Bataille pour le perchoir

MISE A JOUR “Bruits de couloir” :

Selon une source bien informée proche du dossier, il semblerait que le MPC de Gaël Yanno ne soutiendra pas la candidature de Simon Loueckhote à la présidence du congrès. Celui-ci souhaite en effet se présenter face à l’actuel président Poadja, ce qui permettra au candidat du FLNKS de l’emporter à la majorité relative. Or, on murmure du côté du MPC qu’il n’y aurait aucun intérêt à voir un indépendantiste ré-occuper cette fonction à la veille des élections municipales de 2014. Affaire à suivre.

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Le 8 aout prochain, les élus du congrès vont procéder au renouvellement du président et du bureau de l’institution. Minoritaires, les indépendantistes risquent pourtant de l’emporter.

Pour l’heure une seule candidature s’est déclarée, celle du président sortant du Congrès Gérard Poadja. Mais chez les non-indépendantistes, cela s’agite beaucoup puisque Gaël Yanno et le MPC d’une part et Simon Louéckhote d’autre part ont appelé les loyalistes à se mettre d’accord sur une candidature commune. Ce à quoi, avec malice, Gérard Poadja leur a répondu qu’il était non indépendantiste et candidat et qu’en conséquence de quoi c’est bien sûr son nom que devait se créer l’union ! Mais ces manœuvres laissent penser que le Rump, totalement opposé à l’idée que Calédonie Ensemble puisse conserver une année supplémentaire la présidence du congrès, va présenter ou défendre en sous-main une candidature, pour faire barrage à Calédonie Ensemble.

Billard à trois bandes

Dans ses réunions de direction, les cénacles et quelques diners en ville, le Rump ne fait pas mystère qu’il est hors de question que Gérard Poadja soit réélu. Le problème est qu’il ne faut surtout pas apparaître comme étant le parti qui a renvoyé un indépendantiste à la présidence du congrès. On prête donc au Rump, mais également à Gaël Yanno, l’intention de défendre la candidature de Simon Louéckhote durant les trois tours de scrutin, ce qui fera élire Roch Wamytan, pour accuser ensuite Calédonie Ensemble au nom du non-respect du principe de réciprocité d’avoir fait élire un indépendantiste. C’est le sens de la « lettre ouverte » de Simon Louéckhote dans laquelle l’ex-sénateur écrit : « je doute que nous puissions retrouver la force et la sagesse nécessaires qui nous ont été utiles lors du précédent renouvellement qui nous avait permis de garder la présidence du Congrès ». La séance du 8 aout risque d’être passionnante.