Nous nous serions plantés sur l’histoire des drapeaux, ce serait dommage de se planter sur le futur nom du Pays s’il était amené à naître. Comme beaucoup, j’ai toujours prôné que s’il y avait un nom nouveau à choisir pour la Nouvelle-Calédonie mon coeur balancerait favorablement pour le nom KALEDONY qui reste à mes yeux le meilleur des compromis et je crois que c’est aussi ce que pense Christian Collot qui nous délivre ici un magnifique poème écrit en 1999 en pleine mise en place de l’Accord de Nouméa. Persuadé que le Pays s’appellera un jour Kanaky Nouvelle Calédonie, je ne désespère pas pour que les calédoniens dans leur ensemble trouvent le meilleur compromis possible pour baptiser cette terre d’un nouveau nom comme le prévoit l’Accord de Nouméa.
KALEDONY
C’est l’heure où la brume recouvre les vallées
Et plane, immobile, sans vouloir s’élever.
Un frisson se propage dans les pins colonnaires,
Et emporte le cris rauque d’un cagou solitaire.
Kalédony, Calédonie.
A l’est, les premiers rayons du soleil s’élancent
À l’assaut des crêtes et des mines à ciel ouvert.
Blessures ocres qui palpitent dans l’indifférence
Des machines et de leurs nuages de poussière.
Calédonie, Kalédony.
La chaîne s’illumine et les forêts profondes
Se réveillent aux bruits des tribus mélanésiennes.
Peuple à l’abri dans ses cases chantantes et rondes,
Resté attentif aux paroles des terres anciennes.
Kalédony, Calédonie.
Aux fleurs des flamboyants, ils ont accroché le rêve
Qu’un jour leur dignité d’homme noir brillera.
Qu’à l’image du banian leur liberté grandira
En étouffant le malheur gaulois et son glaive.
Calédonie, Kalédony.
A l’ouest, la côte sous le vent déroule ses savanes
À niaoulis sous les regards d’une poule sultane.
Au loin, la barrière de corail tisse une dentelle
D’écume entre les bleus du lagon et du ciel.
Kalédony, Calédonie.
Bientôt, l’alizé ajoutera à l’air sec
Ce goût de sel dans la bouche du bétail.
Dans ces contrés désertes, âpre est la bataille
Pour tirer de la nature les leçons de l’échec.
Calédonie, Kalédony.
Ce qu’il faut de courage, de lutte et de passion
Pour faire de cette terre un jardin ombrageux
Le broussard le sait et son regard orgueilleux
Traduit les années d’effort et d’obstination.
Kalédony, Calédonie.
Le caractère bien trempé, le verbe haut et fort,
Le caldoche porte avec fierté le bel accent
Du caillou qui l’a vu naître, mais dans son sang
Bout l’héritage d’une histoire transie de remords.
Calédonie, Kalédony.
Qu’ils descendent de bagnards ou de colons,
Qu’ils viennent de tout le Pacifique, Chine et Java,
D’Algérie, des Antilles, Wallis et Futuna,
Tous, ils ont dans le cœur qui bat un même nom.
Kalédony, Calédonie.
Les hommes s’y sont fait la guerre plus que de raison
Parce que sa rime sous entendait colonie.
Et si ses paysages suggèrent le paradis,
Qu’ils leurs inspirent la paix et le goût du pardon !
Calédonie, Kalédony.
Tes fleurs éclatantes sont sur les robes mission
Que les femmes portent dans des odeurs de feu de bois.
Elles cachent dans leurs rires la même joie que toi
À colorer la vie d’amour et de passion.
Kalédony, Calédonie.
Les yeux bleus, verts et marrons or de tes enfants,
Leurs cheveux fauves, leur peau cuivrée portent ta beauté.
Insoupçonnable richesse des sangs, en qui le temps
ose croire pour rêver d’un pays unifié.
Kalédony, Kalédony.
Christian Collot
Kalédonie
Moi j’écris Kalédonie
avec un “Ka” comme Kanaky.
