Ugo Latriche a grandi en Nouvelle-Calédonie, il est aujourd’hui fauconnier du coté de Perpignan et il a remporté la 15ème édition de Koh-Lanta en Malaisie. Cette saison était passionnante pour tous les téléspectateurs calédoniens car nous voulions tous le voir aller au bout. Discret et sympathique, il a su tirer son épingle du jeu pour aller jusqu’aux poteaux. Après avoir passé quatre heures et neuf minutes sur les mythiques poteaux il a recueilli 10 voix sur 11 du jury final, une victoire écrasante et sans appel face à Brice. Son bon caractère vanté par les autres aventuriers, sa gentillesse, sa volonté de se tenir à l’écart des conflits, stratagèmes et autres machiavélismes qui font la réputation du jeu sont les quelques ingrédients qui ont fait de lui un vainqueur. S’il a su rester d’humeur égale tout au long de l’aventure, Ugo, comme tous les autres participants, a connu des jours particulièrement difficiles, Koh-Lanta ce n’est pas de la rigolade mais c’est aussi de bons moments, et le jeune homme n’est pas prêt d’oublier la visite de son frère en provenance directe du Caillou.
C’est donc après un parcours exemplaire et une belle victoire que le candidat de 30 ans repart avec la coquette somme de 100 000 euros. « Je vais m’organiser pour aller voir mon frère et mes parents en Nouvelle-Calédonie. Je voudrais aussi en consacrer une partie à ma femme et à mon fils. Et si cela peut m’aider à continuer à travailler avec les oiseaux, ce serait le bonheur, » a-t-il conclu.
Je vous propose cette interview qu’il a accordé au Journal Le Parisien
Faut-il rester dans l’ombre pour gagner « Koh-Lanta » ?
UGO. Il faut surtout rester soi-même. Je suis comme ça dans la vie : discret, je n’aime pas me mêler des affaires qui ne me regardent pas. Je savais qu’il y aurait des stratégies mais, ayant travaillé dans un collège en zone d’éducation prioritaire, j’ai l’habitude d’être confronté à des situations musclées! J’ai dit les choses quand il fallait les dire, et j’ai tracé ma route. En partant, j’étais tenté par cette expérience de vie. Comme je suis plutôt défaitiste, je n’imaginais pas aller si loin. Au fil des jours, pourtant, j’ai essayé de jouer ma carte.
Qu’est-ce qui a été le plus difficile ?
La sensation de faim ne vous quitte pas, c’est 24 heures sur 24. Je me réveillais parfois la nuit avec la bouche tremblante en pensant à du chocolat ! Et on n’est pas la même personne quand on a 13 kg en moins. A la fin, je n’avais plus de jambes. J’ai été chercher mes limites. Avoir envie d’être là le lendemain m’a aidé à tenir. Par moments, je me mettais à l’écart pour penser à ma femme et à mon petit loup (NDLR : son fils de 18 mois) que j’imaginais glisser sur la mer. Lors de l’épreuve des poteaux, j’ai aussi pensé aux repas que je ferai avec eux en rentrant. Vanessa (NDLR : finaliste sur les poteaux) m’avait parlé d’une recette de moules à l’espagnole, et je me la répétais pour rester concentré.
Et le plus beau moment ?
Retrouver mon frangin qui vit en Nouvelle-Calédonie et que je n’avais pas vu depuis trois ans et demi.
Tous les participants ont désigné Philippe comme le vrai aventurier de cette édition. Or, la victoire lui a échappé. Une forme d’injustice ?
Philippe a prouvé beaucoup de choses, il a gagné pas mal d’épreuves et il m’a touché. Mais tout le monde méritait de gagner, car on s’est tous donnés à fond.
Qu’allez-vous faire des 100 000 € remportés ?
Je vais m’organiser pour aller voir mon frère et mes parents en Nouvelle-Calédonie. Je voudrais aussi en consacrer une partie à ma femme et à mon fils. Et si cela peut m’aider à continuer à travailler avec les oiseaux, ce serait le bonheur.
En quoi cette aventure vous a-t-elle transformé ?
Ma vie était déjà belle avant de partir, et je l’aime encore plus. Quand on n’a pas beaucoup confiance en soi et que l’on gagne « Koh-Lanta », ça aide. C’est une étape qui permet d’avancer.
Le Parisien
