C’est l’histoire d’un apéro qui a mal tourné. Face à l’ampleur de sa tâche, l’inamovible Directeur des Nouvelles Calédoniennes, Philippe demazel, a récemment décidé de modifier le management de son groupe. Désormais, c’est Open-Bar et opération “What The Fuck” au sein du seul quotidien calédonien.
Tout a commencé la semaine dernière entre deux mojitos, lorsque Véronique Palomar a interpellé son patron Philippe Demazel pour lui soumettre la Une du magazine du vendredi suivant. L’ancienne rédactrice en chef des Nouvelles Calédoniennes – remerciée après quelques mois de sudoku au sein de la rédaction- a en effet maintenant en charge l’ensemble des magazines du groupe LNC. Toujours en avance sur son temps, celle qu’on surnomme dans les couloirs du quotidien « la boite à idée de Demazel » a soumis à ce dernier son joker pour renouer – enfin – avec le lectorat calédonien. Il s’agissait ni plus ni moins que d’interviewer en exclusivité une sommité du monde animal calédonien : le dugong de Thio.
Philippe Demazel, remis de sa surprise, lui répondit alors:
ça c’est du très, très lourd ! On fonce Véro !
Ni une ni deux, voilà Véronique Palomar, tel le commandant Costeau mais sans son bonnet rouge, partie sur les pistes abruptes du grand Est calédonien rejoindre le célèbre camping de la Moara à Thio. Dans la brume du matin, telle Diane Fossey face aux gorilles, c’est avec prudence mais détermination que ce Grand reporter est allée à la rencontre du placide mammifère marin. Armée de son dictaphone et de deux palmes tailles 38, Véronique Palomar a alors entrepris de faire dire toutes ses vérités à Charlie, le dugong résidant en ce lieu depuis huit ans. A la surprise générale, Charlie apparait comme un dugong engagé dans la vie de son pays. Ainsi il se déclare profondément féministe.
Je préfère la compagnie des femelles
dit-il, de plus, adepte semble-t-il du Tai Chi, le mammifère rajoute :
l’agressivité c’est un truc d’humain, pas de dugong
Une révélation qui ne manquera pas de créer la polémique dans les milieux autorisés. Il est toutefois dommage que la journaliste des Nouvelles n’ait pas, à quelques jours des provinciales, demandé à Charlie ses pronostics quant au résultat du scrutin. Son avis, nous aurait tous fortement éclairé.
Provinciales 3.0 avec LNC
A son retour au siège du quotidien, l’ensemble de la rédaction n’a pu que saluer cet excellent travail d’investigation. Philippe Demazel s’écriant :
on tient l’bon bout les gars !
Cependant, c’est alors que Didier* – pigiste de son état – demanda l’air ballot :
et sinon pour les provinciales on fait un truc ?
A ces mots, l’indéboulonnable Demazel réalisa que le scrutin était dans trois jours. Mais fort de son expérience et pressé d’aller à l’apéro, le directeur pris la décision irrévocable d’acheter un logiciel révolutionnaire « de-la-mort-qui-tue » qui devait normalement tout faire à la place des journalistes le dimanche de l’élection. Manque de chance, c’était un fake. Personne de la rédaction n’est venu ce dimanche et sur le site du quotidien c’était, à en croire les quelques internautes qui s’étaient retrouvés là par inadvertance, « simplement la cata »
En effet, le Live ne marchait pas, l’accueil se faisait sur une page blanche, les chiffres (certainement soufflés par Charlie le dugong) étaient fantaisistes tout comme le nombre d’électeurs inscrits dans les différentes communes. Maurice*, l’homme d’entretien, a bien essayé de répondre à quelques Tweet mais finalement a dû se contenter de faire des copier/coller de ceux de NC1ère.
LNC : “à peine la moitié des 18 957 électeurs inscrits.” (Dumbéa) sauf qu’ils sont 12757, soit 6200 de moins. Ce journal part en couille.
— Gecko Caméléon (@gcdebauer) 12 Mai 2014
En tout état de cause, après les beuveries et les bagarres lors des réunions du comité d’entreprise, après avoir embauché comme rédacteur en chef Fabrice Rouard (alias Madame Irma) puis avoir choisi comme directrice des rédactions Véronique Palomar (la femme qui murmurait à l’oreille des dugongs) tout laisse à penser que Philippe Demazel navigue à vue au grand dam des lecteurs qui voient semaine après semaine leur seul et unique quotidien sombrer. Tchin-tchin !
* Prénoms d’emprunt
oups
oups !
après le pdg n aime pas stromae et la journaliste joue sur son ordi , voila le dugong , je ne sais pas si tous ces comerages sont l oeuvre d un journaliste fraichement ejecte du groupe , mais ces causeries sans intérêt me font un peu penser a la rubrique des chiens ecrases , faut essayer de prendre un peu de hauteur mon grand
Waouh… ben çà doit être de la bonne qu’ils fument…………….
Ca existe encore, les Nouvelles ?…
Et alors? Moi j’aimes bien les reportages animaliers.
En effet, « What The Fuck ! »