La Calédonie n’est pas une île ! Et elle n’échappe pas aux délires et aux dérives des continents. Ceux pointés par Jean Baudrillard et Philippe Muray :
I) la fête universelle obligée, Homo Festivus et le monde hyper festif caldien
II) l’empire du Bien, la négation du mal et le consensus obligé
III) la tyrannie-citoyen et la pensée-pays forcée
IV) l’anti fatalisme humain et le fatalisme crétin caldien
V) le post modernisme terroriste et la fin cromagnonesque de l’Histoire
I) la fête universelle obligée, Homo Festivus et le monde hyper festif caldien
La fête, la tyrannie de la fête obligatoire sévit ici en Caldie autant qu’à Paris-plage ou à la Gay-pride. Sans vouloir être exhaustif, la fête des sports, les centaines de fêtes du sport, la fête des Jeux et des milliards imbéciles et prétentieux, la fête du Livre et des ateliers d’écriture aussi débilo que collectifs, la fête des voisins, la fête de la crevette, la fête du cerf, la fête de la mandarine un jour contre 364 fêtes du caillassage, la fête du bœuf et des beux, la fête des Baies et des benêts, la fête des quartiers et de la beu, la fêtes des massacres pardonnés, la fête des accords simulacres, la fête de la mer, la fête de la terre en friche, la fête de l’igname pour les bananes, la fête de la baleine, la fête de l’omelette et des œufs cassés… À quand la fête des drogués, la fête des violées, la fête des sqattés, la fête des voleurs, la fête des menteurs, la fête des escrocs, la fêtes des assassins?
II) l’empire du Bien, la négation du mal et le consensus obligé
Le Bien règne à Santiago de Calédonie, comme la Junte disait que “l’ordre régnait” au Chili avec Pinochet, après ce trouble fête d’Allende. Le Bien, c’est le consensu absolu, le partage, les mains serrées, le pognon distribué, le cathéchisme caldien, un Centre Culturel bien pensant, un Mwaka vénéré, des foires consacrées… et l’évacuation, l’éradication des doutes, de la méfiances, des antagonismes, du mal, des mauvais, des étrangers, de la France… Européens, Kanakiens, Caldiens confondus, frères, unis dans le Bien, dans la fête, dans l’esprit commun lobotomisé et serein. Et honni qui mal y pense !!! Comme pour les caricaturistes de Mahomet, ceux de Paul, de Pierre, de Jacques… et de l’islam (« soumission », « allégeance ») de l’island caldienne commune, partagée, sacralisé, seront exécutés par fatwa caldo-coutumière.
III) la tyrannie-citoyen et la pensée-pays forcée
La négation des femmes et des hommes, des personnes et des choix individuels, l’interdiction des solitudes passionnées et des projets solitaires au profit du “citoyen”, aussi tyrannique que le “citoyenneté” de la Terreur et de Robespierre, règne déjà ici en Caldie. Le Caldien doit être citoyen , universellement citoyen : l’enfant-citoyen, un travail-citoyen, un tourisme-citoyen, des loisirs-citoyens, un art-citoyen, un sport-citoyen, des ambitions-citoyennes, des projets-citoyens, des transports-citoyens, une pensée-citoyenne, une école-citoyenne, une littérature-citoyenne, une cuisine-citoyenne, une âme et une religion-citoyennes, une écologie-citoyenne, des poubelles-citoyennes, une musique-citoyenne, une chasse-citoyenne etc … Et tout ça dans une tyrannie-pays : des citoyens-pays, un travail-pays, un tourisme-pays, des loisirs-pays, un art-pays, un sport-pays, des ambitions-pays, des projets-pays, des transports-pays, une école-pays, une littérature-pays, une cuisine-pays, une écologie-pays, une musique-pays, une chasse-pays, une pensée-pays, une âme et une religion-pays, des coutumes-pays, un art et un artisanat-pays etc… À quand une sexualité citoyenne ? Un sommeil-pays ? Des rêves-citoyens ? Une mort-pays ?
IV) l’anti fatalisme humain et le fatalisme crétin caldien
Le fatalisme naturel humain est banni, la reconnaissance sage et paisible des plaies naturelles et des contraintes structurelles est prohibée, celle des cyclones, des débordements cycliques, des distances maritimes et terrestres, des retards historiques, des différences génétiques, des sécheresses, des évolutions économiques et sociales etc… est niée, mise en procès, interdite par les principes de précaution, les devoirs de protections, de subventions, d’indemnisations et d’égalité forcenée. Mais quand ça arrange, une caricature tragicomique de fatalisme est brandie ! Un fatalisme politico-historique est avancé, imposé ! La Kanaky est inéluctable, la Caldie victimaire est incontournable, l’indépendance est inscrite dans l’Histoire inexorable ! Comme ces foutaises des anciens protagonistes d’une Europe obligée, ou du Communisme marxiste comme avenir irréversible de la planète, au nom d’un “vent de l’Histoire” aussi imaginaire que frauduleux. Le destin commun, destinée fatale, est donc écrit dans les cieux, en lettres d’or, nul n’y peut mais, c’est comme ça, à genoux manants, et nous aligne tous, homo-citoyen, homo-festivus, captifs de l’espace-pays, condamnés à vivre bien formattés, bien programmés, protégés, assistés, subventionnés à condition de ne pas sortir du camp de travail-pays et d’abdiquer toute velléité de pensée, de doute, de critique, d’intelligence, de lucidité, de rebellion.
V) le post modernisme terroriste et la fin cromagnonesque de l’Histoire
L’Histoire se serait arrêtée un jour à Ouvéa, comme elle se serait arrêtée un jour à Berlin, et la France, comme l’Occident à Nuremberg, a été mise en procès, jugée, condamnée, laissant place au “rien” post moderne, aux chiens proto historiques et aux délires capitalistes, aux folies consuméristes des corps décervelés et aux régressions des corps clanisés, néanderthalisés. Délires et dérives symétriques communs à l’île et aux continents. Le fin de l’Histoire a commencé, un vide sidéral, sans fin, sans projet, sans idéal et sans sens s’est ouvert. Homo Caldo-festivus peut festoyer …
Mais non mon Fredo !!! Tu me reviendras , tu verras ! 🙂
Quand tu réaliseras …
D’ailleurs tu me reviens toujours 🙂 ma grosse peluche !
Tu peux pas te passer …
Et arrête de voler au-dessus de ce nid de cou-collectif de barjots !
Cesse donc de ventiler, tu vas t’enrhumer…
Cesse donc de te flatter, tu vas finir par exploser…
Essaie de nous oublier, t’as définitivement pas le niveau…
Mais continue de t’épancher : au moins on sait où est le caniveau…
Ciao…
C’est pourtant à ceux que tu défendais il y a encore quelques mois que nous devons tout cela…
Je me souviens encore de tes envolées lyriques louant le RUMP, ton panégyrique de leur clairvoyance…
Tu ne veux pas nous faire un copié-collé de ton texte histoire de nous rafraichir la mémoire?
Je m’en serai bien chargé mais on est plus copain sur FB, j’y ai plus accès… 🙁
Girouette quand tu nous tiens…
pschiiiiiiiiiiiiiiiiiitttttttttttttt !!!!!!!!!!
beau roman … 6 comm … va falloir repasser pour le goncourt.
jaloux 🙂
“philosophe Caldien”, on dirait un personnage de Star Wars, que la farce soit avec lui.
Il est clair que Tardy a été inspiré par le grand philosophe Caldien : Gaby Briault.
excellent !
Ben oui quoi, une communauté de Festin, c’est nous, c’est nous.