La Calédonie dans le rouge

45
6094

gouvernement nouvelle caledonie

On savait le gouvernement en difficulté financière et budgétaire, mais la situation semble plus grave que l’on pouvait imaginer. La Calédonie n’a plus d’argent et ça n’est pas une figure de style.

Ça n’est pas parce que les secteurs n’ont pas encore été attribués que les grands argentiers n’ont pas commencé à se pencher sur les questions budgétaires de la Nouvelle-Calédonie dans la perspective prochaine du vote du budget supplémentaire. On savait que les comptes sociaux étaient en difficulté et que des solutions allaient devoir être trouvée pour permettre le financement du minimum vieillesse ou du dispositif handicap pour ne citer qu’eux deux. Mais les difficultés sont plus grandes encore puisque dans quelques semaines, la Nouvelle-Calédonie n’aura plus en caisse que quelques dizaines de millions de francs !

Méfiance des banques

Outre que le temps presse, tout le monde se demande comment il va être possible de rétablir la situation en attendant cette réforme de la fiscalité devenue aussi fameuse que l’Arlésienne. Certains ont préconisé un recours à l’emprunt, mais sur ce point il fait savoir qu’en trois ans seulement la Nouvelle-Calédonie est passée de 0 franc emprunté à 16 milliards ! Du coup, après avoir fait preuve de largesse, les banques sont plus regardantes et plus hésitantes à prêter de l’argent à la Nouvelle-Calédonie. Le gouvernement Ligeard doit donc s’attendre à forte partie dans les prochaines semaines, voire les prochains jours. Quant à nous, et en dépit des alertes de l’intersyndicale, il faut nous attendre tôt ou tard à être sollicités.

PARTAGER
Article précédentSt-Louis, les dessous de toute cette agitation
Article suivantEt si on démissionnait ?
Ancien journaliste, aujourd’hui à la retraite, JNC a été l’un des tous premiers contributeurs officiels du média. Curieux, travailleur, attentif aux soubresauts de l’actualité, il sait conserver une certaine distance vis-à-vis de ses sujets. Volontiers pédagogue, jamais caricatural, souvent indigné, il conserve intact sa capacité à remettre en question la société calédonienne qu’il connait et décrit au jour le jour. Son crédo : « c’est l’actualité qui décide, pas nous »