Le ministre du budget, confronté à une situation financière tendue, s’est emporté en CGS contre la proposition de Gaël Yanno d’organiser un autre cocktail la semaine de son retour de métropole. A-na-pu champagne ?
Dans l’objectif de préparer le budget, Thierry Cornaille, l’actuel membre du gouvernement en charge du secteur, souhaite arbitrer directement avec les différentes directions du territoire leurs propres budgets. Or, pour certains membres du Contrat de Gouvernance Solidaire, ces arbitrages budgétaires doivent avant tout traduire les grandes orientations politiques des différents « ministères » de leurs collègues du gouvernement.
Au cours de la dernière réunion de collégialité, à ceux qui lui reprochaient de passer « au-dessus d’eux » et du manque de solidarité de la démarche, du tac-au-tac, Thierry Cornaille aurait alors sèchement répondu :
Si on veut faire un budget solidaire et politique il faut d’abord commencer par demander au président du congrès de remplacer les petits fours et le bon vin dans ses cocktails par de l’eau minérale !
Moins de champagne au congrès ?
Il faut dire que quelques jours après sa prise de fonction, Gaël Yanno avait défrayé la chronique en organisant un cocktail dinatoire au frais du congrès. Celui-ci était réservé uniquement à certains cadres et militants de son parti pour les remercier de leur soutien durant la campagne. Quelques jours plus tard, il s’est envolé pour la métropole pour un mois de vacances. De retour cette semaine, il a tenu à fêter l’évènement en invitant ce vendredi soir dans sa résidence officielle, pour une autre « sushi/champagne party », toujours au frais du contribuable, l’ensemble des élus et des collaborateurs des trois principaux partis loyalistes…
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Face à la polémique que le dernier cocktail avait causée – notamment dans ces colonnes – le RUMP, Calédonie Ensemble et une bonne partie des élus et des collaborateurs de l’UCF ont carrément refusé l’invitation et l’ont fait savoir officiellement en réunion du CGS. Le cocktail dinatoire de ce vendredi devrait donc être purement et simplement annulé. Quant aux élus indépendantistes du congrès, ils n’ont pas eu besoin de se positionner : le président de l’institution ne les a tout simplement pas invités.
Espérons que pour se faire pardonner, il prendra en charge leur prochaine note de resto chez Monsieur Bœuf…