Une tribu (ne) dans la ville

Tout a été dit et même re-dit. Mais comme chaque année, la journée de la citoyenneté soulève toujours beaucoup (trop) de questions en Nouvelle Calédonie, beaucoup plus en tout cas qu’elle ne donne de réponses. Le sujet de toutes les discordes lorsque l’on touche à la notion sacro-sainte d’identité. Récupération politique, détournement de sens… Bref, dans tous les cas, et comme à l’accoutumer, on s’éloigne souvent du sujet : le citoyen? Quelque soit son parti pris, sa vision des choses ou son intention, c’est bien le citoyen qui est au coeur de ce débat politico-médiatique? Avant de cracher à droite comme à gauche sur les responsables (politiques) décisionnaires qui réquisitionnent l’espace public, il faudrait peut être se pencher sur le citoyen – acteur de SA cité. Kanaks, Calédoniens, Expats, vacanciers et autres curieux, c’est bien cela la société. C’est bien cela le plus important. Qu’en pensent ils? Laissons les décider ou tout du moins profiter d’un peu de nouveauté et de partage. C’est bien leur fête dont on parle. Non pas un référendum pour savoir si oui ou non une tribu dans la ville doit rester, il y a bien des lois pour en décider. Ce Mwa Ka, c’est un ”moi-je” qui laisse la parole et l’acte, dans l’espoir de la bienveillance de tous. Une TRIBUNE dans la ville. Une agora à ciel ouvert. On y prend ce que l’on veut, ce que l’on peut. La démocratie commence à la limite de l’acceptation de l’autre? A trop vouloir trouver, analyser et décortiquer les faits et gestes de tout un chacun, y voir une attaque, une crainte, trouvons plutôt les solutions avant d’en arriver au conflit répétitif et usant. On s’éloigne à chaque affront du but. De cette terre de partage quelque peu éloignée.

Tolérons, le temps de l’euphorie, que certains en voudraient plus. Y trouver un sens et en tirer des conclusions au lieu d’y voir avant tout un cri d’alerte avant la tempête. Soyons un peu innocents.