Kanaky 2014 ?

Non, à l’évidence le mot d’ordre lancé par Louis Kotra Uregei n’est plus à l’ordre du jour. Le président du Parti Travailliste a opéré un virement sur l’aile qui fait qu’il parle désormais de 2018.

C’est peu dire que ce jeudi soir au Journal télévisé, LKU avait mis de l’eau dans son vin. Certes son objectif demeure l’accession de la Nouvelle-Calédonie à l’indépendance, mais les voies et moyens pour y parvenir ont désormais changé. Celui qui, il y a deux ans encore, haranguait ses troupes on leur promettant « Kanaky 2014 » et leur assurait de manière péremptoire qu’il n’y avait plus rien à négocier, a changé sa façon de voir. LKU nous parle maintenant d’un référendum qui ne pourrait être organisé, en l’absence d’une majorité des 3/5èmes au congrès, qu’à partir de 2018. L’accord de Nouméa semble être devenu sa feuille de route, « nous devons aller au terme de ce qui prévu », a-t-il ainsi déclaré.

Visage plus convenable

LKU est un politique madré et il faut trouver une explication à ce revirement. Sans doute cherche-t-il à ne plus apparaitre comme l’indépendantiste revendicatif et outrancier, pour se donner un visage plus convenable. À moins que le mot d’ordre fixé aux partis qui ont mis en place la liste unitaire dans le Sud sur laquelle le FLNKS mise de gros espoirs, le contraigne à placer sous le boisseau ses revendications. Des difficultés internes au Parti travailliste ont peut-être également poussé LKU à modifier sa stratégie. On ne peut é carter non plus le fait que le leader du PT, qui s’étant grandement satisfait de quatre années de coalition, ait envie de poursuivre l’aventure.