Après s’être opposé hier aux réformes fiscales, le R-UMP tance ses anciens « partenaires ». Grégoire Bernut, président du groupe R-UMP au congrès s’en est pris violemment aux élus de l’UCF qui ont voté l’augmentation de la taxe sur les dividendes. Attention, chien méchant.

« J’ai une pensée pour leurs électeurs qui doivent se sentir trahis ce matin » Pour une fois, ce n’est pas aux élus ni aux électeurs de Calédonie Ensemble que Grégoire Bernut s’en prend. En effet, après un passage au journal télévisé qui l’a montré quelque peu énervé hier soir, l’ancien membre de l’Avenir Ensemble est revenu ce matin sur les ondes de RRB pour expliquer la position des 8 élus du R-UMP qui se sont opposés aux réformes fiscales. Car, malgré l’unanimité de façade à la sortie de la conférence économique et sociale d’aout dernier organisée pour « sauver les régimes sociaux », son mouvement a finalement refusé de voter la création de la CCS et les augmentations de taxes sur les bénéfices des entreprises. Se faisant, le CGS n’aurait plus de raison d’exister et Calédonie ensemble a donc annoncé ce matin que ses élus démissionnerait pour faire tomber le gouvernement et ainsi faire élire une nouvelle équipe. Grégoire Bernut s’est donc expliqué sur ce « retournement » au nom du « respect des convictions » de son parti et en a profité pour vertement critiquer ses anciens camarades du CGS :

La Nouvelle-Calédonie a malheureusement basculé dans un modèle socialiste (…) avec la complicité de messieurs Yanno, Blaise et Brial, c’est-à-dire du MPC et du MRC qui se sont transformés pour l’occasion en véritables petits soldats socialistes (Grégoire Bernut)

A de nombreuses reprises l’élu du R-UMP a nommé ces trois élus qu’il considère comme les principaux responsables de la situation :

Messieurs Blaise, Yanno et Brial portent désormais la responsabilité d’avoir plongé la Nouvelle-Calédonie dans un modèle socialiste (…) Je suis écœuré (Grégoire Bernut)

Pour Bernut, Yanno est « socialiste » et veut « des biscuits »

Interrogé quant à savoir si cela « valait le coup » de faire chuter le gouvernement – alors que sa présidente Cynthia Ligeard avait, sans succès, essayé de faire changer d’avis ses propres colistiers – Grégoire Bernut a persisté dans son opposition à ces textes :

Oui, ça valait le coup car il est très important pour les partis politiques d’assumer leur conviction (Grégoire Bernut)

De plus, ces textes ayant été votés « avec la complicité de messieurs Yanno, Blaise et Brial », ceux-ci ont – selon Grégoire Bernut – dû demander et obtenir des avantages de la part de Calédonie Ensemble. Raison qui, à son sens, expliquerait pourquoi le MPC et le MRC ont voté les textes présentés.

Il y a de fortes chances que les biscuits que Calédonie Ensemble a dû leur offrir, ils doivent forcement être très bons (Grégoire Bernut)

Enfin, concernant le Contrat de Gouvernance Solidaire qui réunissait les principaux partis non-indépendantistes, pour Grégoire Bernut, il n’a plus de raison d’être :

« Si le CGS consistait à mettre en œuvre la politique définie par Philippe Gomes tout seul, le Palika quand même et la complicité de Monsieur Yanno aujourd’hui, pas question de continuer le CGS, parce qu’au nom de la Calédonie dans la France, on essaie de nous faire avaler une politique socialiste ! (Grégoire Bernut) »

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Officiant en free-lance pour plusieurs périodiques et médias calédoniens, cette pigiste professionnelle a rejoint l’équipe des contributeurs de Calédosphère depuis 2013 sous son nom de plume « Rita ». Spécialisée dans l’actualité quotidienne, elle se plait à y dénicher des sujets non-traités par les autres médias et à couvrir les évènements sensibles. Synthétique, réactive et parfois provocatrice elle essaie toujours d’écrire de manière claire, précise mais avant tout vivante. Son crédo : « Si ça pique, c’est un bon sujet »