Deux morts supplémentaires ! Deux morts qui s’ajoutent à la déjà longue liste de tous ceux qui ont laissé leur vie sur les routes de Nouvelle-Calédonie. Il en est des accidents de la route comme de la dengue, qu’ils semblent être une fatalité.
Ce premier week-end de mai a donc été marqué par deux drames de la route qui auront coûté la vie à un enfant de 6 ans à Ponérihouen et à un jeune de 19 ans à Plum. Les chiffres sont sans appel : 10 personnes ont trouvé la mort depuis le début de l’année 2013 dans des accidents de la route et 60 au total depuis le 1er janvier 2012. En dépit des campagnes et de l’accroissement des moyens mis à la disposition des forces de l’ordre, la dangerosité des routes calédoniennes ne faiblit pas. Cela confirme que l’on est bien dans un vrai problème de société. Quels sont en effet les facteurs principaux qui font que nos routes sont dangereuses ?
Certes la vitesse au volant, la consommation d’alcool et de cannabis sont les trois causes premières de ce taux élevé de victimes sur les routes de Nouvelle-Calédonie. Mais à cela, il faut ajouter le mauvais état général des routes, celui tout aussi calamiteux de nombreux véhicules encore en circulation et enfin que les Calédoniens adorent les voitures puissantes et qui vont vite. Cet ensemble de choses réduit quasiment à néant tous les efforts fournis par les uns et par les autres depuis 15 ans pour tenter de ramener le nombre de morts sur les routes au niveau le plus bas.
De ce fait chaque année, le gouvernement consacre un budget conséquent à des campagnes qui, même spectaculaires, ne semblent avoir aucun effet sur le comportement des conducteurs. De même les dispositifs anti alcool ne sont pas parvenus à faire baisser la consommation d’alcool au volant dans des proportions sensibles. Sans doute faudra-t-il enfin que les pouvoirs publics se décident à créer de véritables fourrières, ce qui entraînera la saisie systématique et immédiate des véhicules soit hors d’usage soit parce que leurs conducteurs auront commis des infractions.
