À Thio : un élu frappé à coup de poing

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La presse ne s’en est pas fait l’écho, mais la réunion de concertation qui s’est tenue à Thio mercredi dernier après les inondations, s’est très mal passée. Un élu a été frappé et un autre menacé.

Cette réunion réclamée par un collectif d’habitants en colère, faisait suite aux graves inondations dont a été victime le village il y a dix jours, et cela six mois après le passage du cyclone Fréda. Ont pris part à la réunion, devant un auditoire de 200 personnes environ, l’État, le gouvernement, la province Sud, la mairie de Thio et la SLN. Le fait que la SLN ne soit représentée que par le chef de centre et non pas par un émissaire de la direction générale n’a pas été très bien apprécié de l’assistance. D’autant que si le chef de centre SLN de Thio a annoncé le curetage de la rivière Thio, il semble, de l’avis même des spécialistes, que cela ne sera pas suffisant pour éviter les inondations.

Une suspension de séance

Les graves incidents dont personne ne fait mention se sont produits durant une suspension de séance de cette réunion qui, aux dires des participants, s’est déroulée dans un climat extrêmement tendu. Une cinquantaine de jeunes de Thio particulièrement excités semble-t-il, était présente et ce sont eux qui s’en sont pris à deux élus. Le vice-président du gouvernement Gilbert Tyuienon a été la cible de menaces de mort et Pascal Vittori, 2ème vice-président de la province Sud, a reçu un coup au plexus asséné par l’un des jeunes. Si les élus concernés n’ont apparemment pas réagi, l’assistance a été informée de l’incident par les coutumiers qui à la hâte, ont organisé une coutume de pardon. La séance n’a repris qu’après que le délégué du gouvernement Régis Elbez, ait adressé une sérieuse mise en garde aux jeunes.

Un climat de violence

Mais l’affaire ne s’est pas arrêtée là. Le protocole d’accord entre les institutions, la SLN et le collectif qui devait être signé en mairie hier après-midi à 16h00, ne l’a été qu’à minuit ! En effet, il semble que le commissaire délégué ait été retenu au col de Nassirah par des jeunes manifestants. À Thio règne aujourd’hui la plus grande inquiétude quant à ce qui pourrait advenir dans les prochaines semaines.