LOI ANTI-TRUST : MARTIN PIQUE SA GROSSE COLÈRE

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harold martin

Réélu de justesse à Paita et de retour au congrès pour le vote de la création de l’autorité de la concurrence, le président du gouvernement est une fois de plus sorti de ses gonds devant les élus.

Afin d’être appliquée, la loi anti-trust votée en octobre 2013 nécessite en effet la création d’une autorité de la concurrence, un organisme indépendant des pouvoirs politiques et économiques. Cependant, en coulisse, plusieurs importants lobbys économiques cherchent depuis plusieurs mois à repousser au maximum sa mise en place. Plusieurs projets, notamment ceux des deux grands groupes de distribution seraient en effet « à la merci » d’une réglementation plus contraignante du fait de l’importance de leurs parts de marché dans le pays.

« Tu ne m’impressionnes pas avec ta grande gueule »

Après seulement vingt minutes de séance et visiblement très agacé d’une part par ce vote et d’autre part, par les amendements déposés par plusieurs groupes politiques, Harold Martin a menacé de quitter l’hémicycle et de demander aux agents des services du gouvernement d’en faire de même. Ne se retenant plus, le président du gouvernement a asséné à Philippe Michel : « Tu ne m’impressionnes pas avec ta grande gueule alors laisse-moi parler ! » On entend alors la voix de l’élu de Calédonie ensemble qui lui répond : « Tu peux t’en aller, personne ne te retiens ». Harold Martin apostrophe alors quelques secondes plus tard un autre élu sans que l’on sache de qui il s’agit, le majeur pointé vers lui : « Qu’est’c’t’as à dire toi ? Tu connais l’dossier toi ? Alors, ferme-là ! »

Du côté des directeurs et des agents du gouvernement assis derrière lui, l’ensemble des observateurs aura noté qu’ils auront passé le reste de la séance les yeux baissés… Une image qui démontre plus qu’aucun discours cette impression de fin de règne d’un gouvernement continuant à s’enliser dans les méandres de ses gesticulations. D’autant plus que la loi tant décriée par Harold Martin a été votée peu après par une majorité des élus du congrès.