JPK. Trois initiales qui flottent comme un fantôme sur la Polynésie française. Cela fait onze ans que Jean-Pascal Couraud – dit JPK- a disparu, parti sans laisser d’adresse. Ce journaliste, ancien rédacteur en chef des Nouvelles de Tahiti enquêtait sur les affaires de l’ancien président polynésien Gaston Flosse ; sa famille a la conviction qu’il a été assassiné. Plus précisément largué en pleine mer avec des parpaings aux pieds. Il aurait été assassiné en raison d’informations qu’il possédait sur l’existence de transferts de fonds vers un compte qu’aurait détenu Jacques Chirac au Japon. Bref, l’histoire est entrain de rebondir en ce moment puisque une lettre décrivant les conditions de la disparition de Jean-Pascal Couraud, aurait été saisie en septembre chez Gaston Flosse, imaginez un peu le scandale…
Réagissant aux déclarations de deux avocats du comité de soutien de Jean-Pascal Couraud, lundi à Tahiti, indiquant que les enquêteurs de la DNIF (division nationale des investigations financières) avaient découvert le document lors d’une perquisition, Gaston Flosse précise dans un communiqué « qu’il s’est contenté de recevoir une lettre anonyme, relatant de prétendues révélations sur cette affaire ». Selon les avocats du comité de soutien à JPK, la lettre retrouvée en septembre chez le sénateur, qui pourrait être attribuée à un ancien membre du GIP, Vetea Cadousteau, décédé en 2004, même si l’analyse graphologique ne l’a pas encore formellement établi, décrit les conditions dans lesquels JPK aurait été torturé et jeté à la mer avec des poids de pêche par des membres du GIP. Je vous propose pour vous faire une idée du scandale de revoir un document exceptionnel traitant de cette sombre histoire (Durée: 1h30)