Sacré Harold !

Harold Martin est une bête politique… jamais fini cassé… Alors qu’il sait qu’il n’est plus « bankable » pour les provinciales et qu’ils ne seront pas nombreux ceux qui l’accepteront sur leur liste à une place éligible, il continue à faire de la mousse. Alors qu’il va présenter sa candidature à Païta en prenant des risques, car sa cote n’est plus aussi haut au firmament qu’autrefois, il fait comme si de rien n’était !

Harold Martin a présenté le bilan du gouvernement qu’il préside depuis avril 2011. Une longévité non négligeable puisque ce gouvernement aura tenu 36 mois, soit 3 ans. Le président Martin a donc annoncé glorieusement que son équipe, tout du moins sans ceux de Calédonie Ensemble, avait beaucoup travaillé et enregistré plus de 5 000 actes de toute nature et surtout adopté 41 lois de pays. Harold est très fier de ce chiffre de 41, il indique que c’est cela que l’histoire retiendra lorsque dans leurs manuels les petits Calédoniens de CM2 apprendront ce qu’avait été leur pays durant l’ère Martin ! Bon, tout ça n’est pas tout à fait vrai puisque 7 de ces lois de pays n’ont pas été adoptées par le congrès. Cela réduit le chiffre à 34. Et 34 lois de pays en 36 mois, c’est à peu près le taux législatif qu’avait enregistré le gouvernement de Philippe Gomès qui, de juin 2009 à février 2011 soit sur 20 mois, avait fait adopter 17 lois de pays.

Mais cessons là nos comptes d’apothicaire, parce que le bilan de trois années de gouvernement Martin tout le monde le connaît. Le bilan c’est une ardoise phénoménale qu’il va falloir écluser et personne ne sait comment. Ce sont des comptes sociaux dans le rouge, une situation qui fait qu’en juin prochain la Nouvelle-Calédonie ne sera plus en mesure de financer le minimum vieillesse, les allocations familiales de solidarité ou le dispositif handicap notamment ! Le bilan, c’est une majorité politique de circonstances, la coalition de triste mémoire, qui a conduit le pays pendant ces 3 ans et qui s’est montrée incapable de gérer quoi que ce soit.

3 ans de gouvernement Martin, mais qu’en retiennent les Calédoniens ? La vie chère, l’insécurité, une fiscalité intenable et des promesses non tenues. C’est rébarbatif je le sais, mais prenez le temps, juste pour rire jaune, de relire le discours de politique générale que notre brave Harold a prononcé en 2011 une fois revenu au pouvoir. Outre que ce discours était sans consistance, plat et insipide, aucune des quelques orientations qui y étaient définies n’a été suivie d’effets !

Le bilan de trois ans de gouvernement Martin, c’est également deux mises en examen qui ont frappé l’exécutif calédonien à sa tête. Et le président du gouvernement n’en a sans doute pas tout à fait fini avec la justice à laquelle il va bien falloir un jour qu’il rende des comptes.
Non sincèrement, je ne crois pas qu’il y ait la moindre parcelle de gloire à retirer de ces 36 mois de gouvernement Martin. Dans l’histoire institutionnelle de la Nouvelle-Calédonie et depuis l’instauration par l’accord de Nouméa de ce gouvernement collégial, je crois pouvoir dire que l’on vient de manger notre pain noir… Les élections de mars et de mai confirmeront peut-être mes dires.

Captain Cap