Victime de notre succès, nous sommes entrain de prendre des mesures drastiques pour vous élever encore d’un cran la qualité du contenu que nous vous proposons chaque jour. En effet, à l’orée des élections qui pointent le bout de leur nez, nous sommes envahis de contributions partisanes. C’est de bonne guerre, tout le monde sait combien calédosphère est lu sur le Caillou et au delà du récif, il est donc normal que quelques plumes engagées viennent nous vendre leur soupe. Seulement, ca peut très vite porter préjudice à l’équilibre du média si nous ne faisons rien.
C’est pour ceci que nous avons décidé avec l’équipe et à l’unanimité de ne plus faire paraître sur le flux de la page d’accueil toutes les contributions « trop » partisanes à moins que ces dernières apportent réellement quelque chose aux débats que nous entretenons au quotidien. Ce type de contribution sera désormais classé et accessible à tout moment dans la rubrique « Contributions des Internautes » avec la visibilité en moins. Vous savez, je crois que nous sommes assez grands pour remarquer les jolies plumes, celles qui se démarquent de la soupe politique quotidienne si vous voyez ce que je veux dire…
A croire que seul le débat politique intéresse les calédoniens même si je suis conscient que calédosphère est loin d’être le reflet de notre société.
A propos de la modération sur Calédosphère
Nous continuons d’avoir de nombreuses difficultés pour modérer la tonne de commentaires publiés chaque jour mais vous avez aussi pu remarquer que nous commençons à nous atteler à cette tache. Le rôle de la modération n’est pas de censurer mais bien de favoriser l’expression.
Qu’attend-on de la presse en ligne ? De l’information tout d’abord, souvent un point de vue et, parfois, un style. Et que vient-on chercher dans les commentaires au bas d’un article ? Des opinions, des réactions, des questions et quelques réponses… Dans la vie « réelle », c’est aussi ce qui est à l’œuvre dans une conférence par exemple. Et si les réactions de l’auditoire y sont indispensables pour animer le débat à la fin de l’intervention, elles répondent également à quelques règles, fixées par la loi et par le savoir-vivre. Pour être tout à fait honnête, rappelons que le nombre de participants est limité dans une conférence mais pas sur Internet et que, dans le deuxième cas, le débat n’est pas forcément limité dans le temps.
Dans les grandes lignes, imaginons donc que l’article de presse soit le sujet de la conférence et que les auditeurs soient les internautes. Le public présent est venu jusqu’à l’auditorium pour accéder à des informations annoncées en titre et, éventuellement, poser des questions pour approfondir le sujet, ou réagir pour apporter la contradiction à ce qui a été énoncé. La liberté d’expression permet bien évidemment à n’importe qui de s’exprimer mais rappelons, tout de même, que c’est l’organisateur qui se réserve le droit d’accepter ou non des participants et fixe au départ les règles du débat. Il en va de même sur un site comme calédosphère, qui reste un espace privé jusqu’à preuve du contraire.
Imaginons maintenant les perturbations qui pourraient troubler cette conférence, dans le fond comme dans la forme. Si un auditeur monopolise la parole pour évoquer sans cesse la même chose, ne va-t-on pas lui demander de respecter les autres ? Comment le reste du public peut-il prendre la parole si un trouble-fête vient répéter inlassablement son message ou couvrir les autres prises de parole ? Dans la vie de tous les jours, on appelle ce genre d’intervenant un « casse-pieds » ou… (laissez libre court à votre imagination ici) ; sur le net, on parle d’un « troll ». Dans tous les cas, il se rend pénible en revenant à chaque fois à la charge, provoquant indirectement ou de manière frontale l’ensemble de l’auditoire. Au bout d’un moment, les organisateurs interviennent pour exclure cette personne, pour le bien du débat et malgré des cris d’orfraie « au nom de la liberté d’expression ». Certes, mais il en va aussi de celle des autres.
Je crois donc que dans la vie de tous les jours comme derrière son écran, la liberté d’expression est encadrée par des règles qui, précisément, visent à la favoriser, non à la limiter. Que peut-on dire sans crainte si la violence n’est pas punie ? Quel est le poids de sa propre opinion lorsque le propos diffamatoire d‘une autre personne a autant de valeur ? La modération agit selon la loi et les règles établies pour favoriser l’expression, non pour la brider. Et si certaines conférences laissent les participants s’autoréguler, quitte à faire fuir quelques bonnes volontés, d’autres préfèrent fixer un cadre afin de veiller à respecter une démarche constructive. La modération des commentaires sur calédosphère répond en tous points à ces mêmes exigences.
Qu’en pensez-vous sincèrement ?, vous qui venez nous rendre visite depuis hier ou depuis 7 ans…
