Les élus n’ont pas besoin de cela

L’information, révélée ce 25 mai par les Nouvelles, fait l’effet d’une bombe : une élue du congrès interpellée par la police à Nouméa ! En pleine polémique sur la vie chère, le monde politique calédonien se serait bien passé d’une telle publicité.

Selon l’information révélée par nos confrères, l’élue se serait soustraite à un contrôle d’alcoolémie, après avoir grillé un feu rouge et aux dires des policiers, insulté les fonctionnaires. Cette regrettable affaire devrait trouver son épilogue devant le tribunal correctionnel de Nouméa, mais auparavant elle alimente toutes les conversations. L’effet est d’autant plus désastreux que Nathalie Brizard, l’élue mise en cause, était l’une des responsables de la commission des transports du congrès ! À l’heure où les pouvoirs publics font des efforts désespérés pour réduire le nombre des victimes sur nos routes, l’image de marque en prend un sacré coup.

Un climat délétère

Cette affaire survient au pire moment. Les politiques, quelles que soient leur appartenance et leur conviction, sont en effet pointés du doigt par les Calédoniens, qui leur reprochent leur incapacité à réduire les inégalités et à trouver des solutions efficaces et durables pour lutter contre la vie chère. Le « tous pourris » ou « tous des incapables » est très en vogue actuellement dans l’opinion publique. Le fait-divers qui met en cause Nathalie Brizard ne va donc pas arranger le climat générale. Élue en province sud sur la liste du RPC de Jacques Lafleur, Nathalie Brizard avait créé l’éphémère UDC (Union pour un Destin commun), avant d’opérer un rapprochement avec Calédonie Ensemble. Elle avait quitté le parti de Philippe Gomès juste après l’élection de ce dernier à l’Assemblée nationale. Ces dernières semaines, Nathalie Brizard se montrait proche du Rump au sein duquel on annonçait son retour, elle siégeait d’ailleurs à la place de Pierre Frogier lors de la dernière séance extraordinaire du congrès.