Tous les élus ou presque seront passés au moins une fois sur la 37ème foire de Bourail. Il leur est nécessaire de se montrer à un moment crucial pour une agriculture calédonienne en crise.
À force de se focaliser sur le nickel ou le BTP en crise, on en a oublié l’état de désespérance dans lequel se trouvent nos éleveurs et nos agriculteurs. Mais voilà que l’on reparle d’eux, car en plus de leurs difficultés quotidiennes, ils vont être confrontés à une sécheresse dont les spécialistes redoutent qu’elle ne soit particulièrement grave cet été. Si la Nouvelle-Calédonie est traditionnellement et historiquement une terre agricole, on a laissé péricliter le secteur depuis au moins dix ans au profit de la mine et de ses métiers, et du secteur tertiaire. Les raisons sont multiples : faibles revenus agricoles, absence de protection sociale, hausse du prix du foncier, lourds investissements, frilosité des banques, statut des terres coutumières… Cette situation fait que notre agriculture n’est en capacité que d’assurer 50% de l’autosuffisance alimentaire de la Nouvelle-Calédonie.
Une agriculture subventionnée
Les chiffres du dernier recensement général de l’agriculture (RGA) en date de 2012 parlent d’eux-mêmes. On compte aujourd’hui 4 506 exploitations agricoles qui utilisent 182 000 hectares de Surface Agricole Utile (SAU). La réalité est qu’en dix ans le nombre d’exploitations a diminué de 19 %, soit plus de 1800 exploitations qui ont disparu. Dans le même temps, la SAU a baissé de 27 % et comme 96 % de la surface agricole sont destinés aux pâturages, cela a pour conséquence une diminution du cheptel bovin de près d’un quart en dix ans. Les agriculteurs et les éleveurs se tournent donc vers les institutions. D’où la présence des élus en charge de ce secteur dans les allées de la foire.
La foire de Bourail, c’est le lieu de rencontre entre les Calédoniens urbains et les Calédoniens ruraux, c’est un espace d’échanges, l’un des seuls où les broussards peuvent valoriser leur travail. Nicolas Metzdorf
Ainsi, pour lutter contre la sécheresse, la province Sud et le gouvernement ont déjà annoncé que les agriculteurs pourraient compter sur eux.
L’urgence c’est la sècheresse, on connait une sécheresse aussi grave qu’en 92-93, avec des inquiétudes immédiates (…) on est en train de trouver des solutions dans l’urgence pour nourrir les animaux. Sonia Backes
Plus que jamais, l’agriculture calédonienne n’a d’autre solution que d’être subventionnée. Philippe Michel et Sonia Backes l’ont bien compris et se placent ainsi au chevet d’une profession fragile, prêtant l’oreille à cet électorat exclusivement broussard.
Plus on redistribue du foncier moins il y a de productions mais pourquoi?Pour le maraichage, faire venir des asiatiques et les installer comme en Guyane ;Depuis ils ont ,au moins ,des produits frais cultivés” at home” ça fait politique coloniale ? si vous voulez ….mais quand les grands principes français aboutissent aux résultats économiques calédoniens, de temps en temps ,faut s ‘asseoir sur les grands principes et regarder ce qui a marché ailleurs :ça s’appelle du pragmatisme on travaille dur pour soi …..si vous voyez à quoi je fais allusion
Ce sont des attitudes comme celle-ci qui gangrènent la Calédonie : manger à tous les râteliers en empochant toutes les primes possibles et imaginables, et en plus s’exhiber fièrement et ostensiblement en toisant de mépris tous ceux qui sont trop honnêtes pour ne pas profiter d’un système inadapté et perfectible….cet exemple n’est malheureusement pas le seul, dans d’autres milieux surtout. Cherchez l’erreur…
A quand le rabot pour les têtes qui dépassent ?
Vive bourail..subvention ou pas ce metier est difficile et peu attrayant, mon oncle par alliance y a laisse sa vie, donc respect car c pas pour des faineants , encore moins pour des.bloggeurs a plein temps 🙂
Début de commentaire judicieux, mais fin de commentaire déplacé…. Bloggeur à plein temps ? que sait-tu des activités des intervenants ? et puis, tu en fais partie, non ?
Legerte PG..ca m arrive
Les calédoniens sont-ils plus cons que les réunionnais ???La Réunion = 850.000 hab. sur 1/2 surface de Calédonie…On y couvre 100% des besoins en maraîchage et 75% de la conso de viande !…
La réponse est dans votre commentaire qui pose justement le problème de l’agriculture en NC. Comme pour le tourisme, tout cela participe d’une attitude qui, malheureusement, n’est pas près de changer. Comme on dit chez nous : “la vieille au champ et au poulailler” et à moi le quatquat’ avec la topette, la bouteille carrée et le double narines, l’enc’ !
Quel talent pour pleurnicher tout le temps ! Quand il pleut, ils sont inondés, quand il ne pleut pas : sécheresse ! Ce sont des agripleureurs… Il n’y a qu’a produire ce qui pousse dans une île en zone inter-tropicale… Certains tentent même le maïs (la plante nécessitant le plus d’eau)… Et pourquoi pas le riz ????Un peu de sérieux… Et stop à la course aux subventions annuelles…
Ça fait plus que 10 ans que l’agriculture est en déliquescence.Les subventions ne règleront pas grand chose, si ce n’est le train de vie des gros agriculteurs.Qu’ils incitent les jeunes à devenir agriculteurs, qu’ils distribuent (bail locatif par exemple) des parcelles gratuitement ou contre des loyers maudiques, qu’ils réduisent les taxes sur le matériel agricoles.
Et quelqu’un est passé du côté de St Louis ? mon oeil