Conséquences de l’incident survenu à l’usine du Nord, le manque à gagner et les réparations devraient déjà coûter à l’industriel la bagatelle de ½ milliards de francs. De plus, plusieurs mois seront nécessaires pour réparer le four n°1. Cassée Nuzine à nous ?
Après l’usine de VALE-NC, c’est l’alliance SMSP-GLENCORE qui aura vécu sa folle semaine. Dès le lundi 22 décembre une détonation se faisait entendre, entraînant l’évacuation de tout le personnel de l’usine durant près de 90 minutes. Si cet incident a été marginalisé par les responsables de KNS, la fuite de métal en fusion du four n°1 (constitué d’un bain liquide composé de fer et de ferronickel porté à 1500°C) qui s’est produite vendredi matin a elle été prise beaucoup plus au sérieux et immédiatement relayée par les médias et les réseaux sociaux calédoniens. Un incident qui représente un véritable frein à la montée en puissance de la production de l’usine.
Etat des lieux
Dès les premières heures qui ont suivi cet incident, des réparations étaient déjà programmées sur la ligne 1. Une équipe d’expert est immédiatement intervenue dès le samedi après-midi pour prospecter autour d’une éventuelle coulée alors que l’affinage n’était que « partiellement touché ». Mais dans tous les esprits, seul compte la remise en route de la production, symbole de la réussite du projet de rééquilibrage Nord/Sud. Raison pour laquelle le responsable de la communication de l’usine a mis l’accent sur la vitesse avec laquelle les réparations devront être effectuées.
Des réparations devraient permettre de le remettre rapidement en état. (Laurent Fogliani)
Ainsi, dans les prochains jours un diagnostic « des plus pointus » doit être délivré aux diverses autorités compétentes et à l’industriel. Les équipes d’experts ont déjà mis en avant une hypothèse, mais qui reste encore à confirmer. Selon leurs évaluations (officielles) le coût pour l’industriel est estimé à 330 millions de francs. Cependant, au sein de l’entreprise, certains estiment que ces chiffres sont « totalement sous-évalués ». Du côté de Koniambo et selon nos propres sources, on évoque d’ores et déjà une facture de plus de 500 millions causée par les dégâts et les pertes sèches en minerais. De plus, il faudrait, au minimum, au moins plusieurs mois pour réparer entièrement le four n°1, qui pourrait ne redevenir fonctionnel qu’au début du second semestre 2015. Heureusement, la fuite de métal en fusion ayant eu lieu sous le four, le métal s’est déversé en contre-bas, sur une plate-forme d’une quinzaine de mètres carrés et a donc été circonscrit à une zone relativement exiguë, sans impact notable sur l’environnement.
Une usine bien en retard
Le Plan d’Opération Interne (POI) a lui parfaitement fonctionné, ce qui devrait permettre une reprise de l’activité de l’industriel grâce à la fameuse ligne 2. Pour autant, le calendrier initial de l’usine de Koniambo semble bien avoir quelques soucis. En effet, confrontée à quelques problèmes techniques notamment autour de sa centrale thermique au charbon, ces incidents à répétition viennent mettre à mal les objectifs de production pour l’année 2015 qui avait été fixées à 30 000 tonnes. La pleine capacité de production des 60 000 tonnes devant, elle, être atteinte en 2016. Avec ses 49% de participation dans l’usine le géant GLENCORE a connu une importante inflation de son coût d’investissement, estimé aujourd’hui à plus de 5,7 milliards d’euros, de quoi augmenter la pression sur ses actionnaires. Même si aucune mesure sociale n’a pour l’heure été prise, du fait de l’importance économique du complexe industriel, les premières conclusions officielles de l’enquête – délivrées mardi prochain devant la presse – sont très largement attendues.
le jour où Glencore et ses banquiers suisses vont s’énerver ça va faire mal à l’industrie du je suis le meilleur puisque je suis d’ici …..
Sans parler du contentieux avec l’amiante, la SLN a connu bien pire (des morts) avec leur nuzine. Faut relativiser.
Yes but personne n’a jamais présenté la SLN comme un projet miracle en termes de délais de réalisation, d’impact sur l’environnement (au fait, elle est où martine ?) ou de retombées. Il y a des couillons qui ont placé la barre tellement haut au niveau de la communication que la chute n’en sera que plus dure. Et oui, la communication ne résout pas tout. Il faut du concret derrière. Salam Alikoum
Plus la peine d’avoir 51 % de l’usine ?
Eric, je suis d’accord avec les 51 % à la condition de ne pas me faire bourrer par mon associé à 49 % qui va essayer de diluer mes parts sociales pour devenir majoritaire à ma place.C’est le business mon pote…et c’est ce qui va arriver avec KNS.
Lol quoi que tu relativises, ca fait 500 millions 🙂