Le mépris !

C’est bien d’avoir des idées en politique. C’est même recommandé, à la condition ben sûr qu’elles soient bonnes, réalistes et réalisables et je ne suis pas certain que yanno se situe dans ce registre. Déplacer l’aérodrome de Magenta en baie de Koutio sur un lit de scorie est une absurdité. Pour tout un tas de raisons à la fois politiques, environnementales, économiques et aéronautiques, c’est le truc le plus crétin que l’on ait entendu depuis le tunnel à Tuyienon ! Mais au-delà de la seule fumisterie que représente cette affaire, proposer ce machin est avant tout révélateur d’un état d’esprit. Celui de ceux qui croient devoir penser pour nous parce qu’ils ont un nom, des loisirs et du fric !

Proposer une telle incongruité à l’heure où les préoccupations essentielles des Nouméens demeurent entre autres la vie chère et l’insécurité, montre combien tous ces gens, les Yanno, Lafleur, Blaise, Backès, Leguéré, ont perdu le sens des réalités, le lien avec le peuple et sont arrivés au bout de ce qu’ils peuvent proposer. Après, c’est le vide !

Formuler une telle absurde proposition, c’est cracher son mépris à la face des Nouméens qui depuis des années se battent pour financer les études des mômes, pour acheter leur logement ou simplement pour en trouver un, pour économiser, pour vivre le mieux possible dans des quartiers en déshérence… Mais qu’est-ce que des types comme Yanno ou Leguéré, qui déplace des aérodromes comme il jouait aux Lego quand il était petit, connaissent de la vie chère, de ce que nous vivons ?

Formuler une telle absurde proposition, c’est cracher son mépris à la face des Nouméens qui se sont fait cambrioler leur domicile, voler leur voiture, taguer leur devanture, brûler leur poubelle… À ces Nouméens, en proie à l’insécurité contre laquelle en douze ans de pouvoir Yanno n’a rien fait, le même Yanno vient proposer de dépenser des milliards pour fourguer de juteux plans immobiliers à ses potes promoteurs !

Formuler une telle absurde proposition, c’est cracher son mépris à la face des habitants de Koutio, que Yanno juge juste bons à subir toutes les nuisances d’un aérodrome.

Les rendez-vous électoraux auxquels nous sommes conviés en 2014 sont capitaux, ils vont engager l’avenir de nos villes, du pays et poser les jalons de la Nouvelle-Calédonie future, celle du développement pour tous, du destin commun et de la marche vers le progrès qu’il faut souhaiter harmonieux et solidaire. Y a-t-il vraiment la place pour des projets aussi loufoques ? Ils montrent à quel point Yanno et son ECF sont ailleurs, peut-être dans le Queensland, à Goldcoast ou Saint-Cloud, et vivent à l’évidence dans un monde qui n’est pas le nôtre…

Caton