Anne, ma soeur Anne, / Si j’ te disais c’ que j’ vois v’nir / Anne, ma soeur Anne, /J’arrive pas à y croire, c’est comme un cauchemar / Sale cafard
Raymond Aron, Emilio Gentile et Robert Paxton (1) ont abondamment questionné le totalitarisme et le phénomène fasciste. Emilio Gentile soutient l’idée que le fascisme fut le premier totalitarisme du XXe siècle. C’est Mussolini le premier qui a parlé « d’Etat totalitaire ».
Si les thèses de ces chercheurs diffèrent sur certains points, elles convergent sur l’essentiel. Le totalitarisme et le fascisme ne sont pas morts en 1945. La récente résurgence totalitaire en Hongrie en 2011 avec Viktor Orban est à cet égard éclairante. Fort au Parlement de la majorité des deux tiers de son parti conservateur, le Fidesz, Viktor Orban a donné à une série de lois une valeur constitutionnelle, qui ne pourront donc être modifiées que par une majorité des deux tiers des députés. Or, une telle majorité semble à l’avenir hors de portée pour un gouvernement issu de l’opposition.
Nul peuple, nulle culture, nulle civilisation n’est vouée nécessairement au fascisme. Cependant l’observation des fascismes et totalitarismes du XXème siècle et de leurs avatars plus ou moins rampants de notre actualité dégage des conditions récurrentes favorables à son avènement :
TERREAU FAVORABLE
1) un terreau favorable de crise économique, de « vie chère » et de difficultés quotidiennes des populations, liées aux suites et conséquences de conflits ou à une crise mondiale ou encore à une situation d’entente des élites économiques, sans réglementation et sans concurrence.
2) un sentiment populaire de ressentiment et de frustration lié à des amputations territoriales, à des plaies mémorielles entretenues dans une délectation morose de victimisation chronique et communautaire, à des captations industrielles et financières.
3) une survalorisation identitaire compensatoire et une surestimation communautaire, en corollaire à une réaction défensive et à une désignation instinctive de coupables extérieurs.
4) une sacralisation religieuse ou profane de la force, de l’unicité, de l’authenticité et de la pureté du peuple.
5) un terrain favorable d’agitation prolétarienne, de révolte des sans-terre et des groupes déplacés, de syndicalisme violent, d’extrémisme de gauche et de mouvements anarchiques.
6) une délinquance et une criminalité importantes, une corruption, une pègre et une maffia récupérables et exploitables.
7) une situation de base de démocratie de type parlementaire, sa reconnaissance et son exploitation, permettant au fascisme d’arriver au pouvoir légalement dans un premier temps, sans coup d’état et sans s’aliéner ni la police, ni l’armée, indispensables par la suite, ni l’oligarchie du pays, ni les états voisins ni le concert des nations.
8 ) des chefs, ou un chef, toujours masculins, hommes providentiels, investis par Dieu, ou par une Mission, ou par des « ancêtres » ou par l’esprit sacré de la nation, incarnant la destinée historique du groupe.
9) une désignation de boucs émissaires responsables de tous les maux et malheurs du peuple, d’abord floue et inconsciemment ressentie dans la population, puis récupérée, instrumentalisée et clairement formulée par les leaders.
10) la genèse progressive et l’apparition d’un parti unique, transcendant et annihilant les rapports conflictuels de classes classiques et les clivages partisans et régionaux.
