La nouvelle maquette musicale de Dojima Ounei a été postée sur Youtube hier dans la journée. Une sacrés jolie balade à la Ben Harper se cache derrière son nouvel opus. Pour ceux qui ne connaissent pas encore Dojima Ounei, je vous propose un petit portrait effectué par Jean Atalozur trouvé sur le net ici. Une chose est sure, la Nouvelle-Calédonie a en ce moment le vent en poupe pour ce qui est de l’actualité artistique.
Son nom ne parle peut-être pas à tout le monde et pourtant. A 23 ans, Dojima Ounei pourrait bien devenir le nouvel ambassadeur du pays. Choisi par la Star Academy pour son cru 2007, cet enfant, originaire d’Ouvéa par son père, a grandi à Paris au milieu de mélomanes et de militants indépendantistes kanak.
Céline Dion se trémoussant sur « Pour que tu m’aimes encore », version kaneka ? Tous les rêves sont permis depuis qu’un Calédonien a été sélectionné à la Star Academy, parrainée cette année par la célébrissime chanteuse canadienne. Son visage est apparu mardi soir, sur les petits écrans métropolitains, pour la première de l’émission. Or ce n’est que le lendemain, lors de la retransmission, que les Calédoniens ont pu découvrir qu’ils auraient, eux aussi, la chance d’avoir un représentant à la Star Ac’, cette année.
Son nom ne vous dit rien ? Normal. Dojima Ounei n’a jamais vécu sur l’île. Il y est juste venu pour les vacances. Fils de Jimmy Ounei, un militant FLNKS originaire d’Ouvéa, et de Françoise Pertus, métropolitaine, il a grandi dans le 13e, à Paris, entre mélodies du Pacifique et discours indépendantistes.
« Un Kanak métis parigot »
« Pour moi, Dojima, c’est un p’tit Kanak métis parigot, s’attendrit Jean-Marc Ventoume, un ami de la famille et membre du groupe Triban Klan. Il a été bercé par la musique d’ici ». Décrit comme « timide, un peu solitaire », « il peut aussi se montrer très déterminé quand il a une idée derrière la tête ». En, février, il a organisé lui-même la venue de ce groupe calédonien à Paris, dans le cadre de la Domtomopolitaine, une manifestation réunissant des artistes d’outre-mer et de Métropole. Et pas dans n’importe quelle salle : à La Java, « là où Edith Piaf a fait ses armes quand elle mangeait encore des spaghetti », souligne Jean-Marc Ventoume.
Adepte de soul et de jazz, Dojima est aussi un inconditionnel de reggae. Racines obligent. « C’est un très bon pianiste, c’est vrai. Mais c’est avant tout un chanteur », précisent ses amis musiciens. Cette passion pour la musique, il l’a héritée de son papa, guitariste amateur. C’est ce qui l’a poussé, il y a peu, à interrompre ses études d’histoire, pour s’inscrire dans une école de musique, à Paris.
Ben Harper métamorphosé en Jean Dujardin
Installé depuis peu dans un petit moulin de la Sarthe, il commençait à s’habituer aux allers-retours entre Le Mans et la capitale, quand la nouvelle est tombée, il y a quelques jours. « J’ai reçu un mail où Dojima me disait : « il est en train de m’arriver quelque chose de très bien. Je crois que je suis presque pris à la Star Academy. Mais je n’en sais pas plus pour l’instant ». Le bassiste de Triban Klan n’a pas eu le temps de comprendre ce qui se passait que son ami était déjà dans le château, embarqué dans l’aventure avec seize autres candidats.
Première surprise : la métamorphose. « Il a coupé ses cheveux, c’est devenu un gentil garçon », commente son ami. « Le p’tit métis » a en effet troqué le look à la Ben Harper, qu’il arborait sur son album, contre une chemise et un pull en V, qui lui donnent un petit côté Jean Dujardin.
« La Star ac’ est ce qu’elle est, poursuit Jean-Marc Ventoume. Mais au moins, elle donne parfois naissance à des artistes qui ont vraiment du talent. Je crois que Dojima a compris que cette émission était avant tout une vitrine et il a donc saisi l’opportunité qu’on lui offrait. Je ne sais pas s’il va gagner. Mais au moins, il redonnera de l’espoir à tous les petits jeunes qui font de la musique ici. »
Bercé par la politique
Les bains de foule, Dojima connaît. Mais plutôt ceux des manifestations politiques. A quatre ans, il défilait déjà dans les rues de Paris aux côtés de militants indépendantistes kanak. Pas étonnant quand on a un papa qui a été « foulard rouge » dans les années 70 aux côtés de Nidoish Naisseline, militant de la Ligue communiste révolutionnaire, et porte-parole du FLNKS en Métropole pendant les événements.
En 1988, Jimmy Ounei a créé le Comité de soutien aux détenus d’Ouvéa avec Wassissi Konyi. « Il était parti vivre en France suite à des problèmes de santé. Et il y est resté. Son souci permanent était que son gosse connaisse son île d’origine. C’est pour ça qu’il l’envoyait souvent ici. Il voulait qu’il retrouve ses racines. Qu’il sache d’où il vient », raconte Wassissi Konyi. La dernière fois que Dojima s’est rendu sur le Caillou, c’était l’an dernier. Pour la disparition de son père, retourné vivre à Nouméa, depuis quelques années. « Jimmy chantait tout le temps. Son fils lui ressemble beaucoup ». Musicalement. Physiquement. Politiquement. « Dojima est quelqu’un de très engagé, indique Jean-Marc Ventoume. Pour des questions comme le droit au logement ou l’émancipation de son pays. La dernière fois que je l’ai vu, on a mangé avec une association de réfugiés kurdes ».
super Do, “being happy” est une très bonne chanson…j’aimerai bien en écouter d’autres
Merci beaucoup tu peux en écouter une autre ici… http://mycornerbar.com/profile/DOJIMA