Cette publication trouvée sur Facebook fait le tour du web et à vrai dire ces écrits peuvent interpeller quelles que soient nos opinions politiques. Les écrits de Florenda Nirikani sont à suivre sur son profil Facebook mais je l’invite à partager avec nous ses réflexions ici à l’avenir si le coeur lui en dit. Je trouve que depuis la toute nouvelle version du blog, les contributions s’enchaînent, l’envie de prendre le clavier devient de plus en plus grande. C’est évidemment une très bonne nouvelle pour l’avenir car il n’y aura qu’en se parlant qu’on finira bien un jour par se comprendre !
J’apprends à ma nièce Raivina âgée de 4 ans à répondre à la question « c’est quoi ton Pays? ». Celle-ci s’est mise dans la tête que son pays c’est Nouvelle Calédonie Première, allez comprendre pourquoi. Bref !
En 3 séquences, j’ai finalement réussi a lui faire intégrer la phrase : « Mon Pays c’est Kanaky Nouvelle Calédonie » ( avec un sourire magnifique) et une répétition parfaite. J’aimerai lui dire c’est comment Kanaky mais ce n’est pas encore de son âge. A réfléchir quelques minutes plus tard, c’est comme si je m’étais mise à lui mentir.
Mentir parce que au jour d’aujourd’hui, notre Pays s’appelle toujours Nouvelle Calédonie. Mentir parce que Kanaky n’est pas acquis et long est le chemin pour y arriver. J’aurai aimé lui dire que le chemin qui nous y conduit est encore long et qu’il est parsemé d’embûches… de lui dire qu’il me décourage parfois, mais que je ne m’arrête pas là…
Je sais que mon temps de vie sur terre ne me permettra pas de voir Kanaky. Mais si il y a bien une chose dont je suis sur c’est que mon engagement pour Kanaky est profond. Je sais que le chemin dans lequel je m’engage tous les jours est celui qui nous mènera en Kanaky. Je sais aussi que Kanaky ce n’est pas que 2014 ou 2018, Kanaky c’est bien plus que le nom de notre Pays. Beaucoup trop de gens pensent que Kanaky c’est là là bientôt, que Kanaky c’est à nous çà….
Kanaky n’est pas à nous, car toute sa conception est à partager avec l’ensemble de ses habitants qu’il soit caldoshe, wallisien, javanais, tahitien…. Dans notre parcours de tous les jours, nous devons convaincre les autres en face mais aussi des gens à nous. Tous les jours, ils faut que l’on frappe haut et fort pour dire simplement que Kanaky c’est possible. Kanaky n’est pas utopique pour une population telle que nous les 300 mille habitants de cette petite île du pacifique. Dans Kanaky il y a aussi l’universelle !
Mais le travail est lourd….
A côté de ça, tous les jours on tolère des comportements qui ne doivent pas exister en Kanaky. Des manières d’être qui ne sont plus normales.
Hier encore, je pouvais entendre des grossièretés et des conversations vulgaires entre frères et sœurs.
Hier encore j’ai vu des frères arrivés dans une maison pour la première fois comme ça sans prendre le temps de faire un bonjour et crier Kanaky à tout bout champs.
Hier encore j’ai entendu Kanaky nique sa mère et le système, Kanaky vous nique tous les blancs. Hier encore, on pouvait tous voir la culotte de notre belle soeur qui dansait devant les bo frères et les belles soeurs.
Hier encore, j’ai appris qu’un de mes frères est rentrée à la 491 pour avoir battu la mère de sa fille.
Hier encore, on m’a dit qu’il n’était pas prudent de marcher seul le samedi soir au val d’argent car je pouvait me faire agresser.
Hier encore, j’ai entendu dire que si nous ne sommes pas indépendants on va sortir nos flingues. Hier encore j’ai vu mes petits frères déjà Papa à jouer à des jeux puériles entrainant une bagarre aux armes blanches.
Hier encore, j’ai entendu qu’un jeune avait tabasser à mort un vieux dans une tribu.
Hier encore j’ai entendu dire qu’il y a coutume à aller faire pour chercher l’enfant mais pas la maman parce que le frère en question veut être prévoyant si jamais il ne resterai plus avec la mère de son fils.
Hier encore, trois de mes frères et sœurs sont morts sur la route parce qu’ils avaient bus et fumés et qu’il conduisait trop vite.
Hier encore je me suis rendus compte qu’il y des gens qui ne veulent pas grandir, vieillir….
Hier encore sur facebook je pouvais voir des messages vulgaires sur les murs de mes enfants et de mes frères et sœurs.
Hier encore, mes frères se sont disputer un bout de terre
Hier encore, je viens d’apprendre que ma nièce de 9 ans garde ses petits frères et sœurs parce que maman va au bingo et papa au nakamal
Hier encore j’ai appris que même dans les logements de la SIC, les gens font du marché noir
Les Hier encore, on commence à les ramasser à la pelle. Voyez comme on perd notre culture, que tous les jours il nous manque des soldats ici et là, que tous les jours les gens font ceux qu’ils ont envie de faire….que tous les jours le système nous pèse. Voilà une partie de la réalité aussi et c’est là que j’aimerai être Raivina surtout lorsqu’elle me dit « tantine Flo c’est jolie Kanaky Nouvelle Calédonie » ( avec ces grands yeux et son sourire )
Les liens se détachent, laissant place à l’individualisme. Les distances se créent laissant place à la division et à l’ignorance. Les manières d’être changent laissant place à ce discours à deux balles « Ha mais c’est l’évolution, on est au XXI ème siècle, c’est comme ça hein qu’est tu veux faire? »
Pour vous dire que j’ai pris la pilule bleu celle qui t’emmène en Kanaky. Faire le choix d’être réveiller et toujours essayer de créer du mouvement pour les plus petits que nous mais aussi pour les plus grands que nous. L’ÉDUCATION ET LA FORMATION sont nos armes dans le chemin qui nous emmène en Kanaky car il m’accompagne aussi dans mon discours. Prendre la pilule rouge c’est faire le choix d’être dans la matrice, continuer à vivre sa vie sans se soucier de ceux qui se passe autour puisque c’est devenu normal. Au final prendre la pilule rouge c’est sombrer dans un profond sommeil.
