Edouard Martin, Celui qui a dit oui

L’annonce de la candidature d’Edouard Martin, leader charismatique de la CFDT d’ArcelorMittal comme tête de liste PS aux européennes de 2014 dans la circonscription du Grand Est, aura au moins eu le mérite de faire couler beaucoup d’encre.

Il y a toujours eu des syndicalistes en politique, jusqu’ici pas de quoi fouetter un chat, seulement, Edouard Martin n’avait pas hésité à menacer ouvertement le Président de la République à une heure de grande écoute. Des propos insultants contre le gouvernement socialiste, celui-la même qui le propulse tête de liste aujourd’hui : “J’ai accepté la proposition qui m’a été faite” a t-il déclaré au journal de 20H de France 2. De quoi se poser des questions…

Quand on sait aujourd’hui qu’il n’aura fallu que quelques jours au Président Hollande pour écorcher singulièrement la confiance des ouvriers sidérurgiques, on peut imaginer que cette proposition faite à Edouard Martin aura comme un gout de récupération pour un gouvernement au plus bas dans les sondages.

Le gros lion deviendra chat ?

En politique, il n’y a que peu de place laissées à l’amateurisme, et ça, les vieux gourous du parti socialiste le savent bien. C’est le candidat Martin qui aura beaucoup à perdre dans ces élections, en effet la gauche Française est beaucoup plus à “gauche” que sa moyenne Europeene, ce qui va obliger Edouard a faire preuve davantage de souplesse et de modération dans ses propos. Un positionnement dans lequel les ArcelorMittal, et le reste de la profession qui ont fait de lui une “rock star” du syndicalisme, risquent de ne pas se retrouver. Un changement de cap qui pourrait donc lui couter cher.

Le parti socialiste quant à lui n’a plus grand chose à perdre, en pilotage automatique, l’objectif est surtout d’éviter les mouvement de foule, d’ouvriers et de citoyens dont les journalistes sont friands et qui rappellent à tout un peuple que la majorité actuelle n’a plus le contrôle du navire France.