Delinquance en NC: un rite de passage pour les jeunes melanesiens

Résumé

L’affirmation de soi dans l’adolescence, se présente comme une recherche de la personnalité en structuration. Elle se constitue pour l’individu de manière graduelle (enfance, adolescence, âge adulte), cherchant qui l’on est ou qui l’on veut être. Ce travail narcissique est central à cette période de la vie. Les sociétés traditionnelles avaient recours aux rites de passage, mettant en scéne le jeu symbolique qui permettait de passer d’un point à un autre, d’un âge à un autre, d’un statut social à une autre (a. van gennep (1964). En occident, les rites de passage ont progressivement perdu de leurs signifiances, n’étant aujourd’hui plus aussi présents et précis qu’ils peuvent encore l’être dans les sociétés tribales ou l’étaient tout récemment encore. Depuis les années 2000, la Nouvelle-Calédonie est le thêatre d’une augmentation importante de la délinquance. Les actions de prévention en faveur des jeunes ont été renforcées dans les communes du (grand nouméa). Malgré cela, en 2008, le nombre de cambriolages à Nouméa à augmenté de 7% en un an tandis que le vol de voitures et de deux roues augmentaient de plus de 50% sur la même période. Cette recherche a pour objectif de susciter la réflexion d’une éventuelle corrélation entre disparition des rites de passages et apparition de troubles de la personnalité antisociale à l’adolescence chez les jeunes mélanésiens de Nouvelle-Calédonie. Nous avons formulé la problématique suivante : dans la société mélanésienne de Nouvelle-Calédonie, la disparition des rites de passages à l’adolescence et / ou au moment de la crise identitaire, peut conduire à la mise en place d’expressions délinquancielles en vue de passer à l’âge adulte par la valorisation de soi.