Un étrange email circule sur le net à propos de l’euro en NC qui continue de faire débat. Je vous propose de lire cette réflexion pour que nous puissions engager un débat sur le sujet !
L’EURO ET L’INDEXATION
Imaginez :
Notre député qui nous a fait l’honneur de nous offrir un nouveau drapeau se voit offrir un poste de Ministre de l’Outre Mer lors de la refonte du Gouvernement prévu en Octobre prochain. Son Président lui demande à nouveau de prévoir un nouveau dispositif de la compétence de l’Etat : la dévaluation du cfp par rapport à l’Euro. (une décision unilatérale est suffisante)
Désormais, un Euro ne vaut plus 120 cfp, mais 240 cfp ! Que se passe t il ?
1 – Pour couvrir les frais que coûte la Nouvelle-Calédonie à la France, il suffira désormais de ne donner que la moitié de la somme. Si autrefois, un million d’Euro valait 120 millions cfp, désormais, 500 000 Euro vaudra la même somme, donc, l’Etat fait une économie de moitié (pour la NC, moitié pour Wallis et moitié pour Tahiti !)
2 – Les grandes sociétés de nickel qui commercialisent le nickel en dollars US ne perdent rien. En revanche, la masse salariale qui reste en CFP pourra être couverte par la moitié moins de $. Les impôts payé au Territoire seront identiques en $, donc, ils vaudront 2 fois plus en cfp. Au final, le Territoire rentre 2 fois plus d’argent grâce au nickel !
3 – La production du Territoire, le café, les avocats, les crevettes vaudront toujours le même prix pour les gens du pays, mais à l’export, elles couteront 2 fois moins cher. Donc, plus grande demande !
4 – Les touristes qui avaient 1000 $ australien ne dépenseront plus 85 000 cfp, mais 170 000 cfp, ou alors ils n’auront désormais plus besoin que de 500 $, donc ils viendront deux fois plus ! Donc, afflux de touristes !
5 – Les fonctionnaires du Territoire ne sont pas indexés, ils ont un point dont la valeur est en cfp, donc, pas de changement. Les fonctionnaires de l’Etat sont payé en €, puis indexé. La valeur de l’euro valant double, du coup, on peut même désindexer ces fonctionnaires sans perte de salaire en cfp !
Que du bonheur me direz-vous…. ?
Oui, mais lorsque vous voudrez acheter quelque chose en provenance de l’extérieur, il vous coutera 2 fois plus cher ! L’ordinateur à 100 000 cfp vous coutera 200 000 cfp… à moins que la rentrée d’argent par le nickel soit si importante qu’on n’ait plus besoin de TGI ? Ainsi, votre ordinateur vous coutera 140 000 cfp tout de même !
En revanche, lorsque vous voudrez sortir de l’argent, vous ne bénéficierez que de la moitié de sa valeur d’aujourd’hui. S’il vous faut 1000 $ pour passer une semaine en Australie, il vous faudra avoir 170 000 cfp ! Si vous vendez votre maison, le fruit d’une vie d’économie, pour 36 millions cfp, vous n’aurez plus la possibilité d’en acheter une ailleurs, donc, pas d’investissement à l’étranger ! En bref, tout l’argent produit sur le Territoire, restera sur le Territoire ! ! !….
Une chance pour le pays non ?
Je vous rassure, pour éviter que des petits malins envoient leurs économies en dehors de l’ile, on ne vous préviendra pas de la date de cette dévaluation ! Une loi passera dans la nuit et sera immédiatement applicable ! Vous avez 24 millions de cfp le 30 novembre 2010 sur un compte à Nouméa (soit l’équivalent de 200 000 €), le 1er décembre, vous aurez toujours 24 millions cfp (mais au taux de change, cela fera 100 000 € !) Donc, les capitaux restent dans le pays, on peut transférer tranquillement les missions régaliennes au Territoire en 2014 sans que personne ne puisse vraiment partir ! Une indépendance sans fuite de capitaux, une indépendance sans départ de la population….peut être organisée dans la foulée !
Bienvenue en prison…. !
De me demandez pas pourquoi notre député a mis sa maison en vente …
Indexation Outre-mer
Objecteur de conscience, Mathias Chauchat se dit victime du système “Il ne me reste plus que les choses qui sont à tous sans qu’elles soient à chacun»
Pour l’universitaire engagé, un sou c’est un sou, et, par atavisme il ne saurait déroger à des règles d’économie et s’élève en principe contre tous les abus de nantissement. A tel point de décompte intellectuel qu’il n’a rien engagé ni acquis sur le Territoire, sauf un toit locatif et indexé des convictions sociales chères à son compatriote et ami Michel Charasse.
Chevronné entre A et B’, à l’ indice supérieur à 900, l’ agrégé es sciences juridiques, oseille sur le Caillou à 7600 euros chaque mois qui tombe. Un Etat de fait au-delà de 800.000 fcp, et plus si affinités. Antan, Me Chauchat stabulait au cabinet de Mme Thémereau.
