1er Base Jump à Nouméa!!! (A FAIRE UNIQUEMENT PAR DES PROFESSIONNELS)

Vendredi soir. L’opération rentre dans sa dernière phase. Voile pliée, analyse du vent, analyse du saut,timing, prise de risque, bref, tout est prêt pour le grand saut. La décision est prise. Le ”coup” se fera demain matin de bonne heure.

6h45 le téléphone sonne : ”ok, on se rejoint sur place, il va falloir faire vite, très vite et éviter la moindre embuche. Je passe récupérer le matos pour filmer et let’s go. Je regarde le ciel et me dit : IN GOD HANDS..”

Sur le chemin, le soleil brille de mille feux et laisse apparaître les derniers noctambules inconscients de savoir ce qui se trame. L’atmosphère est pesante et l’adrénaline commence à bouillir et laisse remonter à la surface de mon esprit des milliers de question. Aurais je le temps? La voile va t elle s’ouvrir ou vais je m’écraser. Il faut que je pense aussi à mon action. Légale, illégale, le paradoxe s’immisce. Les premiers joggeurs investissent les alentours. Les nuages se dégagent petit à petit, faisant croire que, eux, sentaient le coup venir. Les conditions sont optimales pour y aller.

7H Mes yeux sont grands ouverts et contemplent la baie. La plaine du bas est vide et m’observe. Le mouvement est lancé. Un pas pour se lever, un deuxième pour le vide et marquer mon esprit à jamais. Je m’élance. Le vent m’emporte vers lui pour mieux me dire c’est ici et maintenant. La sensation m’envahit. Tel Icare je vole, je sens, je vibre, je vis.

Tout s’approche. Vite, trop vite. Je veux que le temps s’arrête. Je veux vivre à jamais cette liberté. La réalité reprend pourtant le dessus. Je dois tirer ma voile. Une fois, deux fois. Je me stabilise. Le sol m’appelle. Ca y est. L’herbe sèche se colle à mes baskets comme la société qui vous rappelle à l’ordre. Sale sensation, je retouche à la vie mais pas celle que j’aime. Pourtant je l’ai fait.

J’ai réalisé le 1er Base Jump de Nouvelle Calédonie. Moi…