Le premier tour des élections législatives a délivré sa sentence impitoyable et il est riche d’enseignements significatifs. On peut même dire qu’il est même le reflet d’une véritable recomposition de l’échiquier politique local.
Les grands gagnants
Calédonie Ensemble. Entre 2007 et 2012 CE a augmenté son score de près de 10 000 suffrages, une progression de plus de 70% alors que le corps électoral a seulement augmenté de près de 13%. CE devient le plus grand parti du territoire avec près de 30% de l’électorat total. La progression est colossale et sans doute unique dans l’histoire du pays en aussi peu de temps.
Les grands perdants
Le RUMP. Plus de 5000 voix de moins qu’en 2007 sur les deux circonscriptions, soit 21% de votes en moins alors que le corps électoral a augmenté de près de 13%. On ne peut plus parler de stagnation, mais bien d’écroulement. Sur la deuxième circonscription, la sanction est la plus rude avec près de 4700 voix de moins qu’en 2007, soit près de la totalité des pertes du RUMP, plus de 35% de moins qu’en 2007, alors que le corps électoral de la deuxième circonscription a augmenté de près de 15%. Dans les trois fiefs du grand Nouméa, Eric Gay arrive derrière, loin derrière Philippe Gomes, y compris chez lui au Mont Dore. Kataclysme ! Sur la première circonscription, le député sortant Gael Yanno, fait près de 600 voix de moins qu’en 2007, soit près de 5% de moins, alors que le corps électoral qui a augmenté de 11% dans la circonscription. Pas de prime au sortant, mais plutôt un désaveu donc.
Les mitigés
Les indépendantistes. Moins 3% au total par rapport à 2007. Beaucoup moins que l’évolution du corps électoral. Les résultats sont particulièrement décevants aux Îles mais doivent être nuancés sur la deuxième circonscription où Jean-Pierre Djaiwé fait 1700 voix de mieux qu’en 2007, soit une progression de 11,63%, légèrement inférieur à la progression du corps électoral. Le candidat de la première fait près de 30% de moins qu’en 2007. Les non indépendantistes. Une progression en demi-teinte, inférieure à la progression du corps électoral, seulement 5%. Certes l’abstention a été forte, mais elle a concerné tout le monde. Ils progressent surtout sur la deuxième circonscription, essentiellement en raison du bon score de Philippe Gomès.
Les raisons de la colère
Philippe Gomès a gagné son pari de faire de ce scrutin, un référendum contre la coalition RUMP/UC/parti travailliste. C’est avant tout la sanction d’une méthode (drapeaux, discussions en secret), de l’incohérence du discours du RUMP, qui prend des engagements pour lesquels son électorat ne l’a pas élu et qui donne l’impression aux calédoniens de négocier derrière leur dos des accords inacceptables. C’est sans doute le résultat de l’arrogance, du mépris et de la morgue des élus du RUMP, qui en cela imitent bien les ténors nationaux de l’UMP. C’est aussi la sanction de la faillite de la modernisation annoncée du RUMP, qui depuis l’éviction de Jacques Lafleur n’a de cesse de nous resservir des plats réchauffés et les bonnes vielles méthodes opaques de leur mentor historique. C’est enfin la sanction d’un manque flagrant de compétences des cadres, qui conduit à nommer à des postes de responsabilités politiques des élus qui ont depuis longtemps atteint leur seuil d’incompétence. Dangereux à l’approche d’échéances importantes pour la Nouvelle-Calédonie.
Le message fort de ces élections
En faisant de Calédonie Ensemble, la formation politique numéro un du pays, les calédoniens ont clairement indiqué qu’ils voulaient que ce parti joue un rôle majeur dans les négociations à venir et ont ainsi sanctionné la tentative du RUMP et de Pierre Frogier d’évincer une part importante de l’électorat calédonien au nom de la légitimité des signataires, qui a sans doute vécu ses dernières heures lors de ces élections. Calédonie Ensemble récolte le fruit d’une cohérence politique, de son caractère réellement pluriethnique et non de façade, ou de service, de sa sensibilité sociale, de ses aspirations à exprimer les spécificités calédoniennes sans aucune soumission à une logique partisane, de la compétence de ses cadres, de la force de conviction de son leader et d’un fonctionnement résolument plus moderne que le RUMP.