Indexé malgré lui -Présentant devant un parterre choisi de Calédo-livres sa bible «Pour un développement citoyen» l’universitaire engagé ne dénie pas son approche millionnaire, sciant la branche de l’indexation sur laquelle il pérore. Réponse figée à l»interlocuteur mal venu ” je suis une victime du système”
Mathias CHAUCHAT, Professeur des universités, agrégé de droit public, directeur de l’équipe d’accueil et de recherches n° 3329 « LAboratoire de Recherches Juridiques et Economiques » (LARJE) de l’Université de la Nouvelle-Calédonie, spécialités d’enseignement et d’études : droit administratif, droit de la Nouvelle-Calédonie, droit communautaire européen, droit comparé.
Écrit par mathias chauchat
Le débat sur l’introduction de l’Euro a été relancé par le vœu d’auto saisine du Conseil économique et social en date du 5 mars 2010. Le débat sur l’introduction de l’€ est hypocrite : Ce débat trace d’abord une ligne de clivage entre indépendantistes et non indépendantistes. Il préempte le débat politique sur l’usage des compétences souveraines à l’issue de l’Accord de Nouméa. Suivant cet Accord, la justice, l’ordre public, la défense et la monnaie ainsi que le crédit et les changes, et les affaires étrangères, resteront de la compétence de l’Etat jusqu’à la nouvelle organisation politique résultant de la consultation des populations intéressées, jusque 3 fois successivement de 2014 à 2018. Ce débat donne ensuite l’illusion que la France est souveraine sur cette question. L’admission de la Nouvelle-Calédonie dans la zone euro ne pourra en aucune façon résulter d’une décision unilatérale de la France, comme pourrait le suggérer une lecture au 1er degré du protocole sur la France annexé au traité de Maastricht suivant lequel « la France conservera le privilège d’émettre des monnaies dans ses territoires d’outre-mer selon les modalités établies par sa législation nationale, et elle sera seule habilitée à déterminer la parité du franc CFP ». L’introduction de l’€ à Mayotte et Saint-Pierre et Miquelon a nécessité une décision à la majorité qualifiée du Conseil européen du 31 décembre 1998, après avis de la BCE.
Un avis du Conseil d’Etat du 30 novembre 1999 avait déjà enfoncé le clou : « Un Etat membre ne peut en effet procéder unilatéralement à une extension, fût-elle partielle, du traité. La modification du champ d’application géographique d’un accord constitue une révision de cet accord… ». Ce débat tranche ensuite une discussion économique, sans que les arguments n’aient été débattus. Les partisans de l’euro ont des motivations inavouables : sécuriser leur patrimoine dans la perspective d’une dévaluation. Quand on est propriétaire d’une entreprise qui pèse 2 milliards de FCFP, et qu’on souhaite la vendre, quand on est investisseur métropolitain ou promoteur en défiscalisation et qu’on souhaite faire une plus-value, on préfère que l’€ empêche un changement de parité qui pourrait, comme avec le CFA africain, transformer 2 milliards en 1 milliard… Ceux qui sont contre veulent à l’opposé garder ouverte la possibilité de modifier cette parité, c’est-à-dire de dévaluer, ce dont il est impossible de parler, sauf à provoquer une fuite immédiate devant la monnaie. L’entrée dans l’euro signifierait la fin de la possibilité de dévaluer, mais également que les déséquilibres et les ajustements dans les relations entre le pays et les autres pays de la zone euro seraient pris en charge, par définition, par d’autres voies que par le taux de change : par les transferts publics, ce qui est déjà le cas, par la fiscalité et la politique douanière, éventuellement par les politiques de l’emploi et des salaires, etc. Il est difficile de prétendre gagner sur tous les tableaux à la fois… Or, il existe une politique économique alternative indépendantiste, qui a été formulée dans les années 1980, et qui peut être brutalement résumée sous le triptyque : industrialisation, désindexation, dévaluation. Elle n’est ni parfaite, ni tout à fait abandonnée : l’ industrialisation se réalise. La désindexation voit ses premières alertes avec la fin du flux des retraités, même si le stock a été préservé. La dévaluation n’a pas été testée, même si le lien du FCFP, du Franc français à l’Euro, a été fait sur un arrondi… dévalué. Tous les économistes s’accordent à dire que le FCFP est surévalué, ce qui à la fois encourage l’importation (« l’économie de comptoir ») et tue tout développement touristique. Une dévaluation, unique et contrôlée, annonce, certes, un plan de rigueur, mais plus doux pour la population. Elle permet la baisse des prix relatifs, la relance de la production et l’envol du tourisme.
L’argument le plus souvent avancé pour le passage à l’Euro et qui semble avoir été déterminant en Polynésie est que l’€ défend le pouvoir d’achat des pauvres. On peut importer plus de biens alimentaires avec une monnaie forte. Mais on se situe dans une simple perspective d’économie d’assistance. Au contraire, afficher une parité raisonnable et soutenable est se situer dans une économie d’émancipation et de développement.