Un premier petit QCM et quelques exemples. On aurait pu aisément trouver des illustrations pour chacun de ces points dans l’Histoire et la réalité récente : les frustrations territoriales de l’Italie au lendemain de la Grande Guerre, la crise économique et financière de la République de Weimar, l’antisémitisme et le fantasme de la pureté de la race et des premiers occupants de l’Allemagne, le parti unique soviétique ou chinois, le culte de la personnalité des Mao, Staline, Kim Jong-il, Mussolini, l’accession démocratique et légale du chancelier Hitler au pouvoir etc… Mais voici quelques exemples plus précis tirés d’une île ultramarine imaginaire. Reliez les chiffres des conditions favorables générales aux lettres des conditions favorables plus concrètes observées dans cette île et nous verrons si vous êtes un bon détecteur de terrains favorables au fascisme. Toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite. ☺
a. (des métropolitains dans un territoire ultramarin, chargés de tous les maux, et exclus du travail, de la citoyenneté et du droit de vote) ;
b. (une démocratie héritée du passé, poreuse à la démagogie, aux influences, au vote clanique, familial et communautaire, légitimant des choix futurs non démocratiques) ;
c. (une criminalité « de quartiers », des agressions rurales de victimes isolées, des voleurs-violeurs, des destructions quotidiennes par la dégradation, par le saccage, par le feu, une délinquance « en col blanc » de corruption, de réseaux et d’exploitation d’une fiscalité complice) ;
d. (un recours aux onctions religieuses, aux puissances et aux structures animistes ancestrales pour « bénir » le destin commun national) ;
e. (une sous-estimation et une rancœur chroniques, conséquence du passé pénitentiaire et colonial et d’un isolement appauvrissant) ;
f. ( un immobilier et un foncier inabordables, la spéculation, l’affairisme, l’exploitation de la défiscalisation par les élites, les prix à la consommation parmi les plus prohibitifs du monde) ;
g. (un nombrilisme insulaire, une représentation mentale de supériorité, relativement aux petits voisins de la zone à défaut, au moins dans le domaine sportif par exemple) ;
h. (des répliques de guerres civiles coloniales, des résurgences de guérillas territoriales et de feux de conflits claniques jamais complètement éteints, des émeutes syndicales, des blocages) ;
i. (l’invocation lancinante des « anciens », un président de parti héritier des mânes du « père fondateur », un président d’assemblée héritier de « l’esprit » du révolutionnaire quasi mythique, tous deux réglant leur pas sur le pas de leur père) ;
j. (un double drapeau, fusionnant les extrêmes, les inconciliables historiques, des passions et des totems « obligatoirement consensuels », un volontarisme uniformisant)
Solution :
1 > f ; 2 > e ; 3 > g ; 4 > d ; 5 > h ; 6 > h ; 7 > b ; 8 > i ; 9 > a ; 10 > j
EXPLOITATIONS OPPORTUNISTES DU TERRAIN FAVORABLE
Sur ce terreau, pour Robert Paxton, le fascisme se développe ensuite selon cinq phases :
a) Des extrémistes de droite méprisant la modération des conservateurs, et d’anciens extrémistes de gauche reniant la démocratie, forment une critique commune du libéralisme politique, au nom d’une synthèse nationale et sociale. / b) Ces mouvements, jusque-là marginaux, prennent de l’importance, car ils apparaissent, aux yeux des grands industriels et des grands propriétaires terriens, comme le seul moyen de rétablir l’ordre et leur prospérité. / c) Le parti fasciste accède au pouvoir. / d) Le pouvoir fasciste se consolide. / e) La phase de radicalisation : exclusion, proscription, élimination sous des formes diverses des opposants ou ennemis fantasmés du système.
Maintenant, pour que la phase c) succède à la phase b) , pour que du terreau favorable germe l’arbre totalitaire et pour que le fascisme parvienne et se maintienne au pouvoir, les fascistes ont à exploiter, à ensemencer et à arroser ce terrain favorable et ils doivent :
Social
I) exploiter les difficultés et les peurs d’une société aux abois, frustrée, en quête de coupables, en profitant des complicités située jusqu’au cœur de l’establishment.
II) exacerber les sentiments passionnels collectifs, affirmés plus « vrais » que les analyses et la réflexion vaine, exciter les passions mobilisatrices qui soudent la tribu populaire à son chef.
III) affirmer constamment la supériorité de l’inspiration et de l’instinct du chef ou des chefs sur la raison abstraite et universelle.
IV) forcer l’acceptation et la banalisation des entorses aux libertés publiques et des violences contre certaines catégories de la population.
Médias et culture
V) noyauter la presse, les medias et toutes les formes d’expression et de culture, en les étatisant, subventionnant ou en les cédant à des puissances privées complices, à des monopoles amis.
VI) instaurer une propagande incessante, une désinformation, un discours mécanique envahissant, empli de formules infiniment répétées comme autant de « moulins à prières », agissant davantage par populisme et démagogie que par des méthodes coercitives ; consolider, par un catéchisme culturel, le groupe en collectivité unie, homogène et solidaire, soudée par une identité forte, partageant une histoire et un destin commun, construite sur la volonté de perpétuer son ciment culturel.
