Le Premier ministre Manuel Valls a ouvert le 12ème comité des signataires de l’accord de Nouméa. Il a accueilli les délégations à l’hôtel Matignon en évoquant ses liens personnels avec la Nouvelle-Calédonie. Un discours qu’il a conclu en demandant une minute de silence à la mémoire de Jean-Marie Tjibaou et Jacques Lafleur.
Dans son discours d’ouverture, le chef du gouvernement n’a pas fait mystère qu’il connaît bien la Calédonie, « l’histoire de la Nouvelle-Calédonie, a-t-il déclaré, c’est un peu un fil rouge de mes années à Matignon ». Quelques mots pour signifier à ses interlocuteurs que rien de ce qui sera dit, avancé ou proposé lors de ce comité des signataires ne lui est étranger, d’ailleurs Manuel Valls a insisté sur le fait que la Calédonie était une priorité de son gouvernement. Ce discours a également permis au 1er ministre de mettre les choses au clair en ce qui concerne les accusations portées à la mission Chrisnacht-Merle d’avoir créé un « axe » Chrisnacht-Néaoutyine-Gomès.
La parole de l’État
Sur ce point d’ailleurs, Manuel Valls a insisté sur la nécessité réclamée par tous que l’État soit un partenaire loyal et transparent des Accords. Parce que l’histoire de la Nouvelle-Calédonie montre qu’on ne peut progresser que dans la confiance et la transparence, le 1er ministre a définit pour l’État une feuille de route est claire qui sera d’aider « les Calédoniens à faire en toute conscience un choix qui n’appartient qu’à eux ». Manuel Valls martèle d’ailleurs ce message en déclarant « qu’il est exclu que le Gouvernement se substitue au choix des acteurs calédoniens ». Ainsi la parole de l’État sera respectée.
Des missions
Mais on retient du discours du 1er ministre qu’il répond à la demande des élus calédoniens en précisant que « la Nouvelle-Calédonie ne doit pas être instrumentalisée à des fins de rivalités partisanes ». Dans cette perspective, Manuel Valls annonce la mise en place d’un véritable dispositif d’accompagnement : la mission Chrisnacht-Merle est maintenue si les élus le demandent. Mais à cela s’ajoute la mise en place d’un groupe d’experts, le fameux comité des sages dont la création avait été évoquée il y a quelques mois. Ce groupe serait composé de personnes qualifiées pour leur connaissance de la Nouvelle-Calédonie et de ses institutions. Dans le même temps, un groupe de travail parlementaire, associant majorité et opposition, sera mis en place afin de suivre les travaux sur la Nouvelle-Calédonie. D’ailleurs, a précisé le chef du gouvernement, une mission d’information sera créée à l’Assemblée de même qu’au Sénat.
Le comité technique
Dans son discours, le 1er ministre a également évoqué des dossiers plus techniques ayant trait aux difficultés quotidiennes des Calédoniens comme les problèmes d’emplois, de logement, la vie chère, les enjeux d’éducation et de formation professionnelle, ou encore les questions de sécurité. Et ces difficultés, a déclaré Manuel Valls, doivent trouver des réponses concrètes. Des questions qui seront abordées lors du comité technique. En conclusion et faisant allusion à demi-mot à l’absence de l’UC à ce comité des signataires, le premier ministre a mis l’accent sur le fait que le comité des signataires « est le lieu où les partenaires peuvent échanger, sur leurs accords ou sur leurs points de divergences. Il est dans tous les cas un lieu où l’on progresse ensemble ».
Les calédoniens et en particulier les mondoriens auraient aimé que les participants interpellent l’Etat sur l’insécurité galopante en NC, sur le départ du chef de brigade de Lifou et sur les zones de non-droit coutumières, cela aurait été un préalable apprécié!
Tout le monde il est beau,tout le monde il est gentil,lorsque les signataires se rencontrent a Paris,mais de retour c’est la foire d’empoigne .
attention ! a chaque fois que ce gouvernement fait de son action “une pioritée” comme le chomage ou l’économie c’est une catastrophe.
Un grand merci au stagiaire des cuisines Matignon pour ce grand et beau discours.