Le gouvernement pousse un ouf de soulagement : la CESF a démarré, ce qui n’était pas évident jusqu’à ces dernières heures. Voilà tout le monde attentif, en espérant toutefois qu’un accord puisse être trouvé.
Tout le monde était là, tout le monde ou presque, puisque l’UC manquait à l’appel. Une absence à la CGT qui permet de croire que l’Union Calédonienne se disqualifie d’elle-même du débat, en particulier de celui relatif à la réforme de la fiscalité dont l’UC avait pourtant fait son cheval de bataille. On sait aussi que le FPU-RUMP s’est interrogé jusqu’à la dernière seconde sur sa participation, mais jugeant du risque politique qu’il encourt, le mouvement a préféré être présent. Lors de l’ouverture de la CES, chacun a fait part de ses attentes, sans trop entrer dans le détail cependant des mesures. C’est le cas de la présidente du gouvernement Cynthia Ligeard :
Le gouvernement s’engagera résolument dans un effort de maîtrise de la dépense publique. Il engagera aussi une démarche volontariste de modernisation de l’administration. C’est par cette prise de responsabilité à tous les niveaux que les classes moyennes pourront être soulagées
On attend beaucoup de la CESF en matière de fiscalité. Il s’agit de trouver 10 milliards pour remplir les caisses et moderniser le système afin notamment de rétablir la situation économique, en particulier en ce qui concerne les régimes sociaux, ce qu’a souligné Philippe Germain, membre du gouvernement en charge de la fiscalité :
Ces réformes attendues par de nombreux Calédoniens nous permettront de faire évoluer le modèle économique et social calédonien, en vue notamment de favoriser une croissance tournée vers la compétitivité et d’améliorer un meilleur partage des richesses
S’il n’est pas certain que les calédoniens attendent vraiment des augmentations d’impôts et de nouvelles taxes, il est clair néanmoins qu’il n’y a plus guère de choix pour pérenniser le système social du territoire. L’Intersyndicale vie chère participe à cette Conférence, même s’il n’est pas évident que tous ses membres signent les accords, la Fédération des Fonctionnaires par exemple exprime de sérieuses réserves. Il faut dire que pour les syndicats, l’accord recherché est à minimum et fait la part belle aux propositions du MEDEF. Position exprimée par Didier Guénant-Jeanson, le patron de l’USOENC :
Cet accord, on l’assumera, mais il est à minima. Je regarde le gouvernement et le congrès et je leur dis : vous pouvez l’améliorer, c’est votre rôle d’élu
Le patronat, notamment le MEDEF se réjouit pour sa part d’être enfin associé aux discussions et c’est l’occasion pour lui de se repositionner, ce qu’a fait l’un de ces coprésidents, Dominique Lefebvre :
À ceux qui confondent les entrepreneurs et les nantis, nous disons que nous ne représentons pas les nantis, nous représentons les entreprises dans toute leur diversité
Les réformes prévues doivent être présentées jusqu’à jeudi, journée au terme de laquelle le gouvernement, les groupes politiques et les partenaires sociaux, si tout va bien, apposeront leurs paraphes au bas d’un accord. Restera aux uns et aux autres à expliquer aux contribuables, aux entreprises et aux consommateurs qui parmi eux participera à l’effort financier le plus important et surtout à quelle hauteur.
Mais on s’en fout de ce gros cinéma à la Philippe Germain. C’est pas dans ces conférences que se prennent les décisions. Tout ceux qui voulaient mener les réformes avaient qu’à se présenter aux élections…On a des institutions, les décidons ce sont les élus qui les votent. L’UC a raison !
Arrêtez le verbiage si commun dans ce pays, il faut savoir sortir d’un palabre quand c’est important.
Quel est l’ordre du jour (si vous préférez le liste des points couverts) de cette réunion ???
Je suis favorable sur le principe d’une réduction identique pour tous…après le montant de cette réduction peut faire débat bien évidement.Je ne vois pas pour quelle raison objective le nombre d’enfants à charge rentre en compte dans le calcul de l’impôt… ce sont deux choses qui n’ont rien à voir!Cette mesure (comme d’autre) a pour conséquence de minorer l’imposition situés dans les derniers déciles.Le principe de la réduction identique à tous me semble bien plus équitable.
Pourquoi ne pas publier une comparaison graphique avant/après pour qlq revenus moyens ?mieux que des mots, ça parlera vraiment
Pourquoi pas…Une fois de plus tu dois comprendre qu’il faut du pognon, du fric, de l’oseille, etc…!!!Et dans ce genre de situation la logique économique n’a pas toujours la place exacte qui est la sienne…Nous sommes en déficits de revenus un point c’est tout…!!!Et comme selon les syndicats la pression sur le capital n’est pas suffisante et ben on va taxer plus le capital que le travail voilà tout…C’est donc bien sur la base des accords économiques et sociaux que s’appuis le travail du moment…
Arrêtez le verbiage si commun dans ce pays, il faut savoir sortir d’un palabre quand c’est important.Quel est l’ordre du jour (si vous préférez le liste des points couverts) de cette réunion ???
Oui, c’est bien de ça dont il est question….
Bravo à C LIGEARD pour avoir réussi à démarrer cette grande session “économique” et sociale , espérons que la fédération des fonctionnaires , indexés, ne sera pas trop déraisonnable , les patrons raisonnablement sociaux, l’intersyndicale vie chère assez pugnace ,mais constructive, les politiques loyalistes gavés assez discrets , les indépendantistes félons ,super-gavés (sauf l’UC abscente)seront contre de toutes façons