Police
VII) instaurer un système de surveillance, attentif aux déviances, un système d’intimidation, de délation, de menaces, de promesses et de prébendes.
VIII) effectuer des démonstrations de force frappantes et enthousiasmantes, des « coups » spectaculaires, des mobilisations de foule motivantes.
économie
IX) associer étroitement les grandes puissances industrielles et financières du pays au projet totalitaire, instituant des duopoles ou des monopoles hyperpuissants, complices et soumis.
X) passer du modèle social et socialiste antibourgeois initial à un capitaliste débridé et à un libéralisme strict et sans contrôle.
politique
XI) éliminer toute opposition politique et tout contrepouvoir.
XII) supprimer progressivement les consultations démocratiques, le suffrage universel, les référendums, l’expression et la représentation populaire, la souveraineté populaire résidant suffisamment dans le chef ou les chefs, ayant reçu l’onction de la participation à un événement privilégié ou à des événements exceptionnels.
XIII) récupérer et instrumentaliser une jeunesse à la dérive, déclassée, sous cultivée, sous instruite, sous éduquée, sans valeurs, sans repères, en délinquance et en déliquescence, vecteur utile de peur, et l’enrôler en brigades fascistes, réorientant et encadrant son potentiel terrorisant, obéissant encore à des disciplines faisant passer le collectif avant le particulier.
XIV) dénoncer et nommer en boucle des ennemis externes et internes et mettre en place une législation pour les exclure.
XV) invalider et révoquer le pluralisme et la diversité dans la quête obsessionnelle d’une unité nationale totémique et d’un peuple mythifié d’où sont exclus les éléments d’hétérogénéité.
XVI) s’adjoindre la bienveillance, la collaboration et le soutien des pays totalitaires voisins par des pactes de non-agression et d’alliance.
Deuxième petit QCM et quelques illustrations à nouveau. On aurait pu aisément également trouver des exemples, pour chacun de ces points, dans l’Histoire et la réalité récente : la participation du groupe Krupp à la montée du nazisme ; le « coup » de la « marche sur Rome » des chemises noires du Duce, plus symbolique que violente, suffisant à produire la démoralisation et la démission de la majorité démocrate ; l’expropriation, l’expulsion et l’élimination physique des fermiers blancs au Zimbabwe par le dictateur Mugabé ; les « Livre Rouge » et « Livre Vert » de Mao et Kadhafi ; les « télés d’État » et « arts officiels » des dictatures communistes ; la pègre et la racaille utilisées par la Gestapo à Paris (Bonny et Lafont) ; les socialistes et communistes ralliés à Vichy et à l’extrême droite et auxiliaires virulents du pétainisme (Doriot et Déat) ; la complicité des puissances pétrolières avec la dictature militaire en Birmanie, les autodafés des livres jugés impurs et étrangers à la culture nationale à Berlin etc… Mais voici encore quelques exemples plus précis tirés d’une île ultramarine imaginaire. Reliez les chiffres des exploitations générales fascistes du terreau favorable aux lettres des exploitations fascistes plus concrètes et nous verrons si vous êtes un bon détecteur des exploitations fascistes. Toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être, à nouveau, que fortuite. ☺
P. (union complice, dite du « Fer de lance », des petits états insulaires de la zone, coutumiers des coups d’états, des putschs, des régressions et de la corruption généralisée ; rapprochement avec la dictature et le dictateur d’un Fidji mis au ban des nations démocratiques et financement d’une police régionale ethnique) ;
K. (brandir constamment l’image du chaos, de la guerre civile, de l’anarchie en seule alternative à la solution-soumission de l’union totalitaire des contraires) ;
N. (mise en exergue du sport, des fêtes, du corps, des compétitions physiques, des victoires glorifiantes ; évocations récurrentes de la nature, des éléments et des beautés simples de l’environnement bien plus authentiques que les spéculations intellectuelles) ;
K. (privilégier et sacraliser le « nouveau », l’absolument moderne, l’inédit, l’ordre nouveau ; souligner l’inspiration visionnaire dirigée vers l’avenir des leaders, construisant le futur, faisant table rase du passé) ;
O. (acceptation fataliste des guérillas ancestrales, de zones de non-droit inaccessibles et infréquentables, des interdictions de consommation infantilisantes, des heures de la journée à éviter pour circuler, pour sortir ou travailler, par prudence) ;
