Ma chère Elizabeth,
Vous aviez la frite ce matin ! Un peu trop même, car votre diatribe hebdomadaire m’a semblé partir un peu dans tous les sens et vous nous avez emporté dans un malstrom à nous donner le tournis, mais dont finalement nous ne retenons pas grand-chose. Si je puis me permettre un conseil, afin que nous vous comprenions mieux : restez monomaniaque, vous êtes plus crédible.
Je pensais (comme quoi), que sur l’affaire des PPIC vous seriez plus diserte, mais sans doute n’avez-vous pas voulu trop faire dans la facilité. Et puis je vous sais intelligente et comme moi, vous savez que la justice n’aime guère être sujette à manipulation. Refourguer l’affaire à quelques encablures des provinciales, comme veut le faire votre amie Cynthia, n’a pas eu bonne presse, je le crois, auprès des juges du siège.
« L’union est un combat » a donc été le thème de votre billet, et si l’assertion semble évidente, encore faut-il savoir de quelle union nous parlons. Dans un registre où je vous sais plus confortable, vous vous êtes moquée de la difficulté avec laquelle les indépendantistes tentent de faire leur union… Bien sûr… Mais ne sont-ce pas les mêmes indépendantistes avec lesquels le parti dont vous partagez les convictions a eu un temps, celui de la levée du drapeau, la velléité de s’unir ? Il me semble, mais vous pouvez me détromper, que la grande coalition qui allait du Rump au Parti Travailliste avait vos suffrages et je ne suis plus très certain que vous ayez trouvé à l’époque que l’union était un combat, tant elle vous semblait facile.
Non, chère Elizabeth, l’Union n’est pas un combat. Ça ne l’est que lorsque l’union est contre nature, comme le fut votre triste et funeste coalition. L’Union n’est possible en politique que lorsqu’elle rassemble sur quelques points que ce soit, des gens de bonne volonté et qui s’accordent sur l’essentiel. Il n’y a qu’un Philippe Blaise qui pourfendait le drapeau du FLNKS qui puisse s’unir à un Yanno qui l’avait hissé ! Et l’essentiel, c’est d’avoir un soupçon de cohérence ce dont sont dénués aujourd’hui nombre de nos responsables.
L’union ? Et pourquoi pas autour des 6 700 radiés ? Une affaire sur laquelle à l’évidence le Rump semble silencieux et autour de laquelle l’UCF s’excite, parlant même de manifester et d’aller descendre le drapeau ! Je crois qu’il y a d’autres espaces pour contrer la manœuvre qu’a mis en branle votre ami Wamytan. Wamytan remis au gout du jour par le truchement du Rump qui, à deux reprises, en a fait un président du congrès, lui offrant une tribune dont il se sert pour lancer des anathèmes à ceux qui connaissent le malheur de ne pas figurer sur la liste électorale de février 98 ! L’Union donc contre ces va-t’en guerre… J’attends que sur ce point vous joigniez votre gonfanon à ceux qui vont s’élever contre la force injuste de la loi. Mais peut-être me répondrez-vous lundi en huit ?
À la semaine prochaine !
Mân dieu ! J’entends des anges et les voix séraphiques de Sainte Isabelle et de l’archange Philippe !…
Ok ok mais…
Ben ouais le RUMP-FPU est silencieux, d’abord parce que Wamytan est leur pote, ensuite parce qu’ils se disent que dans les 6700 doit pas y’avoir beaucoup de mecs-à-eux, “mecs à nous d’ici quoi tahi !”
Quant au MPC-UCF, il essaie juste de tirer 6700 marrons du feu…
Pour la 2ème élection de Wamytan c’est, malheureusement, le RUMP et CE qui sont en cause, leur jusqu’au boutisme on pris le pas sur l’intelligence qui aurait dû être de mise. Espérons qu’ils ne recommencent pas cette monumentale erreur.