Le drame de Ouitchambo relance le débat sur les armes

À Boulouparis c’est tout un village qui s’interroge : comment le drame de Ouitchambo a-t-il été possible ? Depuis dimanche un père de famille meurtrier est en garde à vue.

Dimanche dernier à la tribu une dispute entre frères a tourné au drame puisque l’un des protagonistes s’est armé d’un fusil et a fait feu à deux reprises. Son fils de neuf ans sera mortellement atteint à la tête et sa belle-sœur grièvement blessée a été hospitalisée en réanimation à Gaston Bourret. Une enquête a été ouverte. Au-delà de cet épouvantable drame, c’est tout le débat sur la vente d’armes et de munitions en Calédonie qui est relancée.

Une réglementation moins contraignante

Pour beaucoup en effet, la modification de la réglementation sur la vente des armes est la cause principale de la recrudescence des faits-divers. Il faut savoir tout d’abord que l’on parle improprement de « libéralisation » de la vente des armes. En effet, en Calédonie les armes ne sont pas en vente libre comme elles peuvent l’être dans d’autres pays, ainsi les États-Unis. Ce que le haussaire de l’époque, en l’occurrence Albert Dupuy a décidé, c’est de libéraliser la réglementation en vigueur en Calédonie qui depuis les Évènements était extrêmement contraignante et basée sur la politique des quotas. La règlementation qui s’applique depuis en Calédonie est la même que celle en vigueur en Métropole. Ce que l’on a constaté une fois le décret adopté, c’est que les Calédoniens ont massivement renouvelé leurs stocks d’armes de chasse, mais que ce mouvement est en train de se tarir. Les statisticiens diront ensuite en fin d’année si la nouvelle réglementation en vigueur sur les armes a pesé en effet sur le nombre de faits-divers, ce qui actuellement ne semble pas être le cas.