Le plan de Pierre Frogier

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Sortant de plusieurs mois de silence, le président du Rump a fait sa réapparition sur la scène médiatique. Pierre Frogier s’en est pris à « l’État socialiste » et levé le voile à demi-mot sur ses intentions politiques.

Pierre Frogier a tout misé sur l’éventuel retour de Nicolas Sarkozy à l’Élysée, il a basé toute sa stratégie sur cette hypothèse. Le plan de Pierre Frogier est qu’en 2017, date de la présidentielle, il devra être capable d’avoir proposer une solution de règlement du dossier calédonien que Nicolas Sarkozy, redevenu président, puisse avaliser. La théorie du président du Rump est que jusqu’à présent et à deux reprises, en 1988 avec Rocard puis en 98 avec Jospin, la gauche est parvenue à ramener ou à prolonger la paix en Calédonie. Pour lui, il est temps que la droite, en l’occurrence l’UMP, trouve à son tour une solution pérenne pour la Calédonie.

La stratégie du blocage

Mais pour cela, Pierre Frogier a besoin que les choses trainent jusqu’en 2017, il va donc s’attacher à ce les choses ne bougent pas. Cela commence dès à présent par le boycott par le Rump de la mission d’information et de conseils Chrisnacht-Merle. Ensuite, on peut s’attendre à ce que le Rump s’oppose de toute la force de ses 9 élus au Congrès, à tout ce que dans les deux ans à venir, débutent les discussions sur la sortie de l’accord. Voilà pour la stratégie, mais il n’est pas certain qu’au sein du FPU-Rump tout le monde soit sur la même longueur d’onde. C’est pourquoi ces derniers jours, tout le parti a bruissé d’une possible mise à l’écart de Pierre Frogier. Et la fronde n’est peut-être pas tout à fait éteinte.

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Ancien journaliste, aujourd’hui à la retraite, JNC a été l’un des tous premiers contributeurs officiels du média. Curieux, travailleur, attentif aux soubresauts de l’actualité, il sait conserver une certaine distance vis-à-vis de ses sujets. Volontiers pédagogue, jamais caricatural, souvent indigné, il conserve intact sa capacité à remettre en question la société calédonienne qu’il connait et décrit au jour le jour. Son crédo : « c’est l’actualité qui décide, pas nous »