Nouméa, acte 1

Si la mandature Lagarde à la mairie de Nouméa a débuté par le geste fort de faire du maire-sortant, Jean Leques, un maire honoraire, on entre cette fois dans le vif du sujet, celui du respect des engagements de campagne.

La TCA, Taxe Communale d’Aménagement, ne sera plus en vigueur sur la commune de Nouméa. Si elle rapportait un peu plus de 300 millions à la ville bon an mal an, cette taxe a constitué un frein indéniable à l’accession à la propriété et à la mise en œuvre de projets immobiliers. Créée par une loi de pays en 2010 par Bernard Deladrière pendant le gouvernement Gomès, cette taxe pouvant aller jusqu’à 5 %, était applicable dès l’obtention du permis de construire. Elle grevait fortement les budgets construction des particuliers comme des promoteurs publics et privés. Même si le congrès a tenté d’amoindrir les effets pervers de cette TCA en modifiant son mode d’acquittement, elle n’a pas eu grand succès. À tel point que seules 12 des 33 communes de Nouvelle-Calédonie ont décidé de l’appliquer. Et aujourd’hui, Nouméa a donc choisi de s’en passer.

Engagement de campagne

Ne plus avoir recours à la TCA était en effet l’un des engagements de campagne de la candidate Sonia Lagarde. Celui-là est donc tenu. Si la ville n’a pas la possibilité de supprimer la TCA, créée par un vite du congrès, elle peut en revanche supprimer la délibération du conseil municipal qui l’instaure. C’est ce biais qui a été choisi par le nouvel exécutif pour faire en sorte que la TCA ne soit plus applicable sur le territoire de la commune de Nouméa. La nouvelle équipe municipale escompte que cette décision va permettre à des promoteurs, qui jusque-là hésitaient, de relancer certains projets ou d’en lancer de nouveaux.