage titanesque, le Rump se refuse à accepter cette implacable vérité politique qui veut que n’ayant plus ni crédibilité ni marge de manœuvre, il ne soit plus désormais que le jouet d’un FLNKS matois et qui attend son heure. Pour les indépendantistes, l’indépendance ne peut-être que le fruit de la lutte ! La radicalisation actuelle des discours et des postures confirme que le FLNKS n’obéit plus qu’au seul rapport de force sur lequel il mise pour galvaniser les troupes. Face à cela et par sa seule cupidité électorale, le Rump, ayant hissé le drapeau, mais baissé pavillon, a choisi de se soumettre misérablement comme un petit mâle dominé ! Ça risque de nous emporter tous…

Caton