Mieux vaut des emplois et du travail que des biens importés. Les Polynésiens, dont le tourisme est la seconde ressource après les transferts de la France, devraient y songer. La double circulation monétaire, comme suggéré par le CES, ne se fera pas Cette proposition est un choix de l’Euro présenté comme un non choix. La mauvaise monnaie chasse la bonne. En réalité le FCFP se résumera vite à être la monnaie des Kanak et des épiciers, tandis que l’Euro deviendrait la monnaie des banques et des entreprises. Il est d’ailleurs très difficile d’emprunter aujourd’hui en FCFP. Il faudra certainement veiller, lors d’une éventuelle dévaluation, qu’une part de la dette individuelle de chaque Calédonien, peut-être d’un ordre de grandeur de 20 MFCFP, lui soit garantie par sa banque lorsqu’elle a inséré au contrat une clause scélérate qui la couvre de tout risque de change. Il est par ailleurs extrêmement peu probable que l’ Union européenne se satisfasse d’un tel dispositif. Quel serait en définitive le mérite de l’€ ? A l’issue de l’Accord de Nouméa, il faudra, au-delà de la simple irréversibilité constitutionnelle de l’Accord, faire un pas de plus. Ce quelque chose en plus sera peut-être l’Etat associé, la Calédonie passant du titre XIII de la Constitution au titre XIV qui stipule à l’article 88 : « La République peut conclure des accords avec des États qui désirent s’associer à elle pour développer leurs civilisations » Cette Calédonie décidera peut-être librement de partager sa souveraineté monétaire. Ce serait le moment, sur la base d’un changement de parité, de passer à l’Euro. Le véritable mérite de l’Euro, serait alors d’éviter toute fuite devant la monnaie et d’empêcher de manière irréversible une nouvelle dévaluation.
La Calédonie et l’€ : le débat
Et suite à la dégradation de la note des USA intervenue fort à propos juste après la clôture, ça risque de tourner au jeu de massacre sur les marchés financiers dès lundi matin … la semaine prochaine risque d’être la semaine de tous les dangers pour l’euro…avec ça, Sarko aura fort à faire et risque de ne pas être disponible pour s’occuper des problèmes de cour de récré calédoniens!
Pour en rajouter une couche : n’oublions pas que nous ne sommes pas seuls à utiliser le CFP et que la polynésie est plutôt favorable au passage à l’Euro, mais faute de notre accord, elle ne peut le faire seule, il en va de même pour dévaluer le CFP, on ne peut avoir deux cfp, ni n’avoir qu’une seule monnaie pour la NC sauf a être indépendant…ça c’est une autre histoire, après l’indépendance on pourra toujours adopter celle qu’on veut y compris les coquillages ou les plumes de cagou…
Les nombrilistes, il faudrait se réveiller! En ce moment, c’est le cyclone qui secoue les marchés financiers! Le dollar US et l’euro sont chahutés … alors le petit franc CFP, il risque d’être balayé!!
je ne pense alors vraiment pas être nombriliste mais plutôt optimiste… et ici au moins 50 % de la population sait vivre avec peu, quelques ignames dans le jardin, un coup de pêche ou de chasse et la vie est belle… 😉
un petit retour aux vrai valeurs ne ferait pas de mal et un ipad pour allumer un feu, ben bof…
bon d’un autre côté Apple a une trésorerie supérieure à la dette américaine ….je sais ça n’a rien à voir, quoique…
J’ai vraiment commencé à entendre parler de désindexation à partir de l’année 1990 avec des hauts et des bas dans l’intensité ; pour aboutir à ce qui a été décidé il y a quelques temps (18 ans de remous environ).
Concernant la dévaluation du CFP, j’en ai entendu parler au début des années 2000. Si on compte le même délai pour y arriver, çà nous mène à 2018. Coincidence avec la fin de l’ADN ?
Tais-toi vilaine.
Je sors qu’avec des bombes, désolé.
Donc on se voit jamais. Continue à te caresser sur gomez.
LOL
mdrrrrrrrrrrrr alan mdrrrrr
je peux etre ta maitresse ^^
tu paie comment avec ta carte Gold le tits cadeaux ??? je reve d’une parure de perles noires…
ensuite je pense qu’un WE sur la Gold Coast serait bien , pour tous les deux…
enfin, j’ai besoin d’un chauffeur avec cabriolet mercedes, je ne conduis pas….
alors on se voit quand…..?
Pour un mec qui s’est payé une Porsche, une baraque avec piscine chauffée, un joli bateau … et qui a une gouvernante et une maîtresse… ben, t’es pas très malin…tout le monde sait que les calédoniens friqués ont déjà placé leur pognon en Australie et en Nouvelle Zélande, en prévision de la crise …
Un conseil : fait des stocks de bouffe, de pinard et de Johnny… Là au moins, t’auras bien placé ton argent ! Et au moins, t’auras de quoi te consoler ! Faut pas se laisser abattre!