Yes, we pouvons !

Cynthia « Barack » Ligeard est en campagne. À l’américaine ! « She had a dream »… Ça prend la forme de la publication d’un flyer de quatre pages dans lequel la candidate du Rump présente son programme pour les élections provinciales. Déjà ! Une sorte de lettre que Cynthia conclut par quelques mots manuscrits : « vous pouvez comptez sur moi, car ensemble, nous pouvons », ce qui, vous conviendrez, ne veut rien dire du tout. Le vide et le dénué de sens sont d’ailleurs un peu la tonalité générale de cet appel.

Cynthia décline son discours autour de deux thèmes : être Calédonien et ensemble. Calédonien ensemble… Calédonie Ensemble… certes il n’y a pas de préemption sur les deux termes, mais l’affaire n’en demeure pas moins cocasse. Cela dit et au-delà de la boutade, le texte est confondant de vacuité. Sincèrement, c’est un salmigondis de vagues intentions, un fourre-tout d’idées convenues, l’addition de termes, de mots, de concepts dont on cherche une signification, une épaisseur… Et en voici deux exemples :

« Il nous reste à présent quatre mois (…/…), quatre mois pour relancer la Calédonie et sur de bons rails ». Tout le monde sera d’accord avec ça, personne n’en doute ! Et certains même préciseront que depuis cinq ans que le Rump est au pouvoir, il est même plus que temps de relancer la Calédonie !

« Ensemble, nous pouvons construire un vrai destin commun où du Nord, du Sud, de l’Est, de l’Ouest, des Îles, nés ici ou adoptés, tous nous puissions nous sentir Calédoniens, Français et fiers de l’être »… Ça laisse sans voix, à part le fait que Cynthia invente un nouveau concept politico-socio-géographique : « adopté » ! Le Rump est impayable pour ça ! Briault nous avait inventé les « Caldiens », Éric Gay nous avait sorti les « pas d’ici » et Cynthia débarque avec son nouveau statut « d’adopté ». Il y avait les Calédoniens, les Kanak, les Caldoches, les citoyens, les non-citoyens, les résidents, les nés ici et les pas d’ici…Voici les adoptés… Franchement, je vous invite à vous procurer ce flyer et à le lire du début à la fin pour vous faire vous-même une idée de ce qu’est l’inutilité en politique.

Cynthia est en campagne, mais elle n’a pas d’idée. Personne au Rump n’a plus une idée. C’est fini, usé, cassé. Ils n’ont tellement plus d’idée, qu’ils en sont à piquer le slogan des autres. Je ne pense pas à Convergence Pays, mais à Obama. Faire du « Yes, we can », un « Ensemble, nous pouvons » est consternant, tragique. C’est « la farce tranquille » ! Cynthia est en campagne, et elle rame. Obligée qu’elle est de partir avant les autres, quitte à brouiller le message du Rump pour les municipales, pour tenter de ne pas trop ramasser. Alors, elle tente des trucs… Mais ça ne servira pas, c’est trop tard. Cynthia veut faire croire aux Calédoniens que la suppression des péages va changer leur vie… On attend que son service de com nous explique que cela va nous permettre désormais de bouffer pour 19 000 francs par mois !

Cynthia est en campagne… Elle attaque la falaise. Cynthia sait bien que ce sera difficile, car ce n’est pas un bilan qu’elle va défendre, mais faire avec un passif si lourd qu’il va l’entraîner vers le fond. Elle le sait si bien, que son flyer de campagne ne fait surtout pas mention du Rump (disparu), ni de Frogier (atomisé), ni de la politique mise en oeuvre par le Rump et la coalition depuis 2009 (jamais existé)… Tout cela est d’une telle drôlerie… La publication de ce flyer est la dernière tentative du Rump pour duper les Calédoniens… Quelque chose me dit que c’est la fois de trop… God Bless Cynthia

Caton