La vérité du RUMP
Au soir du premier tour, Eric Gay et Gael Yanno ne faisaient toujours pas leur mea-culpa. Ces ignares d’électeurs n’avaient rien compris à la subtilité des messages politiques du RUMP qui savait ce qui était bon pour la Nouvelle-Calédonie. Les électeurs eux avaient préféré écouter les mensonges de Calédonie Ensemble. C’est toute l’arrogance et le mépris qui aveuglent et qui plongent ses détenteurs dans un monde d’incompréhension ! Si comme cela semble se profiler, les deux candidats du RUMP sont battus au soir du deuxième tour, il est fort à parier que le RUMP sera toujours immergé dans ce monde d’incompréhension et que les leçons de la chronique d’un échec annoncé ne seront toujours pas apprises, car le RUMP détient la vérité, toute la vérité, rien que la vérité.
Suffrage indirect :Le corps électoral désigne un collège restreint de personnes élues (les grands électeurs), qui à son tour désigne le ou les candidats élus.
Une base électorale réduite à néant, car qui a compris et soutenu les initiatives de PF…. La fidélité des électeurs s’explique uniquement par la signification du vote UMP = anti indépendance… l’électorat est lassée de leurs petits arrangements d’apprentis dictateurs. Ils s’imaginent nous berner, une fois de plus, avec leurs solutions innovantes. Quand on voit ce qu’ils ont signé avec les accords qui ont amené le pays aux bords de l’indépendance et qu’en plus, ils en rajoutent avec leur copains Wamy, LKU et Charly….
Courage, fuyons le RUMP !!!
Je ne sais qui est Ernest Gope mais il faut reconnaître que son analyse est claire comme de l’eau de roche,est qu’il met bien en évidences l’attitude pédante des personnages qu’il cite plus vaniteux et présomptueux que ça dur à trouver, et ça a, la particularité de nous agacer , ils ont hérité de la façon de faire, de celui qui tiens les ficelle de L’UMP EN fRANCE comme paon ils tiennent la palme
”C’est aussi la sanction de la faillite de la modernisation annoncée du RUMP, qui depuis l’éviction de Jacques Lafleur n’a de cesse de nous resservir des plats réchauffés et les bonnes vielles méthodes opaques de leur mentor historique. C’est enfin la sanction d’un manque flagrant de compétences des cadres, qui conduit à nommer à des postes de responsabilités politiques des élus qui ont depuis longtemps atteint leur seuil d’incompétence”
Mais oui Ernest! C’est EXACTEMENT CA! L’incompetence des cadres!!!!
“Ernest Gope”: où l’on découvre qu’on peut publier sous un nom, soi-disant plus courageux qu’un pseudo selon certains… sans être identifiable…
Appelez les “Gope” de l’annuaire (ils sont peu nombreux, ) et demandez-leur sil y a un Ernest dans leur famille…
J’ai eu la même réaction avec certains “vrais” noms du web calédonien: beaucoup n’existent pas…
Est ce que quelqu’un sait qui est Ernest Gope, ce qu’il a fait, ses idées, ses convictions, son appartenance politique…. ?
Après moult et moult recherche, je ne trouve rien sur ce personnage. Faux nom ? Je m’interroge, si quelqu’un pouvait éclairer ma lanterne.
wai d’accord, article de propagande écrit directement par l’état major de CE et porté par un prête-nom.
Aucun intérêt.
Bravo Franck, votre blog devient un média stratégique pour la communication des partis.
De l’avis d’un RUMPologue,
il n’y a pas que le gag des drapeaux.
Il y a
– l’affairisme” permanent du parti(immobilier, journaux, médias)
– la vulgarité et la bêtise anti-femme & anti-tout de E.Gay
– l’incompétence sociale (couvre-feu, squatts, vie chère)
– le mini-coup d’Etat contre CE, suivi d’un gouv’ non élu
– des thèmes de campagne et des mensonges éculés depuis 15 ans,
par des gens qu’on ne voit qu’aux élections
A noter la pauvreté des “interviews” politiques ds les médias…
Bravo mr GOPE. Tout est dit… c’est tellement simple et évident qu’on se demande pourquoi les lumières du RUMP ne comprennent toujours pas… à moins de l’écrire en “caldien”!!!