Une nouvelle étude de l’insee fait grand bruit. Dans l’agenda setting actuel, après l’affaire des ”pains au chocolat” made in Jean François Copé, la médias Français n’en ont décidément pas fini avec les questions existentielles pseudo sociologiques concernant l’origine, l’identité et les comportements divers d’une certaine classe de la population française.
En effet, 90 % des enfants d’immigrés se reconnaîtraient dans la France mais seulement 67% d’entre eux se sentiraient considérés comme Français. Concernant l’emploi, 15% de cette même population subirait plus les effets du chômage contre 7% des personnes dites ”ni immigrés ni enfants d’immigrés”.
Bien entendu, ne nous voilons pas la face, il est encore plus difficile (en France ) pour un rachid de trouver du travail, d’être accepté dans certains milieux que pour pierre (sic!). Après le geste oh combien ”symbolique” de décerner le nobel de la Paix à l’Union Européenne, on voit bien qu’il reste encore beaucoup de travail pour ses pays membres, fleurons d’une communion biaisée.
L’étude de l’Insee met une nouvelle fois le doigt là où ça fait mal. 6,7 millions d’enfants d’immigrés peuplent la France par rapport aux autres pays européens où les immigrés de la première génération restent plus nombreux que leurs descendants. La France, terre d’acceuil a donc encore du mal avec l’ouverture des frontières et l’acceptation population évoluante. Autre phénomène intéressant, celui concernant les dom. A travers cette étude statistique, les mouvements migratoires géographiques étudiés placeraient les natifs des dom en tant ”qu’immigrés” en fonction de leurs migrations vers la métropole. Bizarrerie statistique étant donné que les dom sont français? Même bien avant certains départements métropolitains!
Selon la définition adoptée par le Haut Conseil à l’Intégration, un immigré est une personne née étrangère à l’étranger et résidant en France. Les personnes nées françaises à l’étranger et vivant en France ne sont donc pas comptabilisées. À l’inverse, certains immigrés ont pu devenir français, les autres restant étrangers. Les populations étrangères et immigrées ne se confondent pas totalement : un immigré n’est pas nécessairement étranger et réciproquement, certains étrangers sont nés en France (essentiellement des mineurs). La qualité d’immigré est permanente : un individu continue à appartenir à la population immigrée même s’il devient français par acquisition. C’est le PAYS DE NAISSANCE, et non la nationalité à la naissance, qui définit l’origine géographique d’un immigré.
A la frontière entre protectionnisme, acceptation de l’autre, clichés statistiques et autres analyses sociologiques, s’apparenter à un pays reste décidément toujours compliqué en France. Alors que dire de ceux qui se définissent plus comme citoyens du monde….ça laisse présager encore beaucoup d’études, de chiffres. En même temps, des chiffres restent des chiffres certains diront. On explique aussi souvent qu’on fait dire ce que l’on veut à des chiffres non?
Tiens, Bill Maher, ça me rappelle de bons moments de télé US sur la chaine Showtime. Personnage à l’humour caustique, très anti-républicain, très polémique.
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=LKIgzScJ1WU#
problème à régler, ou futur houari Boumedienne ??
Et alors ?
il y a 120.000 Américains qui vivent à Paris !
Combien de Libanais vivent à Melbourne ?
Combien de Chinois vivent aux Etats-Unis ?
Combien de Turcs vivent en Allemagne ?
Combien de Salvadoriens, d’Iraniens vivent à Los Angeles ?
200.000 pour les premiers, 300.000 pour les seconds.
Et on pourrait continuer longtemps comme ça.
“”67% d’entre eux se sentiraient considérés comme Français”. Si on fait dire ce qu’on veut aux chiffres, pourquoi ne serait-ce pas la même chose pour les sentiments ?
Soit 2 sur 3, c’est bien…
Et combien de français ne se sentent plus chez eux ???
Eh, oui ! Le sentiment, toujours le sentiment.