Vale : il faut s’expliquer

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Philippe Michel

À l’initiative du président de la province Sud, Philippe Michel, une grande réunion publique avait lieu ce matin dans l’auditorium de la province Sud, afin de faire le point sur Vale.

Ont assisté à cette réunion, le haut-commissaire, la députée Sonia Lagarde, des élus (à l’exception de ceux du FPU), l’industriel, les associations environnementales, le MEDEF et la CGPME, les sous-traitants, mais aussi des coutumiers et des jeunes de Goro et de l’île Ouen. Les débats ont parfois été vifs et l’ambiance souvent tendue, avec parfois un peu d’agressivité. Il faut dire que c’est la 1ère fois depuis le début de la crise, que tous les acteurs du dossier étaient réunis ensemble et qu’on leur offrait la possibilité de débattre de ce sujet sensible. Pendant près de trois heures, chacun a pu exprimer ses positions et prendre connaissance des dernières informations sur la situation.

Réouverture ? Oui, mais…

La province Sud devrait prendre un arrêté de réouverture du site de Goro, mais sous condition. Un certain nombre de recommandations ont été émises auxquelles l’industriel devra se soumettre sans retard, avant toute possibilité de réouverture. Le non-respect de ces procédures pouvant entraîner une décision immédiate de fermeture du site de la part de l’autorité provinciale. Il a également été décidé de diligenter aux frais de l’industriel, un certain nombre d’enquêtes indépendantes, pour faire le point sur les impacts environnementaux de l’usine d’une part, mais d’autre part sur ses impacts sociaux et économiques. Par ailleurs les instances de contrôle de l’activité, mis en sommeil par l’ancien exécutif provincial, vont être réactivées immédiatement. Le principe d’une régularisation des réunions publiques d’information sur Goro, comme celle de ce vendredi, a enfin été acté.

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Ancien journaliste, aujourd’hui à la retraite, JNC a été l’un des tous premiers contributeurs officiels du média. Curieux, travailleur, attentif aux soubresauts de l’actualité, il sait conserver une certaine distance vis-à-vis de ses sujets. Volontiers pédagogue, jamais caricatural, souvent indigné, il conserve intact sa capacité à remettre en question la société calédonienne qu’il connait et décrit au jour le jour. Son crédo : « c’est l’actualité qui décide, pas nous »