Monsieur Le Maire,
Monsieur le Président,
Peu d’hommes, peuvent s’enorgueillir d’avoir comme vous contribué à l’histoire de la belle ville de Nouméa et du pays.
Est-ce que 7 ans de collaboration à votre service m’autorisent à dire, à écrire sur vous ? Je ne le sais pas. Mais vous connaissez également mon audace et donc probablement l’envie de souligner certaines séquences de votre vie politique et votre personnalité qui ont permis de faire avancer la chose publique. Et surtout de vous remercier car, travailler à vos côtés fut très instructif. Oui, j’ai bien pris note que pour vraiment gouverner, il faut avoir du cœur et un cœur. Je ne me rappelle plus le nombre exact d’interventions sociales que vous avez faites au gouvernement calédonien, mais c’était incroyable. On faisait cela tout le temps, toute la journée à votre demande. Et puis j’ai très vite remarqué que même si les stratégies politiques du moment n’étaient pas faciles au premier gouvernement calédonien, vous aviez ce sens collégial, tout en gardant vos convictions. Vous mainteniez coûte que coûte les relations avec les indépendantistes même si l’on vivait une période de guérilla judiciaire. Vous aviez su garder le cap avec abnégation. Vous aviez cette idée de grand pacte social à mener dans le pays et vous l’aviez porté avec votre ministre de l’époque Philippe Gomes.
Que cette époque fut difficile et semée d’embûches ! Mais vous aviez déjà compris qu’il ne fallait pas laisser le social à la dérive, sinon le pays en souffrirait. C’est toujours vrai aujourd’hui. Et puis votre rigueur, vos coups « d’ouest »perpétuels, où tous vos collaborateurs devaient déplacer des montagnes pour arriver au but le plus rapidement possible !je dois avouer que cela demandait souvent du self control et du sang froid. Cela forge les caractères. Je garderais en mémoire le voyage que j’ai fait avec vous à New-York au premier gouvernement calédonien devant le comité de décolonisation. C’était un exercice politique délicat et très protocolaire. Votre passion pour l’histoire des Etats-Unis prenait enfin corps avec un premier pas sur le sol américain.
Vous me laisserez l’image d’un homme politique simple et chrétien, qui prend toujours du temps avec les plus humbles. Vous me laisserez le souvenir d’un homme d’une formidable éloquence qui en 5 minutes pouvait mémoriser des tonnes d’informations et les restituer immédiatement. Vous me laisserez le souvenir d’un homme profondément enraciné dans cette terre de Calédonie qui a mis sa vie au service d’une destinée fraternelle et plus juste.
Un grand merci à vous, Monsieur le Maire, Monsieur le Président.
Je vous embrasse
Corine David
Et Yanno, qui a fait une longue carrière de premier adjoint au Maire de Nouméa ( c’est pas donné à tout le monde ) et ce grâce à Jean Lèques, il a pas une petite lettre gentille à lui faire ?
Vous ne me ferez pas croire qu’il est ingrat à ce point quand même ?
Madame Corine David
Vraiment un hommage de haut niveau , merci pour les milliers qui le pense .
Un grand bravo à vous Corinne. la reconnaissance est une qualité que seuls les gens de cœur et de conviction ont en eux. Toute allusion avec celui qui a poussé M. Jean LEQUES à ne pas se présenter en se déclarant candidat avant, lui n’est pas fortuite. Elle est tout simplement volontaire. Merci à vous pour cet hommage que vous rendez à l’homme qui a construit beaucoup de la Calédonie durant plusieurs décennies.
Sûrement un bilan assez favorable;mais à trop vouloir s’accrocher au “trône”, la chute et la sortie sont beaucoup moins glorieuses…Aurais dû s’inspirer du précédent pape qui a eu la Sagesse de se retirer à temps! Pace salute
Je pense qu’il est sorti dans les temps, peut-être un peu tard, mais il est sorti quand même; et cette sagesse est tout à son honneur.
C’est la marque qu’il laissera…
Hé Matteï, y en a beaucoup de politiciens qui devraient s’inspirer du précédent Pape en Calédonie, tu trouves pas ?