Code électoral : et le net ?

Alors que la campagne officielle s’est terminée hier soir à minuit sur les médias traditionnels, internet reste le seul espace où les discussions et les débats demeurent possibles. Sur les réseaux, certains s’organisent déjà pour faire fuiter les résultats dès 18h dimanche soir.

Traditionnellement, c’est à vingt heures tapante que les résultats des élections sont annoncés dans les grandes messes médiatiques. Les noms des grands gagnants s’affichent alors à l’écran devant des spectateurs ravis ou déçus mais toujours surpris. Cependant, plusieurs heures avant, les candidats, les journalistes et plusieurs responsables politiques et institutionnels sont au courant des tendances et connaissent peu ou prou les résultats finaux. Les fuites sont alors nombreuses et, à l’instar de la soirée des présidentielles, la twittosphère s’en empare et les propage de façon fulgurante. La grande messe ne sert alors qu’à confirmer ce que tous les observateurs du monde politique savaient déjà.

Un vaste jeu de cache-cache

Si sur le sol français, il est interdit aux médias de diffuser des messages à caractère politique la veille et le jour du scrutin, en revanche, tous les médias francophones hébergés à l’étranger ne se sont jamais gênés pour publier, bien avant l’heure, des résultats partiels ou globaux. Le 22 avril 2012, les médias belges, suisses et québécois divulguaient dès 17h, heure de Paris, les premières estimations et celles-ci inondaient le net. La législation était devenue caduque. Pour le politologue Dominique Reynié : “Ces règles appliquées aux soirées électorales sont comme si le passé tentait de rattraper le futur en courant dans le sens contraire.” De leur côté, les internautes tentent généralement d’échapper à la loi avec humour, privilégiant les sous-entendus et en s’amusant des menaces de poursuites de la commission des sondages.

Et pour Calédosphère ? Et bien il s’agit d’un média participatif hébergé…en Australie !

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Contribution de Mouton Noir 

La propagande électorale est interdite depuis ce 22 mars 0h00. Nous n’avons plus accès aux programmes télévisés nationaux, les derniers meetings politiques ont eu lieu vendredi soir.

Il y a pourtant une exception, au Mont-Dore, où il semblerait qu’un parti politique aux couleurs de l’arc-en-ciel est au dessus des lois.

Vers 12h30, sur la RP2, un convoi tous klaxons hurlants passait sur la route. Drapeaux du FLNKS à chaque fenêtre de chacun des véhicules, banderole géante de la nation Arc-en-ciel, musique à faire péter les vitres de la maison et porte voix pour diffuser un message incompréhensible.

Donc double infraction, on n’a pas le droit de faire du bruit au Mont-Dore à cette heure-ci (décret du maire), et la propagande politique n’est plus autorisé à la veille du scrutin.

Qui parlait de république bananière ?

Mouton Noir