L’echo du lundi (6)

Ma chère Élizabeth

Vivement dimanche ! Comme vous avez raison… Vivement dimanche que l’on sache enfin où nous en sommes. Ce lundi, vous nous avez fait part de vos regrets de devoir vivre une campagne atone et morne. Connaissant votre caractère, vous auriez apprécié une campagne plus olé olé, un peu corrida, avec un peu plus de sang sur les murs sans doute. C’est étonnant d’ailleurs de la part de quelqu’un qui défend un parti qui n’a de cesse d’appeler à l’unité, qui réclame l’union et le rassemblement. Lorsque l’on s’étiaffe allégrement, les choses deviennent ensuite un peu plus compliquée pour s’entendre. Ça me fait penser à Éric Gay qui pourfend tout le monde, surtout les femmes, pour clamer ensuite ici et là qu’il n’attaque jamais personne !

Pour ce qui est de Nouméa, chère Élizabeth, ne nous faites pas l’affront de ne pas comprendre ce qui se trame. La campagne est terne dites-vous ? Elle ne peut que l’être puisque Gaby et Gaël prennent bien soin de se ménager dans la perspective du second tour. Briault, le candidat de votre cœur, mais dont les sondages ne donnent pas cher, a bien compris que s’il veut un avenir, il lui faudra sans doute composer. L’idée d’une fusion des listes UCF et FPU au second tour des municipales n’est donc pas à exclure. Ce qui empêche évidemment de s’allonger mutuellement des mornifles à longueur de débat, il faut préserver l’avenir.

Une campagne terne ? Vous avez eu raison de souligner que ça n’était peut-être pas le cas à Païta. Avouez que le débat télévisé consacré à cette commune était farce et qu’Harold Martin, le candidat de votre parti, n’en est pas sorti grandi. Où est-il allé chercher cette histoire de mangrove ? Et puis qu’est-ce que l’on a ri lorsqu’il a pris dans les dents son programme de 2008 ! L’avez-vous lu ? C’est édifiant, il y est écrit noir sur blanc de manière rétroactive, que le maire de Païta n’a en effet rien fait pour sa commune lors de ce dernier mandat. Rien de ce qui avait été promis n’a été tenu…

Une campagne terne ? Mais voilà Tyuienon qui veut porter plainte contre le haussaire (de quel côté pencherez-vous ?). Le maire de Canala et prétendant à la couronne provinciale, soutenu dans cette affaire hardiment par Harold Martin, tente un sacré coup. Si j’ai bien compris, il reproche à Jean-Jacques Brot d’avoir laissé entendre qu’à l’époque de la mort de Machoro, le même Gilbert Tyuienon militait plutôt du côté loyaliste. Heureusement que l’histoire a de la mémoire et que cette proximité ne sera pas compliquée à rappeler et à prouver ! Vivement l’audience !

Au bout du compte, cette campagne n’a peut-être pas été aussi terne que cela, il y aura même eu des bons moments : Jean Lèques parlant aux jeunes, Gaël « Indiana » Yanno dans les quartiers Nord, les 600 femmes de Sonia Lagarde… Bref, je le redis, vous avez raison : vivement dimanche !

À lundi prochain.

Madame Montravel