Retour à la “case” départ …

Comme voulu par certains, les cases de la tribu dans la ville ne sont plus. En effet, après de multiples rumeurs et autres rebondissements, la Mairie de Nouméa a finalement détruit, la nuit dernière, les huit cases qui trônaient sur le parking de Port Moselle. Après avoir évacué les habitants, à l’aube, les bulldozers sont entrés en action, accueillis par le désarroi et la colère des habitants. Après l’affaire de vendredi, entre le Sénat coutumier et le Comité 150 ans qui ont lâché les ” irréductibles”, ce nouvel épisode sonne comme l’épilogue de cette longue polémique. Une fois n’est pas “coutume”, les représentants politiques en Nouvelle-Calédonie démontrent une nouvelle fois leurs capacités à gérer les conflits dignement !

Deux conférences de presse ont été organisées cette après midi afin de peut être clôturer cette affaire. L’une par les services municipaux à 15h, et une autre par le collectif “tribu dans la ville”, à 15h également. Coïncidence ou pas? Dans tous les cas, il était l’heure du bilan, dans chaque camp. Jean Lècques, accompagné de Gaël Yanno et du Haut Commissaire, se sont félicités du déroulement de leurs actions. Du côté du Comité, les responsables, après avoir “digéré” cette affaire, ont voulu interpeller les autorités publiques avec comme cheval de bataille, la place du Kanak dans le dispositif politique actuel. Je cite ” les responsables politiques devront prendre acte de cette décision, assumer leurs responsabilités”.

Vivre en collectivité, apparemment, reste difficile en Nouvelle Calédonie, et en particulier, à Nouméa.

Pour les responsables de la tribu dans la ville, cette “épisode” n’est qu’une étape. Selon eux, “la lutte” pour leur identité continuera.

A quelques mois d’un référendum peut être crucial pour la Nouvelle Calédonie et à quelques semaines de l’arrivée du Ministre des Outre-mers, Victorien Lurel, le climat devra s’apaiser afin d’éviter de nouveaux amalgames et revoir surgir certaines erreurs du passé tant voulues, tant souhaitées par certains.

Avec son journal des cases, l’équipe de Koodji TV, a essayé d’apporter pendant deux longues semaines, une autre vision des faits, quelques fois maladroite, diront certains. L’essentiel n’était pas de prendre parti, mais tout simplement de s’ouvrir à une culture, à un peuple, à une société en perpétuelle mouvance.

En espérant que chacun y trouvera son sens, voici les dernières images des “cases” de Port Moselle.

Comme l’histoire a malheureusement tendance à se répéter en Nouvelle Calédonie, espérons que le prochain épisode aura une fin plus heureuse.