Circonspection… verre plein ou verre vide… le congrès du RUMP de Bourail est-il un bide ou un succès ?
Au-delà du rapide constat à la Dany Boon (Je vais bien tout va bien…Je suis gai tout me plait…), qu’RRB nous a péremptoirement administrés en nous assurant donc que « le Rump allait bien », quelle est la réalité ? Le Rump va bien… Je veux bien le croire, mais qu’est-ce que cela signifie ?
Le verre plein, c’est la forme. C’est le fait que par un beau samedi de vacances à Bourail, le Rump parvienne à mobiliser plusieurs centaines de militants, des gens de toutes origines visiblement heureux de se retrouver entre eux et de pouvoir montrer qu’ils étaient là.
Le verre vide, c’est le fond. C’est la mièvrerie du discours du président du Rump. Celui-là même que Pierre Frogier nous assène depuis des semaines maintenant, jusqu’à l’écrire dans un opusculet sur lequel quelques aficionados ont réclamé samedi qu’il appose son paraphe…
Le verre plein, c’est le Rump soulagé parce qu’il n’espérait sans doute plus rameuter autant de monde pour l’un de ces congrès.
Le verre vide, c’est l’image de cette cohorte de vieux dirigeants (tiens Guy Moulin est de retour !), souriant sur l’estrade, accrochés au pouvoir comme des moules à leurs bouchots.
Le succès de ce congrès trouve aussi son illustration dans l’affolement manifesté sur le net par des yannistes encore surpris et désabusés par l’ampleur de la mobilisation.
Le bide de ce congrès, c’est qu’à l’évidence il n’y a rien de neuf sous le soleil du Rump, enfin rien qui puisse franchement renverser la vapeur et modifier le jugement des Calédoniens à son égard…
Cela étant, bide ou succès, la question n’a sincèrement pas grande importance. Le congrès de Bourail a montré que le Rump était tout bonnement à sa place. Celle d’un vieux parti statufié en quête désespérée de sa gloire d’antan, et dont le fonctionnement bonapartiste et usé l’empêche de convaincre et de progresser.
À Bourail, le Rump a mis au gout du jour une variante d’un adage populaire et finalement, c’est dans les vieux pots que l’on fait les vieilles soupes…
CATON