D. (montage d’un monopole de la presse écrite après vente du quotidien d’un gros groupe et stratégies de découragement d’autres acheteurs éventuels ; montage d’un audio-visuel d’État de propagande et d’auto congratulation dédié aux alliés fascistes et financé par l’impôt et par la drogue entretenue des jeux d’argent ; montage de structures de culture et de littérature d’État par des centres culturels et des maisons du livre et de l’art autorisé) ;
E. (instauration de leitmotivs prégnants pour souder le peuple derrière des « destin commun, « avenir partagé », « citoyenneté », « construire le pays », « enfants du pays » ; création de symboles unitaires) ;
G. (utilisation de toutes les techniques de la carotte et du bâton au niveau du travail, de l’emploi, du logement, des subventions, des marchés publics, pour décourager les individus, les fonctionnaires, les employés, et les entrepreneurs de s’éloigner de la ligne totalitaire ; chantages à l’emploi et aux promotions, y compris au niveau de la famille et des enfants, que ce soit dans les entreprises privées complices ou dans le secteur public où les transferts de compétences ont donné les pleins pouvoirs aux élus de la coalition totalitaire) ;
I. (union des symboles irréductibles, des drapeaux antagonistes, proclamant la force et la puissance des magiciens capables d’unir l’eau et le feu) ;
A. (montage d’un monopole du transport aérien ; montage d’un monopole de la filière viande et des importations viande ; montage d’un monopole des télécommunications) ;
C. (ouverture, cession et regroupement des grosses entreprises et des gros projets du pays par l’alliance avec des groupes internationaux et avec des pays à la puissance financière invincible, favorables à un totalitarisme propice aux affaires) ;
B. (jeu d’alliances opportunistes avec d’autres opportunistes politiques de type fasciste pour éliminer des institutions les partis représentatifs et démocratiques) ;
H. (refus des consultations populaires et d’un retour devant les urnes en cas de revirements et de nouvelles alliances politiques ; renonciation aux référendums explicites en cas de restructuration institutionnelle du pays ; remplacer ces validations populaires par des accréditations religieuses de type papal ou coutumo-animiste ; perpétuer à l’infini la légitimité des signataires d’un pacte sacré fondateur et leur garantie décennale, bi-décennale, tri-décennale… éternelle, comme un certain Reich, qui devait durer mille ans) ;
J. (conseils aux casseurs et caillasseurs d’agir anonymement, masqués, cagoulés, pour ne pas invalider la provisoire crédibilité démocratique des élus et élites préparant le fascisme, bénéficiaires de cette insécurité et des peurs engendrées ; mutisme sur cette violence ; défense et impunité des violents sous couvert de leur légitimité et de leur légitime-défense en tant que victimes de la société et de l’Histoire) ;
L. (mention et dénonciation permanentes des anciennes puissances impériales ou coloniales et de leurs méfaits ; habile occultation de l’impuissance interne et projection de cette impuissance vers l’extérieur ; association des opposants démocrates internes avec le « mal », diabolisés en représentants de cette « force noire ») ;
M. (législation maniaque sur l’exclusion des exogènes ; fermeture et multiplication des difficultés sur les entrées et sorties des individus et des marchandises ; suspicion perpétuelle sur le non-citoyen, sur le non-local, sur le non-« national », qu’ils soient intellectuels, culturels ou physiques)
Solution :
I > F ; II > N ; III > K ; IV > O ; V > D ; VI > E ; VII > G ; VIII > I ; IX > A ; X > C ; XI > B ; XII > H ; XIII > J ; XIV > L ; XV > M ; XVI > P
CONCLUSION, EN FORME DE MOT D’ESPOIR
Mais avant que le cheminement fasciste ne parvienne jusqu’à sa dernière phase de « radicalisation », ne s’installe durablement et n’élimine ses opposants humanistes et démocrates, que ce soit moralement dans des « poubelles de l’Histoire », ou physiquement dans un sinistre « tri sélectif », les individus et les peuples promis à un destin de soumis, de couchés, de nourris à la gamelle, de sous-citoyens, de complices, de réfugiés et de chair à fascisme ont-ils un espoir ? Une perspective d’engagement et un champ d’action ?
