Civilisation, identité nationale, culture, religion, régime politique, régime juridique, technologie et économie communautaire, ressources et espace géographique communs sont des notions étroitement imbriquées, se recouvrant, s’englobant, se conditionnant comme des poupées russes, ou plutôt comme les enveloppes d’un organisme vivant, ou encore comme les couches de la structure terrestre.
Pour tout groupe humain, chaque “écorce” ou “stade” engendre et conditionne la couche suivante, l’enveloppe supérieure, du plus profond au plus superficiel, du plus ancien au plus récent.
Comme si, en usant d’une métaphore géologique ou d’un comparaison organique, plus ou moins satisfaisantes, un “noyau” ressources-espace géographique-technologie-économie générait un “manteau” religieux-juridique-politique, qui lui même engendrait une “croûte terrestre” culture-nation-civilisation, ou comme si, inversement, un “épiderme” civilisationnel et culturel recouvrait une couche musculaire juridique et politique qui elle-mêle habillait des organes internes technologiques et économiques.
Qu’il s’agisse de l’ensemble greco-judéo-chrétien occidental, de l’espace arabo-musulman, du groupe animiste de l’Afrique subsaharienne ou de celui de l’Océanie, ou de l’aire orientale védique et confucianiste, le phénomène humain civilisationnel est le même.
Chaque “épaisseur” est liée aux autres et en dépend, et vouloir les isoler et les séparer en prétendant par exemple que la “civilisation” est totalement indépendante du “régime politique” est illusoire et mensonger.
Ces illusions et ces mensonges sont omniprésents et perpétuels dans les réponses polémiques aux propos de Claude Guéant et aux affirmations de la droite nationale. Comparer et hiérarchiser les civilisations est immédiatement, mécaniquement et commodément assimilé aux thèses racistes et aux démarches nazies. Les intégristes du relativisme et du “tout se vaut” atteignent aussitôt le point Godwin gratifiant leurs contradicteurs de fascisme et leur interdisant à ce titre et à bon compte toute parole et toute légitimité.
Or pour toute communauté humaine, ressources et espace géographique communs (plus ou moins favorables, plus ou moins étendus) conditionnent et génèrent sa technologie et son économie communautaire, cette technologie et cette économie communes (plus ou moins figées ou évolutives, plus ou moins répandues) conditionnent et génèrent ses phénomènes religieux, ses structures juridiques, son régime politique (plus ou moins figés ou évolutifs, plus ou moins propagés), cette couche politico-juridico-religieuse conditionne et génère son identité culturelle, nationale et civilisationnelle (plus ou moins extensive, plus ou moins sommaire ou complexe, plus ou moins sclérosée ou en progrès), donc un mot engendre la “civilisation”, une civilisation, notion qui résume et englobe l’ensemble, du plus interne au plus externe, civilisation plus ou moins fermée, refermée, plus ou moins ouverte, perfectible, plus ou moins libératrice, plus ou moins humaniste, plus ou moins universelle, en un mot plus ou moins “valable” comme l’exprimait justement Claude Guéant, si scandaleusement au yeux des “bien-pensants”. Le critère d’évaluation est le degré de complexification, de masse culturelle, de conscience, d’individualité et donc de liberté dans cette civilisation, comme il l’est dans la comparaison des cerveaux des différents organismes vivants, plus ou moins massifs, denses, “repliés”, compliqués, “circonvolutionnés”, plus ou moins aptes à la mobilité, à la mémoire et au choix.
A-t-on encore le droit de voir et formuler le meilleur et le pire ? A-t-on encore le droit de préférer le meilleur au pire ? Est-on obligé d’aimer toutes les musiques du monde ? Toutes les coutumes de la terre ? Toutes les civilisations ? Que l’homme y soit ou non enfermé par les dieux, que la femme y soit ou non enfermée par l’homme ? Que l’homme et la femme y soit ou non des personnes, des personnes libres, libres de choisir, de se choisir, et de devenir ensemble libres et heureux comme des dieux ?
TARDY
En ce qui concerne le Vanuatu, ça a l’air beaucoup plus calme que pour la France où sur ce même site on nous annonce des attaques dans les transports en commun et sur les aires d’autoroute.
Tout est relatif.
Il est vrai que cet article fait peur, certains peuple ont vraiment un probleme. Peut etre la rencontre avec la civilisation moderne les ont compleement desorientés, voir aneantis.
Cher J’effraie !!
S’il est vraie que toutes les civilisations ne se valent pas, les hommes qui les composent ne se valent donc pas, n’est ce pas ?
Que pensent ceux qui ont défendu les propos de Claude Guéant des prises de distance de Fillon, Juppé, Raffarin, Madelin etc. par rapport à ces déclarations ??? Ils sont pourtant du même camp !
Comme une odeur d’œufs pourris… ceci explique sans doute cela. ^^
Letchimy???
Encore un gars du Chnord ça non?
Je chante le moi-même mais pas à la façon de Walt Whitman… malheureusement.
Ah!…
Ces belles lettres qui émanent d’une vrai Civilisation…
Le Petit Prince… Une belle petite tête blonde!
Les grandes personnes aiment les chiffres.
Il est bien plus difficile de se juger soi-même que de juger autrui. Si tu réussis à bien te juger, c’est que tu es un véritable sage
Où sont les hommes? On est un peu seul dans le désert…
tout ça dans le Petit Prince de St-Ex.
http://www.youtube.com/watch?v=2ms1AcnQg40
“Ce que dit l’Affreux Jojo n’est jamais rigolo…”
La liberté quand on est seul, ce n’est valable que pour les hommes et non pour les femmes, çà va de soi.