Je ne crois pas au paradis dans les cieux. Je crois en Kanaky, là ou tous les enfants sont en sécurité parce que les adultes, les responsables auront travailler ensemble pour créer ces conditions.
Là ou le mot respect et humilité auront tous leur sens, là ou les gens se disent bonjour et ne s’ignorent plus, là ou les gens se font confiance….là ou le mot fraternel prend son sens. Mais surtout un endroit ou l’on prend le temps de faire nos choses, car il y a bien trop de vitesse dans ce monde.
Je crois en Kanaky pour toutes ces choses et bien d’autres encore.
Merci de votre lecture!
IL VAT FALLOIR 2 SIECLES POUR ARRIVER A TOUTES CES BONNES
SITUATIONS !!!!!!!!! VU PAR LE CONTEUR
par-contre il faut quelques secondes pour détruire la paix avec des paroles incendiaire
prononcé à tore et a travers tel que ( KANAKY 2014 ) …..
Ben tu vois, tant que certains parleront de “Kanaky” comme cela: je leur ouvrirai grand mon esprit.
Et je leur demanderai simplement si “Kanaky”, c’est bien le bon nom pour ce pays auquel ils aspirent. Pourquoi restreindre le nom à un seul groupe humain, si ce n’est pas l’idée qu’il recouvre?
Je note juste que, quand je souligne exactement les mêmes dérives que celles qu’elle énumère: je suis taxé de raciste.
Une marche à grimper: admettre qu’un “blanc” puisse parler ainsi, objectivement, sans qu’on le soupçonne de colonialisme.
Ah! mais c’est antédiluvien ce sujet! Dites-mois? qu’est-ce qui a changé???
Au faite est ce que quelqu’un peut me citer un pays vraiment independant…? personnellement je ne pense pas qu’il y en ai sur cette planete; alors il serai bien de grandir dans sa tete, accépter l’ensemble de l’évolution humaine et prendre ses responsabilités a soi selon ses propre savoir–croyance afin de pouvoir se regarder dans une glace le soir; et faire avancer ce territoire dans un sens vrai….Y’en a qui comprenne…..? J’ai bien dis….? Mdr
Ca c’est une excuse.
Alors je vais te répondre:
La France et Anjouan sont indépendants:
Anjouan au sein des Comores,
LA France au sein de l’Europe..
Renseigne-toi sur ces deux pays, et dis-moi qui va VRAIMENT mal?
Et surtout: qui ressemble le plus à “Kanaky”?
Autre piste: Madagascar… Indépendante…
Bravo Florenda, un texte simple mais fort, pour peu que l’on s’intéresse aux autres cultures… Merci à toi Florenda.
Si le pays a un déficit un jour, c’est bien parce qu’il se traine ce boulet qu’est la France…
Et ne parlons pas de l’Europe !
Vivement qu’il large tout ça ! 😉
t’en fait pas popol, on est déjà bien au LARGE des côtes de la Frônce…
Popaul, je pense que tu n’as jamais regardé les chiffres de l’économie locale.
La Calédonie ne fille pas de fric à la France (le fric des mines va à des multinationales et non pas à la France comme la plupart des simples d’esprit le pensent), par contre, il te suffit d’aller chercher quelques statistiques pour voir combien la France refile à la Calédonie.
Mais bon je suis sur que tu as beaucoup d’arguments pour soutenir le contraire…
au hasard: http://www.isee.nc/
“et c’est vrais que les multinationnales ne paie pas d’impots a la fronce”mdr!!!
Hum, niveau déficit la Calédonie est fin mal barrée à la vue de certains indices. Certains financiers parlent de 2013 pour un gros, très gros problème de trésorerie à l’échelle du pays. Le gaspillage et la corruption minent le pays à tous ses niveaux.
Le gros souci du RUAM (CAFAT) n’est que la partie émergente de l’iceberg, un avant goût de ce qui nous attend.
popaul compare ce qui est comparable ! compare le déficit qu’on a pas encore avec le déficit du vanuatu par exemple mais pas avec des continents tels la France ou les Etats Unis !! devine comment y font les iles indépendantes elles mandient aux grandes puissances et se font spolier leurs richesses(pour ce qu’il en reste) en plus de ça sans aucunes retombés pour le pays ….
Pourquoi Marine devrait-elle rentrer en Lorraine si elle se trouve bien dans cette autre partie de la France qu’est la Nouvelle-Calédonie ? Elle est chez elle ici.
En revanche, certains devraient aller s’installer dans un des pays frères du Fer de Lance afin de goûter aux charmes de pays indépendants aux PIB proches du zéro absolu. Ils y trouveront le mode de vie auquel ils semblent aspirer, non occidentalisé comme ils disent, c’est à dire avec un SMIG à 20.000 balles mais sans couverture sociale, sans aide médicale, sans retraite, sans allocations familiales, sans système éducatif, sans rien en fait.