Oui. Et cet espoir s’appelle courage, lucidité, dignité, expression, union, révolte, refus d’être les instruments et le bétail du fascisme, destin de vie de femmes et d’hommes debout valant la peine d’être vécue, même sous la botte et la menace. Aung San Suu Kyi, face à la junte militaire birmane, est l’image féminine radieuse de cette « possibilité d’une île », de cette puissance fragile, de cette grâce puissante, de ce refus du pire, de ce choix du meilleur et de cette belle insoumission aux cauchemars, aux cafards et au cafard que « les frères et les sœurs Anne » de tous les pays peuvent et doivent voir venir, peuvent et doivent ne pas laisser venir.
JT
(1)
Raymond Aron (Démocratie et totalitarisme, 1965)
Emilio Gentile (Quand tombe la nuit. Origines et émergence des régimes totalitaires en Europe, 2001 ; La Religion fasciste, 2002 ; Qu’est-ce que le fascisme ? Histoire et interprétation, 2004 ; Les Religions de la politique. Entre démocraties et totalitarismes, 2005)
Robert Paxton (La France de Vichy 1940-1944, 1973 ; Le Fascisme en action, 2004)
Oh yutaka2007 le Français se fache!
Je l’ai chanté il y a pas longtemps : ” Woman is the nigger of the world” !! Merci, Lennon !
Mais tu te fourvoies, Tardy, dans tes hypothèses fumeuses(rapports étroits entre fascisme et machisme) d’homme de civilisation supérieure !! La fière France laïque et démocratique “se classe au 127ième rang sur 134 en matière d’égalité salariale” ( cf Chien Bleu de Mars 2012 qui parle du livre ” Ne vous taisez plus!” de Bombardier et Laborde chez fayard)!!! Comme quoi, le machisme est parfaitement soluble dans les démocraties éclairées !!
Ils comptent les pays où les femmes ne sont mpas salariées?
@yutaka2007 : Par des Français ?…
Ouais… mais vaut p’t’ête comême mieux être femme à Périgueux qu’à Ryad, qu’à Port Moresby ou qu’au Zimbabwe…
C’est clair qu’au camp est, il n’y a que des Français de souche, auteurs de viols et d’agressions sexuelles. Tout le monde le sait.
Probablement, mais quand tu tapes sur google nombre de femmes violées en France, les chiffres sont incroyablement élevés !!!
Vous avez aussi oublier Noam Chomsky !
Hannah Arendt, j’laime bien elle. C’est une fille ! Et en plus, c’est une Allemande !
Je lis en ce moment un roman intéressant d’une allemande qui s’appelle Julie Zeh…ça s’appelle Corpus Delicti…c’est en rapport avec une sorte de totalitarisme de la “propreté”. Mais beaucoup moins philosophique qu’Hannah Arendt, je n’arrive plus à lire ces grands philosophes : depuis que j’ai eu la cervelle réduite, mon degré de concentration sur les textes compliqués est malheureusement devenu très limité.
Ceci dit, c’est intéressant, notamment pour comprendre le dernier “leurre” à visée électorale lancé par Francky sur le droit à mourir dans la dignité.
“Raymond Aron, Emilio Gentile et Robert Paxton (1) ont abondamment questionné le totalitarisme et le phénomène fasciste”
Tu as oublié Hannah Arendt: quand même!! 🙂
Cela donne, quelque part, de l’espoir, dans la dimension “finie” de la NC, incompatible avec l’esprit du totalitarisme… .
En fait, la bonne question, c’est plutôt : jusqu’où le cinéma néo-colonialiste ira-t-il ? N’est-ce pas Charles Tardy ?
Au fait, c’est quand que tu prononces ton “Je vous ai compris” ? 🙂
http://www.youtube.com/watch?v=c8Ronrn0xpk&feature=player_detailpage
Bravo Tardy! C’est exactement ca! rien à rajouter, ca fait tellement du bien! Puisse le peuple s’en rendre compte et ce dés les législatives. Le risque N°1 de l’indépendance est bien le fascisme, la dictature, et elle peut venir des kanaks comme des caldoches!
Merci libertad !
@franck: tu pourrais pas nous claquer un post sur les Deux agressions à la sortie de l’école qui se sont deroulées hier ???