Scoop : Calédosphère serait contrôlé par des internautes

[Dans cet article, toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé dans un pays ne serait être que fortuites et pour tout dire ça serait vraiment pas de bol pour le dit pays – Alfred]

Après une très longue enquête qui aura duré près d’une après-midi et une investigation menée de la place de la Marne jusqu’au snack « Chez Cricri » à la Vallée du Tir, les enquêteurs du département de KISSÉTISSEULA ont fini par identifier l’ensemble des protagonistes liés à la mystérieuse gestion du ténébreux site Calédosphère. Selon les premiers éléments en leur possession, il s’agirait ni plus ni moins que d’internautes, une sorte de secte constituée de personnages étranges et dangereux qui utiliseraient le World Wide Web pour mener à bien leurs sombres desseins. Enquête.

Alors que la théorie selon laquelle un seul énergumène écrirait lui-même 99% des commentaires de ce site très fréquenté aura finalement fait long feu et que certains chercheurs de l’IRD s’échinent à voir dans sa gestion la main des services secrets occidentaux, la nouvelle théorie qui a le vent en poupe du côté des 3 Brasseurs est que Calédosphère est en fait géré et utilisé principalement par des internautes…

Les Internautes, qui sont-ils ? Quel est leur réseau ? Quelle influence ?

Selon un expert de RRB très au fait de ce dossier, les internautes ressembleraient dans la vie de tous les jours à n’importe quel autre calédonien. Intégrés dans la vie sociale et capables de discuter comme des êtres normaux, ils auraient même des familles et parfois des émotions très proches des autres êtres humains. Cependant, Luc* (expert des « internautes » sur RRB) ne s’y laisse pas prendre :

Ils ne sont pas comme nous. Derrière un ordinateur ou un smartphone ils se livrent alors à leur sombre besogne et naviguent sur ce qu’on appelle l’internet mondial pour y répandre leurs commentaires désobligeants (Luc*, The expert of RRB)

Très organisés, il semble cependant que ces internautes n’aient pas, à proprement parlé, de leader identifié.

Ils sont comme les Carangues : ils se déplacent en bande. Il n’y a pas de structure hiérarchique en leur sein d’où la difficulté pour nous de comprendre leur fonctionnement, mais on y travaille dans notre département du KISSÉTISSEULA (Luc*, The expert of RRB)

Combien sont-ils ? Si nul ne peut encore donner un chiffre précis, les experts l’estiment à plusieurs milliers… une information qui pourrait pousser les forces de l’ordre à continuer leur investigation. Pour Luc en revanche, ils pourraient être bien plus nombreux.

J’ai fini par comprendre qu’il pouvait y avoir un lien entre les abonnés à l’ADSL, les réseaux sociaux et le nombre de ces internautes. Pour moi – même si ce chiffre est mis en doute par mes collègues – ils sont plus de cent mille, rien qu’en Calédonie ! (Luc*, The expert of RRB)

Une estimation complètement remise en cause par les principaux responsables politiques du pays, un élu du congrès s’exclamant à ce propos : « Quand même, s’ils étaient autant que ça, on aurait fini par s’en rendre compte ! »

Comment les « internautes » ont pris le contrôle de Calédosphère

Attirés par les sites participatifs comme des cerfs par les nouvelles herbes, les internautes auraient depuis plusieurs années fait main-basse sur les réseaux sociaux et notamment sur le site local Calédosphère.

Ils réagissent comme une espèce invasive. Calédosphère pour eux c’est une niche écologique de plus alors ils l’occupent et s’y installent. Après, pour les débusquer bonjour ! (Luc*, The expert of RRB)

Selon le département du KISSÉTISSEULA, une fois l’espace envahi ces internautes se livreraient à leur principale occupation : émettre des commentaires sur des sujets qui les intéressent et de façon totalement anonyme. Un comportement jugé totalement inadmissible par Luc* qui ne comprend toujours pas cette anomalie qui d’ailleurs n’existait pas il y a encore 20 ans de cela. Et malgré l’ampleur de la tâche, le chercheur ne se décourage pas de venir à bout de ces internautes. Pour cela il a défini un plan de lutte :

Il faut d’abord tous les identifier. Ensuite on leur met des badges – comme ceux des tortues marines – et là on étudie leur comportement. De cette façon on comprendra mieux leur mode de fonctionnement afin, dans un deuxième temps, de lutter contre leur prolifération, peut-être avec des pièges (Luc*, The expert of RRB)

Un objectif bien ambitieux qui rappelle le grand plan de lutte contre les lapins sauvages de l’îlot Lepredour. A la seule différence près que les lapins, eux, ils causent pas sur internet.