Chers amis premièrement j’ai envie de dire: « tout ça pour ça ? » car franchement, ce film ne casse pas trois pattes à un canard. Je m’attendais à recevoir bien plus d’émotions que j’en ai reçu pendant ces deux heure quinze de projection. Le film est long, le personnage de Legorjus ne colle absolument pas à la peau de Mathieu Kassovitz bref, je suppose que ma déception vient sans doute du fait que j’attendais depuis trop longtemps ce long métrage. Je retiendrais par contre la discrétion et la retenue du réalisateur sur toutes les scènes difficiles car il n’est jamais rentré dans les détails de la barbarie qui a du avoir lieue pendant cette période sombre de notre histoire. Rien que pour çà, je ne vois pas pourquoi ce film est interdit de diffusion en Nouvelle-Calédonie, il n’est absolument pas violent et retrace chronologiquement parfaitement les faits selon les mémoires du Capitaine Legorjus. Attendez-vous à un film historique pesant, pas à un film d’action plein de suspens et de rebondissements. A noter quand même un coup de coeur au sujet de cette magnifique bande son perçante, anxiogène et immersive de Klaus Badelt avec Les Tambours du Bronx.
A bien y réfléchir, je pense que la censure de ce film dans les salles calédoniennes vient tout droit de la droite locale et éventuellement de l’Etat qui ne doivent pas encore être prêts à regarder leur histoire en face, chose que les calédoniens avec un grand C ou un grand K dans leur ensemble sont capables de faire.
Sinon, le film est engagé, j’en conviens… il accuse clairement l’Etat français mais d’un autre coté y avait-il une autre histoire à raconter que celle là ? Les enjeux politiques importants sont surement le résultat de ce déchaînement de violence qui aura marqué et marque encore nos esprits à l’heure ou je rédige ce billet.