François Hollande est arrivé à Tontouta sous un ciel étoilé

Après Nicolas Sarkozy en 2011, c’est au tour de François Hollande de faire une halte en Nouvelle-Calédonie, un voyage éclair de 36 heures qui se poursuivra par une visite d’Etat en Australie, une première pour un président français. Top départ.

Le chef de l’Etat est arrivé à bord du fameux « Air Sarko One » à 21h avec trois quart d’heure de retard, mais il faut le souligner, le locataire de l’Elysée est arrivé sous un ciel étoilé, peut-être faut-il voir là une visite présidentielle différentes des autres.

C’est la première fois que François Hollande se rend en Nouvelle-Calédonie, un territoire qui ne lui tend pas ses bras à la vue des derniers résultats des présidentielles de 2012. A sa descente sur le tarmac de la Tontouta, le président de la République a été accueilli par le Haut-Commissaire Vincent Bouvier, la ministre de l’Outre-mer George Paul-Langevin, la présidente du Gouvernement Cynthia Ligeard, le président du Congrès Gaël Yanno, le député Philippe Gomès et le maire de Païta Harold Martin. A noté tout de même l’absence des parlementaires R-UMP. Les sénateurs Hillarion Vendegou et Pierre Frogier ayant boudé l’accueil républicain.

Deux accueils

En tant que chef des armées, le chef de l’Etat a eu droit à une revue militaire des trois corps d’armée avec en fond sonore la Marseillaise chantée à capella par les militaires. Les sénateurs coutumiers ont ensuite accueilli François Hollande avec la traditionnelle cérémonie de la coutume, en présence de nombreux responsables dont le président du Sénat coutumier Jean Kays, le grand-chef de Saint-Louis Roch Wamytan et le grand chef Clément Païta. En cadeau de bienvenue le chef de l’Etat a eu droit à une immense flèche faîtière, un cadeau qui ornera peut-être un jour un futur musée comme celui du musée de Sarran de Jacques Chirac.

Pour son premier discours face à la presse, François Hollande a évoqué son arrivée et « le chemin qu’il restait à poursuivre » pour mettre en œuvre l’accord de Nouméa. Des propos dans la droite ligne de cette fameuse « équidistance » que l’Etat entend désormais imposer face aux indépendantistes et aux loyalistes. Le chef de l’Etat n’a pas vraiment surpris son public hier soir, mais la visite présidentielle pourrait dans les prochaines heures, selon plusieurs sources, sortir des clous et permettre de connaitre, comme le souhaitent certains responsables politiques locaux, la vision du garant des institutions sur le devenir de la Nouvelle-Calédonie.