Interrogée dimanche soir par NC1ère, la présidente du gouvernement Cynthia Ligeard a évoqué le dossier de la sylviculture. Il était temps, car le grand projet initié par Pierre Frogier après 2009 n’avance plus.
Alors président de la province sud, le sénateur Frogier avait lancé ce grand dossier dans la perspective de créer en province sud, une alternative économique au nickel. L’objet était de créer une véritable filière bois, de la récolte des graines jusqu’à la scierie. Hélas, comme tant d’autres dossiers portés à la province entre 2009 et 2014, les choses n’ont guère progressé. Et aujourd’hui, la sylviculture n’est plus une solution, mais un problème. Et ces problèmes ont commencé lorsque la province a décidé de confier les rênes du dossier à une SEM (Société d’économie mixte, dénommée Sud-forêt présidée par Nicole Andréa-Song, élue FPU. Les retards se sont accumulés et le programme de plantation d’hectares de forêt s’est réduit comme peau de chagrin.
Pas de plantations
En clair et en matière de plantation d’arbres, la SEM n’a mis en œuvre qu’à peine 20 % de ce qu’assurait la province quand les services de la province avaient en charge ce dossier. On est donc loin du compte. Outre que rien n’a vraiment avancé et que la sylviculture comme solution, ça n’est pas pour demain, la province Sud a dépensé dans le projet plusieurs centaines de millions en études ou consultations diverses qui n’ont pas fait avancer les choses d’un iota. Et la SEM-sud Foret ne semble pas être dans une santé financière florissante. Du coup, le nouvel exécutif provincial se retrouve sur les bras un dossier au point-mort dont il ne sait que faire, c’est d’autant plus problématique que Calédonie Ensemble a toujours émis de sérieux doutes sur l’opportunité et l’intérêt économique de cette affaire.
En fait, de juin 2013 à juin 2014, la SAEM SudForêt à mis en place dans le Grand Sud (N’go et Rivière des Pirogues) 100 ha de nouvelles plantations en essences locales, soit 70 000 plants de kaoris et pins colonnaires. Un feuillus a été testé avec succès, le faux tamanou. Il sera utilisé de manière plus importante l’année prochaine. Donc ça avance!
Malgré tout le Directeur de la SEM Sud Forêt à continué à toucher son salaire… en bon retraité de la Province Sud où il était Chef du Service chargé de la sylviculture à la Direction du Développement Rural. “Du côté de Boulouparis, ils se coulent des jours heureux” a-t-on l’habitude de dire.
Excellents jeux de mots ! 😉
En ce qui concerne STCPI (Lafleur à l’époque), c’est l’état qui a donné (1998) les parts de la SLN, pas de facture à régler.
“la province a décidé de confier les rênes du dossier à une SEM (Société
d’économie mixte, dénommée Sud-forêt présidée par Nicole”
Voilà tout le problème de la Calédonie : ne pas utiliser les gens dont la compétence a été largement démontrée, il est pourtant évident qu’il fallait confier les rênes au génial inventeur du concept “un arbre, un jour, une vie” !!!
Quand une SEM gagne de l’argent c’est les actionnaires privés qui empochent, quand elle perd de l’argent c’est les contribuables qui déboursent.
Tout à fait, mais ne pourrait-on demander à ce que la C.T.C. s’intéresse à leur gestion car c’est aussi de l’argent public ??
Privatiser les gains et mutualiser les pertes…responsable mais pas coupable….et après nos politiques s’étonnent de la désaffection du peuple pour les échéances électorales ??
privatiser les gains et mutualiser les pertes…responsable mais pas coupable…et après on s’étonne de la désaffection du peuple lors des élections.