Moi je cris Kalédonie
avec un “don” pour autrui.
Moi je dis Kalédonie
avec un “honie” soit qui oublie.
Il parait que ce pays a un nom kanak, un autre nom que Kanaky, et que les vieux qui le connaissent ne veulent pas le dire.. qu’ils le disent! …
NOUVELLE KALEDONY !!!
Il y a tout dans ce nom.
Bises
Effaré que nous étions en créant le Cri du Cagou, il y a de cela quelques années, que personnes ne prennent la peine de réfléchir aux signes identitaires du Pays, redoutant aussi l’utilisation de séparateur dans le futur nom du Pays, ces séparateurs fussent-ils des traits d’union, nous avons arbitrairement baptisé le Pays du nom de KALENAKIE. Non, pas pour l’ériger en vérité absolue mais en signe de reflexion. Nous souhaitions que ça soit les poètes qui choisissent le nom du pays et non pas un groupuscule de politiques sans inspiration.
Certains d’entre nous avaient aussi pensé à :
Nickelédonie
Terraky
oh moi, j’suis triste maintenant, c’est la nuit chez moi…
Là mon humeur, ce serait plutôt d’aller boire un coup avec Frida…qui m’aime autant que j’aime Frida…
mais les autres, ils ne peuvent pas comprendre…
http://www.youtube.com/watch?v=0gQ31m4Yt0s
nb : euh sinon pour les hirondelles, moi, tu sais, j’suis sortie de l’hôpital psychiatrique…alors bon…
Ca y est, cela doit être le matin chez toi. Alors, reporte toi à mon dernier message et belle journée !
Bises
“la science pompeuse m’horripile”
ah oui moi aussi….mais vois-tu, les choses sont complexes…donc forcément, il y a des personnes qui ont des raisonnements complexes…et puis d’autres qui ont des raisonnements simples…c’est la vie…
bon Louise, moi, je n’ai pas envie de pleurer aujourd’hui alors je vais sur le manège avec Louis…:-)
http://www.youtube.com/watch?v=9mwvORnZFCo
Y’a d’la joie, bonjour, bonjour les hirondelles,
Y’a d’la joie, bonjour, bonjour,MelleSauterelle ….
Bonne journée!
Bises
J’adore entendre retentir les crissements sonores de tes ailes, MlleSauterelle, mais, là, Louise, c’est comme la chanson de Gérard Berliner, elle me fait pleurer.
C’est vrai que cela sonne Japonais, mais c’est plus tordu que cela!! YUTAKA=TOI T’AS QU’A ….Voilà, je me suis dévoilé. Je me sens nu comme un ver, désormais. Quant à un jacusi dans un chaudron, ok, s’il est magique.
Franchement, désolé, je ne veux blesser personne mais la science pompeuse m’horripile.
Bises
Tout à fait d’accord avec toi, Louise, bien compris ta méfiance. Les mots ont un tel pouvoir qu’ils structurent notre pensée dès le plus jeune âge et l’ héritage de l’inconscient collectif dont ils sont le vecteur de transmission. Tu n’es pas sans savoir leur pouvoir de manipulation en agissant sur notre inconscient qui est utilisé dans les pubs etc … Mais la construction même du nom Kalédony est à mon sens porteuse d’un symbole fort qui autorise la vie ensemble. Bien sur, il y en a peut-être de meilleur.
Bises
yutaka, tu ne cries pas sur Louise ! Louise, même si je ne suis pas toujours d’accord avec ce qu’elle écrit, c’est une copine…et les ennemis de mes amis ne sont pas amis, tu te rappelles ?…surtout s’ils n’ont rien d’intelligent à dire…
Au fait, ton pseudo de japonais, c’est pourquoi faire ? tu crois qu’avec un pseudo pareil, tu vas pouvoir imposer un nom nouveau ?
Quant aux forgerons…t’es gentil, ton marteau, tu le laisses par terre…sinon, Louise, elle va sortir son chaudron et là, tu vas voir, tu vas suer…:-)
Bises.