A la rencontre des établissements publics, Koodji-TV s’est entretenue avec Gil Brial, nouveau président de l’ERPA. Voulu comme le bras actif des collectivités au service du monde agricole le vice-président de la province présente ses objectifs.

Gil Brial est pour l’indépendance… agro-alimentaire ! Nouvellement élu à la tête du conseil d’administration de l’Etablissement de Régulation des Prix Agricoles (ERPA), l’élu du MPC affiche son premier objectif :

Il faut être capable de produire le maximum de choses pour que, dans notre assiette, une plus grande part provienne de Nouvelle-Calédonie

Faisant le lien avec l’indépendance énergétique, Gil Brial prône l’autosuffisance en matière de denrée agricole afin de sécuriser la filière agroalimentaire calédonienne à l’instar de la filière porcine dans laquelle « le taux de couverture est pratiquement de 100% », c’est-à-dire que l’ensemble de ce que les Calédoniens consomment est produit localement.

Un outil au service de l’aménagement du territoire

Si Gil Brial insiste sur la nécessité pour la filière d’avoir des produits de qualité, selon lui l’ERPA doit être un levier pour une politique de développement de la Nouvelle-Calédonie au-delà du secteur du nickel et du tourisme.

L’agriculture ce n’est pas que de la consommation, c’est aussi une politique d’aménagement du territoire (..) Il doit permettre de maintenir des emplois en brousse et que ceux qui travaillent la terre puissent vivre correctement de leur métier 

De là se posera immanquablement le problème du salaire minium agricole, toujours inférieur au SMG… S’agissant de la production locale, l’élu du congrès précise que le territoire peut compter sur des exemples précis :

Pendant deux à trois mois dans l’année les squashs calédoniens sont les plus compétitifs au monde : de par leur bonne qualité et des prix intéressants (…) il faut donc continuer à développer cette filière

Misant également sur une politique d’exportation, Gil Brial précise l’intérêt d’apporter des devises étrangères à l’économie du territoire en développant les actions de l’ERPA laquelle gère – notamment pour la filière bovine – les entrants (aliments) mais aussi les aides aux éleveurs ( transport, abattage,…) d’où un coût important de fonctionnement. Alimenté par les budgets de la Nouvelle-Calédonie et des Provinces, Gil Brial défend une proposition visant à sécuriser le budget de cet “établissement à part” :

Moi je pense qu’il faut travailler sur une source de financement autre qui pérennise le budget de l’ERPA afin qu’on soit moins dépendant du budget de la Nouvelle-Calédonie et qui corresponde plus à une politique d’aide du monde agricole, de l’élevage, de la pèche,…

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Officiant en free-lance pour plusieurs périodiques et médias calédoniens, cette pigiste professionnelle a rejoint l’équipe des contributeurs de Calédosphère depuis 2013 sous son nom de plume « Rita ». Spécialisée dans l’actualité quotidienne, elle se plait à y dénicher des sujets non-traités par les autres médias et à couvrir les évènements sensibles. Synthétique, réactive et parfois provocatrice elle essaie toujours d’écrire de manière claire, précise mais avant tout vivante. Son crédo : « Si ça pique, c’est un bon sujet »
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butox

Laissons une chance a ce nouveau Directeur. De toute façon il pourra difficilement faire pire que le directeur adjoint actuel ! Vous savez celui qui se verse des indemnisations Cama et des des subventions Apican sur l’exploitation familiale. Celle de Paita ou il travaille pendant les heures de service 😉

KOJFER-LOMONT

Mister Eric: si on mettait des agronomes expérimentés à la tête politique de l’agriculture et qques vétos expérimentés (et non corrompus) dans les décisions en élevage, on aurait surement pas continué à réinventer le fil à couper le beurre avec les équipes à la Backès,  Harold Martin etc…Et lorsque les deux neurones de cette classe politique aura cesser de se disputer l’or vert (le nickel oeuf course) et pas l’or chlorophyllien, alors peut être qu’en effet, l’Agriculture aura un capitaine à bord 😉

butox

Laissons le arriver le nouveau directeur de l’Apican, de toute façon comment pourrait il faire pire que le directeur adjoint actuel. Vous savez celui qui se verse des indemnisations Cama et des subventions Apican sur l’exploitation familiale de Paita. Celle ou il travaille pendant les heures de services !!!

john_lax

J’aime bien quand ça parle d’indépendance alimentaire, bien dit Gil !  , bosses pour nous 😉 

Mister Eric
La production locale de squash exportée, quand elle fait 2000 tonnes, correspond à un jour de consommation du Japon, oui, un seul puisque les Japonais en consomment 800.000 par an. C’est donc un boulevard d’opportunités qui s’ouvre devant nous, l’avenir de la Calédonie passe par sa production agricole. Les seuls obstacles à ce boom économique sont fonciers, culturels, si vous voyez ce que je veux dire…. Un boom agro-économique de notre pays n’aurait que des avantages : 1) fixer les populations à leurs terres (au lieu de s’entasser dans l’insalubrité des squats et se double-aliéner) donc rester plus proche de… Read more »
Mouton Noir

Tu as parfaitement raison, et la cause est connue : le nickel. Nos décideurs ne voient que par l’or vert et ont laissé en friche les autres secteurs économiques, l’agriculture en particulier. Mais aussi le tourisme, vert de préférence, mais c’est un autre sujet.

Nestor

Bon  article  Mister   Eric , BRAVO !

decennie

allez un peu de transparence ! combien pour le cumul de toutes ses fonctions ? pour ce qui est des futurs résultats on connait déja. 

Encore

Le cumul des salaires et des fonctions c’est bon que pour les autres. N’a t-il assez de boulot à la province sud, au congrès pour qu’il s’accapare aussi la présidence de structures. Ils font chié ces politiciens

pole position

les élus du MPC placent des mecs comme Vittori qui n’a pas était élu et des braconniers et fraudeurs comme le mec de Lafoa et après ça vient vous donner des leçons!!!!!

KOJFER-LOMONT

Moi   j’attends un interview du nouveau KADOR de l’équipe Backès: celui a qui on  a “offert” la direction  de l’APICAN…les lieux communs de BRIAL surpasseront-ils les lieux braconnés du nouveau directeur APICAN?

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